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mercredi 31 août 2016

Le plafond de verre ou "l'éthnopathie" du politique

Entre Islam et Mondialisation, l'humanité va dans le mur parce que le mondialisme et l'islamisme relèvent tous deux du même obscurantisme dont il faut que l'humanité se dégage pour avoir un avenir.

La démission du politique

A part son impact médiatique destiné à donner le change à la population, l’instauration de l'état d'urgence montre son impuissance à enrayer la spirale de l'inquiétude et de la violence issue de la confrontation de la république au prosélytisme de l'islam politique. Pourquoi ? Parce que l'état d'urgence se déploie dans l'espace publique alors que le véritable champ de bataille se situe dans l'espace médiatique. Réussir en politique, c'est réussir à maîtriser l'espace médiatique. Le prosélytisme islamique émane de sa composante politique, c'est pourquoi l'islam cherche pas tous les moyens à occuper la scène médiatique sur tous les sujets possibles.

C'est la vocation de l'islam d'aujourd'hui comme d'hier de conquérir politiquement et convertir religieusement. Dans l'islam, l'horizon temporel de conquête de l'occident est illimité. Dans la république, l'horizon politique a été réduit à 5 ans pour la majorité des pays occidentaux. Dans ce laps de temps il est tout à fait impossible d'élaborer une politique capable de résister à l'islam politique. Résister à l'islam politique suppose une vision politique à long terme, ce qui en démocratie n'est pas du tout envisageable sauf à transformer la démocratie en dictature. Cette direction politique induite par le terrorisme permettrait d'ouvrir sur le territoire ennemie (l'occident) des îlots musulmans de résistance à cette dictature. Ceci n'est pas de la science fiction c'est une volonté stratégique de l'islam politique dans sa conquête de l'occident. Pousser lentement mais sûrement les démocraties vers des politiques autoritaires, est aussi un effet structurel de l'Europe qui s'ajoute à la stratégie islamique, car il faut bien imposer des lois et des principes "a-parlementaires".
Le quinquennat ouvre un espace politique de 3 ans tout au plus. C'est à dire une politique zéro. La première année on ne fait rien, on prend la température, et la dernière année on s'abstient de prendre le moindre risque. Les trois années du milieu sont consacrées à une politique à courte vue juste nécessaire et suffisante à conserver le trône.
Il existe donc à l'échelle de l'Europe et de l'occident tout entier une dissymétrie des horizons politiques à l'avantage de l'islam. La poursuite d’intérêts partisans interdisent à l'occident d'éteindre la guerre en Syrie - Irak malgré le déploiement même timide des moyens militaires de plus de 80 pays.

A cause de l'horizon trop court de leur quinquennat politiques, les pays occidentaux ne peuvent plus être opérationnels dans la mondialisation, mais aux ordres des organisations dont l'horizon prospective est plus lointaine. La réelle-politique est entre les mains des financiers et des grands maître du réseau internet et consort qui eux ont un horizon à 100 ans. Si l'on considère que la maîtrise du politique dépend de la maîtrise des médias et donc des réseaux, les maîtres de la finance, les maîtres d'internet et les maîtres de l'islam ont une avance politique si importante sur nos gouvernants que les politiques d'état n'ont de fonction que de masquer leur impuissance à diriger en donnant le change aux populations.

La guerre conventionnelle en Irak-Syrie, n'est pas un conflit traditionnel de frontière comme en Ukraine par exemple. Cette guerre se veut être un signal fort du prosélytisme islamique à l'égard du monde. Après 39/45, malgré les abominables souffrances que les populations soumise à l'autorité islamique endurent aujourd'hui, ni l'Otan ni l'ONU et consort ni la pseudo coalition occidentale ne sont capables de mettre un terme à la guerre. Le "Vous ne pourrez jamais nous arrêter" des envahisseurs en Sirak doit être compris comme "Ce que l'on met en route maintenant, vous ne pourrez jamais l'arrêter !", Voilà le message que l'Islamisme politique délivre au monde. Jusqu'à aujourd'hui il ne faut pas perdre de vue qu'ils n'ont jamais menti. Il est certain que les assassins perdront la bataille sur le terrain. C'est une question de temps. Mais leur victoire n'est pas sur le terrain mais dans les esprits. C'est pourquoi les hésitations partisanes et paradoxales des politiques occidentales leur assurent la victoire. Les troupes qui s'affrontent au sol en "Syrak" brouillent considérablement le sens de cette guerre. Le mouvement islamique dans cette contrée est une opportunité pour les Kurdes, la Russie, la Turquie, les Occidentaux, d'affirmer leur prérogatives territoriales et stratégiques, prérogatives dont les stratèges de l'islamisme radicale se fiche complètement. La gesticulation occidentale leur fait un confortable écran de fumée derrière lequel ils déploient librement leur stratégie de déstabilisation des politiques occidentales et l'intoxication des esprits.

