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vendredi 14 décembre 2018

Le Macronomicon « Parole de Gilets Jaunes »

"Qui peut porter la parole des Gilets Jaunes?"
Cette question procède de la peur que ce mouvement suscite dans les sphères dirigeantes et d'une intention politique de tout mettre en œuvre pour détourner le citoyen de sa vrai nature. (dans tous les sens du terme...) 

Le rassemblement des « Gilets Jaunes », n'est pas un groupe social identifié. Si c'était le cas, il suffirait de négocier ses revendications pour qu'il cesse d'exister.
Le gouvernement et les médias persistent à faire croire à la population, que les « Gilets Jaunes » sont un groupe social identifié. Si l'on poursuit la logique de cette représentation fallacieuse, alors les « Gilets Jaunes » représentent un groupe social composé de toute la population française. (+de 80% dit-on)

Quelque soit la façon d'évoquer les « Gilets Jaunes », il sont tout simplement le peuple. C'est pour cela qu'il ne peut y avoir de porte parole. Un porte parole s'applique à un groupe social singulier qui porte la parole d'une revendication locale.
Ce qui correspond au mouvement du peuple tout entier, ce n'est pas un porte parole mais un représentant du peuple tout entier.

Et nous y voilà.
Qui est le représentant du peuple tout entier ?
Mais c'est l’Élu du peuple, c'est à dire Macron lui-même.

En conséquence tant que la confusion est alimenté dans les esprits, ni Macron ni le peuple ne peuvent se parler. Le seul vecteur d'échange entre le peuple et celui qui devrait porter sa parole ce sont les actes. C'est pourquoi toute personne qui se qualifierait elle-même, porte parole des « Gilets Jaunes » serait un leurre crée de toute pièce par la presse, Macron et ses ouailles.  

Si le peuple se soulève ce n'est pas en raison d'une revendication particulière ou générale. Si le peuple se soulève c'est précisément pour reconstruire la représentation de l'élu qui porte sa parole. Force est de constater que celle de Macron ne porte pas la parole du peuple.

Avant l'allocution de Macron à la télévision, l’inadéquation entre la parole de Macron et sa politique avec l'aspiration du peuple était devenue flagrante dans tous les esprits. Tout le monde a compris le détournement de l'assemblée nationale qu'a effectué Macron. A ce sujet, il est utile de rappeler que dans la République, les députés se doivent de représenter les voix du peuple et ses aspirations. Au lieu de cela, plus que jamais, l'assemblé ne porte que la parole de Macron sans celle de ses apôtres qui eux, n'en ont pas.
Ainsi plus que jamais, la Démocratie est trahie et la République est brisée.
Voilà comment le suffrage universel, en proposant toujours de choisir entre le pire et le moins pire, à conduit les citoyens de ce pays au pire.

Depuis l'allocution de Macron à la télévision, nous comprenons la nature de cette inadéquation majeur entre le peuple et son représentant : « l'élu du peuple »
  1. Macron ne porte que la parole de quelques privilégiés de la finance.
  2. Macron persiste à tricher avec le peuple, à lui mentir, à le mépriser, à le menacer et à ne rien comprendre à ce qui se passe sous son nez. Ce serait se méprendre que de croire un instant qu'il comprend ce qui se passe et choisi sciemment cette politique.
On nous fait savoir que le mouvement des « Gilets Jaunes » dénonce une chose et son contraire. Rien n'est plus faux. Puisque celui qui se doit de porter sa voix ne parle jamais au non du peuple, et que le mouvement des « Gilets Jaunes » c'est le peuple qui s'exprime lui-même directement, alors, par les actes, il est naturel que toutes les voix individuelles soient aussi variées que le sont les situations des gens.

Donner aux voix individuelles des gens le statut de paroles des « Gilets Jaunes », c'est une tactique naïve et puérile de la part de la sphère politico-médiatique de créer artificiellement un porte parole. La tactique de création artificielle d'un porte parole donne l'opportunité au pouvoir politique via les médias, d'attaquer la légitimité des « Gilets Jaunes » comme étant l'expression du peuple, et de ramener le soulèvement citoyen au statut d'un groupe social qu'il est aisé d'abattre.

Non, les « Gilets Jaunes » qui prennent la parole toujours à juste raison, disent deux choses distinctes. La colère profonde de tous les cas particuliers et la « révolution » Républicaine.

La colère profonde vient de la conscience aiguë de l'injustice sociale chez tous les citoyens.
La révolution Républicaine vient de la conscience aiguë de l'impossibilité structurelle de mettre en place un élu du peuple qui porte la parole du peuple.