Aujourd'hui, sur la planète, l'immense majorité des conflits armés sur le modèle de la terreur, de la menace et du défit aux systèmes démocratiques est le fait d'un islam qui a simplement privilégié sa composante politique sur sa composante spirituelle. Quant l'islam choisi de privilégier sa composante spirituelle sur sa composante politique, elle est une religion de paix.

La victoire de l'islam politique se situe déjà, avant tout dans les esprits. La guerre par création de vocations à force de médiatisation islamiste se passera bientôt du champs de bataille en "Syrak".

La folle question du nom

La guerre territoriale en Syrak est comme un rétro-virus qui véhicule une idéologie dans les esprits. Pendant que les politiciens s'étripent à propos de leur zone d’influence territoriales, l'idéologie islamiste s'insinue doucement dans les esprits et dans notre culture. On parle de "combattant", on part faire le "jihad", on nomme le groupe terroriste "État". Ce faisant, avec le temps et la pression médiatique, nous créons dans nos esprit leur légitimité. Comment résister à cela ? Comment refuser de valider leur auto-proclamation ? Ils sont donc déjà un État avant même d'avoir gagner la guerre et d'avoir reçu l'approbation territoriale de l'ONU ? Ils se nomment eux même "État" et personne ne s'en étonne ? Il serait judicieux de les rebaptiser à partir de leurs actes et de leurs intentions. Choisir internationalement leur nom serait extrêmement efficace pour les combattre symboliquement, c'est à dire sur leur terrain, le terrain symbolique, et fédérer ceux qui leur résiste autant que ceux et celles en qui ils créent des vocations.

Le nom construit l'identité à l'échelle des nations bien d'avantage qu'à l'échelle individuelle. Si l'assassin de Kennedy s'était auto-proclamé "libérateur" il n'aurait eu aucun impact sur les consciences. Et personne n'aurait trouvé en ce nom le moindre rapport avec le crime perpétré. Sauf à considérer la folie comme seule espace de légitimité. Mais à l'échelle d'un groupe étendu, la folie n'est plus folie. A l'échelle d'un groupe étendue, la folie fait la norme.
S'il est folie de donner crédit à l'assassin qui s'autoproclamerait "libérateur" il est encore plus fou de cultiver innocemment dans les médias le nom d'un groupe auto-proclamé "État" dont la seule vocation est la mort.

L'islam est à l'évidence une religion fragile. Elle se prête facilement à tous les amalgames parce que religion et meurtre sont fondamentalement antinomiques. Pour que religion et meurtre soient synonymes, il faut que religion rime avec politique comme dans le christianisme de jadis entre croisades et inquisition. L'intrication de la spiritualité et de la politique est le fondement de l'islam aujourd'hui comme une intrication immuable et mortifère issue de la préhistoire.

Du point de vue de sa spiritualité débarrassée du politique, les principes philosophiques de l'islam n'ont rien à voir avec la violence des organisations qui s'en réclament. Ainsi l'islam peut être conçue comme une entité culturelle tiraillée entre deux pulsions à l'autorité impérieuse. La composante politique intriquée à l'islam noie la doctrine de paix et de concorde de la composante spirituelle et trouve dans la spiritualité toute la légitimité de sa violence pour conquérir des territoires terrestres. Dans le même temps, la composante philosophique et spirituelle de l'islam, trouve dans sa composante politique toute l'énergie nécessaire à l'exercice de son prosélytisme pour conquérir des territoires spirituelles et symboliques.

L'islam est sans doute à peine consciente de cette distribution des rôles à l’intérieur de sa doctrine comme peut l'être le schizophrène de l'état de sa psyché.
Cette collusion du religieux et du politique rend cette religion fragile et malade. Ce que nous voyons sous nos yeux, depuis la guerre de Syrak jusqu’à Nice en passant par Rouen, n'est que le symptôme de la maladie "mortelle" qui tente de se répandre par contamination des autres nations. C'est aussi pour le moins un appel au secours inaudible pour les nations.

Écartelé entre ses deux pulsions, l'islam est une religion en souffrance évidente. Mais personne ne sait soigner l'éthnopathie. Sauf peut être la politique de la main tendue de la part des nations pour l’amener à se guérir elle même de son conflit interne.

Les mondialisations.

Aujourd'hui, la mondialisation de l'économie et de l'information commandent à toutes les politiques. Dans le même temps, le terrorisme islamique s'adresse à la terre entière. Symboliquement, il a fallut attendre l'age de la mondialisation pour que l'islam trouve le terrain propice à son prosélytisme mondial.

Se déroule sous nos yeux, deux processus de captation, de destruction d’annihilation de toutes les singularités dans un combat concurrentiel entre l'islam et le capital dont l'enjeu est le nivellement de tout ce qui peut l'être. La mondialisation économique et politique gomme les frontières, les distinctions culturelles, les distinctions de genres etc... L'islam dans son idéal de conquête rêve d'un monde uni dans sa doctrine religieuse, régie par les même lois pour tous et toutes.

La guerre qui oppose les islamistes et l'occident n'a pas pour objet un territoire en "Syrak" mais le monopole de l'ordre du monde. C'est pourquoi entre Islam et occident, la paix est inévitable en dépit de quoi ils prendraient le risque de perdre beaucoup.

Le nihilisme commence avec toutes les politiques qui tendent à brouiller les distinctions La seule façon de s'opposer au nihilisme islamique et occidental consiste à refuser d'accompagner politiquement, par la voie des urnes et de la rue, toutes les tentatives de fusion et de confusions indispensables par exemple à la construction d'une certaine Europe et à la mondialisation.
Au lieu de la fusion-confusion, il convient de favoriser toutes les singularités, les particularité, les spécificités, tant des individus que des groupes d'individus ou que des cultures. Les religions et les personnes doivent pouvoir s'épanouir en toute quiétude. C'est le rôle du politique de favoriser cela, comme ce n'est pas le rôle d'une religion, de faire de la politique.
Que l'indistinction, vienne de la politique économique de la mondialisation ou de la doctrine de l'islam, elle signera la fin des civilisations, Lapalisse n'aurait pas dit la chose autrement.

Ainsi l'islam a sa place dans le concert de la diversité des obédiences de l'humanité. La diversité vaut pour les espèces vivantes comme pour les espèces de civilisation. Si la diversité s’appauvrit en deçà d'un certain seuil, c'en sera fait à courte échéance de l'humanité en tant que civilisation.

La soutane et l'islam

Le burkini, le voile, le niqab, le halal, le sans porc, les crèches de noël, le sexisme, les salles réservés, l'interdit de représenter la femme sur des affiches (Décret du Maire musulman de Londres), les prières de rue, les cantines, le sexisme, etc..., sont autant de vecteurs de pénétration de l'islam à travers des failles du droit que l'islam construit de toute pièces .

Le droit ne peut pas tout décrire. Le droit ne peut pas rendre compte dans la loi, ni des us et coutumes, ni du bon sens. L'islam construit la faille en tentant de ramener dans le cadre de la loi ce qui est de l'ordre des coutumes culturelles. La crèche de noël est une coutume culturelle. L'islam tente de la faire passer pour un signe ostentatoire dans l'espace publique de la religion chrétienne. Ce qui selon les musulmans n'est pas permis par la laïcité.
Ainsi ils font d'une pierre trois coups. Ils remettent en cause la laïcité et obligent la loi à la réviser à la baisse, ils introduisent de l'islam dans l'espace politique et culturelle, non pas à coté de la culture du pays, ce qui serait un enrichissement, mais à la place de la culture courante, et ce faisant ils légifèrent à travers le droit et transforment l’espace publique et de ce fait l'espace politique.

Existe t'il une loi, une seule, dans l'histoire de France  qui se serait imposée à tous à la suite d'une demande émanant d'une communauté autre que l'islam ? Les juifs, les protestants, les bouddhistes, les shintoïstes etc, présents sur le territoire n'ont jamais interrogé la laïcité, ni revendiqué la moindre transformation de l'espace publique.

Le prosélytisme islamique remet en cause l'ordre publique. Et ça marche. Les tribunaux accèdent aux demandes islamiques de traiter par la loi des us et coutumes culturelles qui n'en seraient pas l'objet sans la requête des organisations musulmanes.
Quand à la lumière des critiques islamiques, une pratique culturelle s'avère non conforme à la loi ou contraire à la laïcité, les tribunaux jugent. En faisant cela, ils prennent le risque de diminuer les libertés.

Par exemple, les crèches de noël, ont été déclaré non conforme à la laïcité. La crêche qui est une coutume culturelle est devenu une expression religieuse dans l'espace publique que la loi maintenant interdit. Et les églises, et les cathédrales dans l'espace publique, ce sont des architectures ostentatoires du christianisme et qui par conséquent devraient être démolis ? Les tribunaux seraient parfois bien avisés de faire preuve de bon sens. Une coutume qui ne fait de mal à personne mais au contraire participe de l'union et du partage en favorisant un climat de paix, et de concorde, au lieu d'être condamnée devrait être favorisée. La condamnation d'une telle coutume revient à condamner une personne au silence parce qu'une autre la trouve trop bavarde.

L'islam est une intrication de sagesse philanthropique et de politique au service d'un prosélytisme fondamental. En renonçant au prosélytisme l'islam y perdrait-elle son âme ? Aux musulmans de débattre de cette question. C'est cette question non posée dans l'islam mais résolue dans le christianisme qui nous fait admettre la soutane dans l'espace publique et refuser le vêtement musulman.
Puisque l'islam renonce à respecter à la lettre sans discussion la laïcité telle qu'elle s'applique dans la culture qui en est la source, l'islam rend tout ce qui la représente ostentatoire.