De ces deux prises de conscience émane en deux points fondamentaux, l'attente des « Gilets Jaunes », c'est à dire l'attente du peuple Français tout entier.
  1. La justice sociale : Ce point appel le PARTAGE ÉQUITABLE entre tous, des fruits du travail des citoyens.
  2. Le référendum révocatoire : Ce point appel une RÉVISION CONSTITUTIONNELLE qui redonne au peuple
    • La parole décisionnaire en matière de politique, d'économie, de souveraineté.
    • La capacité du peuple de révoquer un élu si comme Macron il n'est plus au service du peuple et ne porte plus sa parole.
    • Et j'ajoute personnellement
      • L'interdiction sans appel du financement privé des partis politiques.
      • Obligation faite à la télévision publique de garantir le même temps de présence aux hommes politiques tout au long de l'année. A ce sujet, le seul politicien qui cultive l'ennemi juré de Macron, c'est Asselineau au sein de l'UPR. C'est pourquoi il est rendu inexistant par les médias.
On voit bien que l'attente ou la demande des « Gilets Jaunes est parfaitement structurée et cohérente. Mais pour le reconnaître, le gouvernement et les médias, doivent cesser de nier la vraie nature de ce sursaut citoyen face au cassage de leur République.

Le referendum et la justice sociale sont très exactement impensables dans la stratégie politique de Macron.
Alors de quoi veut-il parler ?
Qu'est-ce qu'il veut négocier avec le peuple de France ?

Adoptant lui-même la position de revendiquer sa haute trahison envers le peuple, il évacue de faite tous sujets de parole ni objet de négociation de l'espace d'échange entre le peuple lui même. Pour ce qui est en jeu, le seul objet de parole entre le gouvernement et les citoyens c'est l'abdication de Macron. Comment et quand sont le seul sujet d'échange entre Macron et le peuple trahi.
Pour l'heure, la posture de Macron n'est qu'une déclaration de guerre envers le peuple de France. Le gant sera relevé ou non. Seule l'avenir le dira.

Les deux prises de conscience que sont la nécessite du référendum et de la justice sociale, dans l'esprit des gens du peuple, ne date pas d'hier. Mais sous Macron cette double prise de conscience a atteint son paroxysme. La bêtise politique de Macron, son engagement sur le traité de Marrakech alors que nuls élus étrangers n'ignorent que sa signature ne peut pas engager le peuple Français sur le fond, sa haine viscérale pour le peuple mêlé du mépris systématique qu'il compose à son endroit, l'humiliation systématique des gens par ses petites phrases arrogantes, l'ont dénoncé plus vite que les autres, et ont fini par le rendre obsolète et incompatible avec le peuple et la République Française.l
Pour communiquer avec le peuple après l'avoir mépriser par le silence, il se met en scène dans un personnage de cire, un personnage cadavérique, un personnage sans vie sans émotions sans âme qui profère des menaces des mensonges et des absurdités comme la posture d'un enfant contrarié dans ses caprices. Voilà qui est Macron, cette erreur du suffrage universelle.

Les « Gilets Jaunes » ce n'est pas un parti politique, ce n'est que le peuple qui construit sa voie.
L’élu du suffrage universelle est choisi pour porter la voix du peuple. Macron ne la porte pas. Voilà pourquoi il n'existe aucun porte parole, ni aucun motif de négociation.

Voilà pourquoi, Macron doit partir, avec élégance ou sans honneur.
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Annexes:
  1. La clef de la « honte d'être pauvre » n'est pas le manque de pouvoir d'achat mais l'écart entre riches et pauvres. Quand l'écart est faible il y a de la solidarité. Quand l'écart est grand il y a de l'exclusion. Dans les deux cas c'est le principe de Rétention qui les nourri.
  2. L'internationnal des Gilets Jaunes
  3. Signification métaphysique du mouvement :Nous assistons aux prémisses de la révolution ontologique. C'est pourquoi le mouvement est mondial. La révolution ontologique est la remise en cause du principe de rétention qui commande le rapport de prédation dans les politiques et les consciences comme seul rapport de sécurité individuelle et collective. Mais les peuples ne le savent pas encore. Quand ils le comprendront, c'est à dire quant ils identifieront le principe de rétention, alors l'ontologie sera révisée pour faire toute sa place au féminin. A cette condition, "l'autre de l'homme" (in Genèse...) comme concept émergera partout et obligera le principe de sécurité à s'appuyer non pas sur la rétention mais sur le partage. En effet, le principe de partage ne peut pas exister sans que le principe de l'autre (le féminin) n'émerge dans l'ontologie.





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