La laïcité accorde la liberté d'expression à toutes les confessions religieuses. Avant que la densité de musulmans de France ne propulse l'islam au statut de seconde religion de France, le caractère ostentatoire des symboles vestimentaires n'existait pas. La laïcité était respectée par tout le monde et le prosélytisme n'était qu'un principe théorique.

La liberté qu'accorde de facto la laïcité n'est pas le droit de la mettre en péril en exploitant toutes les failles possible du texte législatif. L'islam remet en question la laïcité mais ne supporte pas la critique d'un laïc qui est perçue immédiatement comme intrusive.
En opposant les us et coutumes au droit. En imposant à partir de la masse d’électeurs qu'ils représentent, une révision à la baisse de la laïcité. La faiblesse des politiques à cet égard, incapable de contenir leurs revendications est indiscutablement coupable.

La remise en cause le la laïcité est la posture qu’adopte l'islam car en l'état de la pénétration de cette théocratie c'est le seul espace auquel elle a acces . Encore une fois, cette posture relève de la composante politique de l'islam. Pas de sa doctrine spirituelle. Ignorer cette dualité interne à l'islam est source de malentendu. L'islam a les même arguments spirituels que le christianisme, mais possède une ambition politique auquel le christianisme a renoncé en 1905, c'est pourquoi le christianisme ne discute pas la laïcité.
Si  la population ne voit dans l'islam qu'une religion comme le christianisme, c'est à dire une doctrine entièrement tournée vers la spiritualité et la morale, les chantres de l'islam savent qu'il n'en est rien. Dans la laïcité, toutes les religions ont renoncé au prosélytisme politique sauf l'islam.
Le Judaïsme présent en Europe depuis l'antiquité étant par essence non prosélyte ne discute pas la laïcité. Les protestants et toutes les autres obédiences du christianismes épanouissent leur spiritualité librement dans la laïcité. Les shintoïstes et autres bouddhistes vivent leur religion sans entraves. Seul l'islam revendique, s'exhibe, fait pression, dénonce, assigne, etc... Pourquoi ?

Le plafond de verre

La civilisation humaine dans son ensemble, toutes cultures confondues a atteint un niveau d'abondance jamais égalé. Pour ce faire les hommes ont constitué leurs politiques et leurs cultures dans le principe de rétention.  La rétention, est le seul principe qui puisse être source de sécurité. Mais quand l'abondance est atteinte à l'échelle du monde, qu'il n'y a plus rien de matériel à conquérir mais que le principe de rétention qui gouverne les hommes n'est ni identifié ni aboli, il est à craindre que les hommes appliquassent la rétention à eux-mêmes alors que le temps du partage est advenu.
L'abondance dans la mondialisation est le plafond de verre de l'humanité au delà duquel elle pourra poursuivre sa croissance si elle arrive à le traverser.

Si l'humanité n'est pas capable de conquérir partout le principe de partage pour orienter ses cultures et ses politiques, il est à craindre son effondrement et son retour à un nouvel aube d'un cycle civilisationnel pour un autre recommencement.
La culture de l'indistinction par l'abolition des genres et des frontières, qu'elle viennent de l'islam ou des banquiers ou des deux à la fois feront chuter l'humanité jusqu'à la préhistoire.

Pour conquérir le monde jusqu'à l'abondance, l'humanité a agit la rétention à travers l'homme. Dans l'abondance, l'humanité doit agir le partage à travers le féminin en lui restituant son ontologie propre puis en abdiquant. Alors seulement l'humanité atteindra son age d'or. Seule la nature du féminin donnera à l'humanité les moyens de dépasser enfin son plafond de verre.

Retour aux sources

Ce message est écrit de la plus simple et évidente façon qui soit dans le genèse.
L'Eden ? Ce n'est pas un lieu particulier sur la planète, ni une légende comme l’Atlantide, mais un mythe, c'est à dire un récit symbolique qui contient le début le déroulement la fin le motif et le sens de la création.
Dieu ne s'est pas adressé à Adam pour lui interdire quoi que ce soit. Le principe d'interdiction projeté dans ce récit n'est autre que l'émanation du principe de rétention qui gouverne l'homme en tout ses rapports. Puisque c'est lui qui raconte l'histoire, il est naturel qu'elle soit sous l'empire de ce principe.
Reprenons l'histoire de la Genèse de façon un peu plus sensée.

Un lieu où l'homme est soumis à la tentation à la frustration et à l'ennui, il n'y que l'homme pour appeler ça "le paradis". Et puisqu'il en est sorti de ce paradis, de quoi se plaint-il. A moins que ce qui tienne lieu à l'homme de paradis soit un espace librement pulsionnel, un espace où précisément la loi et par conséquent l'autre est absent. Cet espace est celui de la petite enfance. Le mythe de la Genèse le transpose dans l'humanité à l'échelle de la création.

A cette échelle, la femme est l'autre de l'homme. Cet autre là est celui par qui la loi advient avec la contrainte de la loi et du renoncement au pulsionnelle. A l'échelle de la création, la renonciation au pulsionnel ne se joue pas dans la durée d'une vie humaine mais dans la durée de la vie des civilisations. Si on connaît la durée d'une vie humaine, on ne connaît pas la durée d'une civilisation. On s'imagine qu'elle est éternelle et toute puissante. Mais ne sont-ce pas là encore les arguments de la petite enfance de l'homme transposée à l'échelle de l'humanité ?
Fort de ce stade où en est l'humanité, le motif de l’éviction du féminin dans toutes les civilisations s'éclaire d'avantage.

L'Eden étant l'entièreté de la création. Il contient tout. Il est signifié aux humains par ce mythe, qu'à son achevé tout leur sera apporté. Dieu ne s'est pas adressé à Adam pour lui interdire de manger le fruit de l'arbre de la connaissance mais pour lui signifier que son fruit n'est pas encore à sa portée.
Il lui sera offert par Eve inspiré par Lucifer le serpent. Il est indispensable d'oublier les diableries moyenâgeuses qui encombrent les esprits pour comprendre le sens des symboles. "Lucifer " signifie celui qui porte la lumière. Et le serpent est conçu comme ce qui est caché, qu'on ne voit pas.

Lucifer est en attente. Il nous guette au coin du bois, prompte à détourner les hommes du chemin de la rétention et de l’obéissance pour leur proposer de penser, les amener à réfléchir au lieu de croire. L'homme qui pense est condamnable car il prend le risque in-finé, de libérer les femmes. Ce point n'est pas anecdotique, c'est pourquoi la pensée est rigoureusement encadrée en occident et interdite dans l'islam. Dans les deux civilisations, l'ordre du féminin n'existe pas. L'ontologie n'est dialectique nul part. Celle de l'homme inscrit le principe de rétention chez les hommes et les femmes tout en faisant des femmes l'objet de rétention.

Dans les civilisations occidentales, le serpent est conçu comme un animal sournois et mortellement dangereux, comme l'est la lumière pour les ténèbres. Ainsi le féminin, puisqu'il relève en essence de la lumière, a t-il été condamné partout et en toutes les formes de sa manifestation. Les femmes, les homosexuel hommes et femmes, même aujourd'hui ne sont toujours pas à l’abri de l'index et de l'opprobre. Le féminin est en attente. Il est encore et toujours en lutte partout pour sortir de l'ombre de l'homme et pour sortir l'homme de l'ombre..

Dans le paysage de l'Eden, Eve arrive après Adam. Quand Adam a achevé sa propre création signifie à l'échelle de l'humanité "quand l'humanité à atteint l'abondance planétaire au bout de la rétention".

A ce stade de la création en marche, Eve commence à se réveiller un peu partout dans le monde. Comme le personnage de la femme dans la genèse arrive après le personnage de l'homme, à l'échelle de l'humanité, le Féminin arrive après le Masculin pour offrir aux hommes et aux femmes un nouveau regard sur le monde sur le soi et sur l'autre, c'est à dire offrir une alternative à la rétention.
Le mythe contenant les tenants et aboutissant du projet "création", étant écrit par l'homme sous l'empire du principe de rétention, est raconté avec des variantes. Pour les musulmans, Eve est coupable de transgression car dieu s'est adressé à elle. Pour les juifs, elle ne saurait porter la moindre responsabilité dans la chute car dieu ne s'étant jamais adressé à elle, elle ne peut transgresser une loi qu'elle ne connaît pas. Pour les chrétiens, Eve a transgresser la loi de dieu car même si elle ne l'a pas reçue, elle n'avait qu'à la deviner ou à minima obéir à Adam.

Le féminin du 3eme millénaire arrive à la fin de la Rétention pour initier l'idée du Partage. Le rôle de la lumière symbolisé par Lucifer est fondamental car il est le média indispensable pour réveiller le féminin comme genre d'être. Le féminin est seul genre d'être (la seule ontologie) d’où peut être issue le principe de partage comme principe fondateur de tous les rapports. Le serpent comme signifiant, qui n'est visible que par Eve et qui ne s'adresse qu'à elle, nous révèle que la lumière est cachée en elle. Qu'elle en est le receptacle.
Et croyez moi mes amis, pour fonder de la sécurité à l'échelle politique, qui soit fondée sur le partage, il en faut de la lumière.
Dans le mythe de la genèse, seule la femme relève de la lumière, mais tant que nous sommes inféodé au principe de rétention, il est plus entendable, de dire qu'elle la reçoit.

Le partage ? C'est la clef de l'age d'or au bout de l'abondance mondialisée.
Le partage ? C'est la clef qui ouvrira à l'humanité le plafond de verre qui dans son ascension le sépare de l'age d'or duquel il n'a jamais été aussi proche.
Cette clef est l'apanage du féminin. Je ne parle pas des femmes mais du "féminin", c'est à dire d'une ontologie nouvelle pour les hommes et les femmes.

Tout change. L'avenir se nourrie du passé. Après l'age du feu, du bronze, de la roue, nous sommes entrée dans l'age de la honte parce que, y compris dans l'abondance, l'homme persiste à construire sa sécurité dans la rétention quitte à devenir anthropophage et se manger lui même au lieu de manger le fruit que Eve peut lui offrir.

Il est temps qu'il abdique, se retire, se démette, démissionne et laisse la place aux femmes. Elle sauront bien se réinventer. C'est à leur tour de prendre les commandes. L'homme a achevé sa mission quand le temps de la rétention est achevé avec le succès de l'abondance. Il appartient au féminin de reprendre le flambeau de l'élévation de l'humanité. Ce sont les femmes  qui relèvent essentiellement du principe du partage... Si elles sont encore capable de s'en souvenir, cela va de soit.

La mondialisation prédatrice de toutes les distinctions ou l'Islam prédateur absolu du féminin pour qui le monde doit se fédérer sous la bannière de leur doctrine ne sont pas les chemins à suivre. L'humanité comme civilisation n'a d'autre chemin à suivre que d'entrer dans le féminin en adoptant son ontologie ou s'effondrer.

lundi 29 août 2016

La burkinitude

En Arabie Saoudite, le pays source de l'Islam, l'islam est le socle du politique et du sacré. Dans ce pays, la femme ne relève ni de l'un ni de l'autre. Cependant, le droit des femmes n'est jamais transgressé pour la simple raison qu'il n'existe pas. L'homme a reçu de l'islam tous les droits sur la femme. Le doit de vie et le droit de mort. En vertu du sacré qui fait aussi le droit, la femme n'a aucun droit, sauf celui d'être la propriété de l'homme. La loi de l'islam le confirme à toutes occasions dont l'une ou l'autre parfois filtre dans les journaux. 
Pour qu'une femme survive à cette ablation de sa propre vie, il faut que l'homme dispose à son égare d'une grande sagesse. Cela arrive parfois.

Les dispositions de la culture occidentale à l'égard de la femme ne divergent des dispositions de l'islam politique que d'une question de degrés. 
Le citoyen et la citoyenne ne se distinguent pas en droit mais se distinguent dans les faits où les us et coutumes prennent le pas sur la loi. Ainsi, par exemple, les inégalités de salaire perdurent en dépit de la loi. Cette inégalité, la plus évidente d'entre toutes, est la plus simple à régler.

La femme c'est l'autre de l'homme dans un monde de prédateur qui appartient aux hommes. C'est pourquoi ici ou ailleurs, d'une façon ou d'une autre la femme est une proie, (proie ça vient de "appropriation"...)
Comme la femme est formellement ou implicitement la propriété de l'homme, dans la perception culturel du viol, pour justifier l'homme et le mettre à l’abri de la justice, la femme est toujours plus ou moins responsable de son propre viol. A ce sujet ce n'est pas le viol qui est médiatisé, mais la violence qui y est associée. Le viol, le vrai, celui éprouvé au quotidien par les femmes relève de l'absence du consentement, appropriation implicite oblige. La violence faite aux femme c'est le silence sur cette question.
La violence faite aux femmes explicite dans l'islam et implicite en France est tout autant culturelle que politique.

Pour masquer le corps de la femme, les uns ont recours à la burka, ou le burkini, c'est le même enjeux, les autres à la chirurgie. Les deux ont graver dans leur culture respective, la mutilation de principe comme la marque que le maître appose sur son esclave. Dans chacune des cultures, telles de bons petits soldats, elles sont légions les femmes qui défendent leur droit à s’annihiler de la sorte. Pourquoi ? Parce qu'ici comme ailleurs, une femme n'est approuvée dans son existence que si elle cultive sa propre absence. C'est comme ça qu'ici comme ailleurs, les filles sont éduquées.

Que dire en France de la violence conjugale qui tue une femme tous les 3 jours dans l’indifférence la plus absolue. Et quand une femme tue son bourreau après 40 ans de mauvais traitement de violences, et de viol de ses propres enfants (selon la rumeur), elle est condamnée à la prison, et ce malgré la grâce présidentielle.

Mais au quotidien, dans le secret de l'intimité de son être, que dire de tout ce qu'une femme au quotidien doit déployer de stratégie pour échapper avec intelligence aux pressions, aux regards, qu'elle subit de toutes part dès qu'elle met le nez dehors.

Alors, pour traiter de la question de la femme dans nos sociétés d'hommes, il serait judicieux que au moins sur ce sujet, l'homme abdique, se retire, se dépose. Accepterait-il, lui, qu'on lui disent ce qu'il doit être pour être "homme"? C'est aux femmes maintenant de dire qui elles sont et ce qu'il serait bon de devenir pour être "homme" et pour être "femme". L'humanité de demain en dépend (...). Quant à nous les hommes, sur ce sujet pour commencer, il est urgent de fermer sa gueule.

Dans le lien qui suit, tout est dit dans la poésie de Guiédré....
https://www.youtube.com/watch?v=ZvLKTSVRPfs..... "Et voilà...!"

vendredi 12 août 2016

LA REVELATION, Ou le concours de puissance

Il y a de quoi être inquiet de la manière dont le terrorisme est traité en France. Sur le terrain, le travail de renseignement et de prévention est fait incontestablement. Mais sur le plan politique la situation est instrumentalisée par tous les acteurs des pouvoirs politiques et religieux

Traiter le problème interne d'une communauté religieuse n'est pas la vocation de l'état ; pas plus que n'est la prérogative d'une religion à traiter des affaires de l'état comme par exemple prendre part à l'éducation à l'école de la république même quand l'occasion fait le larron. On ne verra pas d'avantage un laïque en pays musulman enseigner l'islam à la mosquée. Pour les musulmans l'enseignement de l'islam en tous lieux reste la prérogative exclusive des musulmans.
Faire un pacte avec l'islam? Faire un islam spécifique à la France? C'est là une politique qui laisse supposer que l'islam aurait une part de responsabilité, même indirecte dans l'islamisme radical. Cette politique confuse de toutes parts porte implicitement le ferment de l'amalgame redouté par tout le monde sauf par les terroristes.

L'état ne doit pas se mêler des affaires de quelques cultes que ce soient. Pour s'affranchir du risque d'amalgame, l'islam doit faire son exégèse (interpréter, sa doctrine...) tout seul.

Se distinguer des sectes sanguinaires qui empruntent l'islam comme alibi, c'est une affaire entre "l'islam et l'islam" en toute indépendance, pas une affaire de politique intérieure.

L'amalgame islam-terreur doit être défait par les autorités du culte musulman et non par un "pacte" islamo-politiquo-économique.

Vouloir fonder l'islam de France ou de Zanzibar c'est le pouvoir politique français qui surf sur la vague terroriste à fin électoraliste par exemple, sans aucune considération pour l'effet amplificateur du prosélytisme islamique.


LA REALITE CALCULEE
Le réel se construit non pas en prise directe avec le monde, mais à travers les médias qui nous le construisent de toutes pièces.
Dans notre société, ce qu'on appel le réel de l'ici et de l'ailleurs est une tâche dévolue aux médias que sont l'internet et la télévision championnes du son et de l'image, constructeurs du réel et du sens qu'il convient de lui prêter, grands décideurs de l'opinion.

Dans notre civilisation, ce réel prédigéré, fabriqué, calibré, pénètre nos esprits bien d'avantage par écran interposé que par nos sens en prise direct sur ce même réel. Pourquoi ? Parce-que le réel de l'ailleurs qui est majoritaire dans les médias, est inaccessible aux sens, et celui de l'ici, à l'instar d'une nasse, est canalisé dans les chenaux bien calibrés des nécessites domestiques.

Le réel d'aujourd'hui est une composition pensée à dessein. Il est un montage d' images de sons et de discours. Il est une illusion sur laquelle est collée l’étiquette "réalité" à laquelle tout le monde adhère.

Par exemple les 4 millions de musulmans tués depuis qu'en 1991 Mr Walker Bush, le junior, a déclaré la guerre à l'Irak. N'ayant jamais été médiatisé, ils n'ont jamais existé. Par contre, les armes de destructions massives qui n'avaient jamais existé, ayant été, abondamment commentés, discutés et débattus sur les plateaux de télévisions avec d'éminents spécialistes sont devenues aussi réelles que s'ils avaient été montré, pour justifier politiquement la guerre en Irak..

En démocratie, aucune politique ne peut se soustraire à la maîtrise de l'opinion publique, c'est à dire à la maîtrise des médias. L'acte politique majeur est par conséquent la construction d'un réel adéquat qui justifie la cause. C'est pourquoi l'arme absolue de destruction massive des terroristes c'est aussi les médias, surtout quand ils se mettent à disposition. Les terroristes s'en servent pour faire exister la terreur, les politiques s'en servent pour faire exister leur puissance et les médias peuvent en échange faire de l'argent au nom des meilleurs motifs éthiques qui puissent se concevoir, au nom aussi de la sacro-sainte déontologie qui a bon dos pour "montrer les montages" de tout et de n'importe quoi pourvu que ce soit spectaculaire, que ça ne donne pas à penser et que ça stimule l'instinct va-en guerre du populo.

Dans cet affaire, les politiques, les terroristes et les médias jouent en parfaite harmonie.

Avant l'Irak de 1991, en 1989 le charnier de Timisoara en Roumanie largement médiatisés a décidé du sort de la Roumanie puis des Balkans. Des débats sur cette question, des photos, des avis de spécialistes dans les médias ont rendu incontestablement réel un événement qui n'a jamais existé. L'information a été montée par les médias à partir d'une vingtaine de corps qui n'avaient rien à voir avec les victimes de la révolution. Bien sur les morts ont existé mais ils étaient antécédents à la révolution en cours et n'avaient de ce fait aucun rapport avec elle. L'idée du charnier lui-même fut une trouvaille médiatique à partir de l'accumulation de corps enterrés par des gens trop pauvres pour se payer des cercueils.

Tout comme il faut de l'encre pour construire un roman, l'art du montage, consiste à conditionner l'opinion en construisant un sens à l'information. L'information constituée par l'image assortie de son commentaire subjugue. Elle est toujours douteuse, orientée, tronquée déformée. L'information écrite échappe un peu à cette condition de réel artificiel parce que lire donne d'avantage le temps de penser.

L'information ce n'est pas l'art de convaincre et encore moins celui de penser pour les autres, c'est avant tout la restitution d'un contexte et la volonté de donner des clefs à l'auditeur pour qu'il s'interroge lui-même. L'information véritable suppose et exige de la part des médias une fonction éducative en lieu et place du conditionnement de la sidération et du décervelage quasi systématique.

Dans notre civilisation, ce qui n'est pas montré n’existe pas et ce qui existe, n'étant pas montré fini par expirer. Appliquons ce principe aux terroristes car ces terroristes sont en vérité si faibles qu'ils n'ont de choix pour attaquer que de créer des vocations en impressionnant la galerie. Ce point a t-il échappé à nos politiques grands censeurs de médias ?


L'AMALGAME
L'amalgame, objet de la crainte de tous les citoyens de France toutes confessions confondues, vient de l'incapacité profonde des cadres de l'islam à produire une distinction franche de leur doctrine avec les dérives radicales et sectaires qu'ils dénoncent ici et là.
Des autorités de l'islam à qui on prête l'antenne tournent très habilement cette distinction en litote (affirmer sous forme négative) en faisant allusions à d'autres conflits du moyen orient. : "Il faut faire taire notre colère mais n'oublions pas le traitement des palestiniens,..." etc etc.... Là encore la question du terrorisme est un levier utile pour traiter par l’amalgame, d'un autre conflit qui n'a rien à voir avec le sujet du terrorisme.

Il est donc naturel que la population fasse écho à cette "indistincte-distinction" qui s'appel l'amalgame, sans savoir qui amalgame quoi à quoi. Alors la population pose des questions, s'égare, se scinde, discute et récuse, y va de ses convictions de ses croyances et de ses clichés en guise de raison et donne à fond perdu dans le débat d'opinion; ne sommes nous pas en démocratie ? Il est aussi naturel en démocratie de donner à la plèbe le spectacle des intellectuels qui tranchent et tergiversent, comprennent, admettent, rejettent ou préviennent...Il est naturel à la démocratie d'initier et de favoriser le débat, mais finalement à propos de quoi au juste ?

C'est aux autorités musulmanes de poser des actes de distinction clairement ciblés en donnant dans l'espace publique un signal fort. On peut imaginer une fermeture symbolique des mosquées ne serait-ce qu'une seule journée. Cet acte volontaire en signe de deuil serait aussi et surtout celui du schisme majeur de l'islam avec les terroristes. Un schisme unissant dans un même mouvement de solidarité compassionnelle les Chiites et les Sunnites donnant par la même occasion une once de plus valus à la oumma (fédération fraternelle des musulmans de toutes obédiences).

Je ne doute pas un seul instant du profond et authentique mouvement de solidarité individuel et spontané des musulmans avec les victimes du terrorisme, qui lui, ne fait pas le trie des confessions religieuses pour frapper. Mais les plus grands sentiments, aussi solidaires soient-ils relèvent des personnes pas des doctrines et encore moins des institutions. C'est bien la doctrine de l'islam qui doit être revisitée par les autorités de l'islam eux mêmes et par personne d'autre, de telle sorte que dans l'esprit des gens l'idée de l'amalgame ne soit plus permis et que l'idée de vouloir rapporter le terrorisme à l'islam de soit plus crédible.
Si un chrétien assassine son prochain au nom de Jésus, il n'aurait aucune chance de jeter opprobre sur les églises du christianisme, toutes obédiences confondues.


DOCTRINE ET PROSELYTISME
Laisser planer le doute sur l'amalgame est une stratégie du prosélytisme islamique. Le débat généralisé sur l'amalgame tire l'islam au devant de la scène sur tous les fronts bien d'avantage que n'importe quelle autre religion. Ainsi grâce à l'amalgame, l'islam occupe le terrain politique, économique, moral et idéologique. L'amalgame à aussi la vertu de produire des schismes sociétaux propices à son déploiement en s'engageant dans un débat publique où le temps de parole de l'islam est infiniment plus important que celui dévolu aux autres confessions.

Sur le devant de la scène médiatique, l'islam se situe loin, très loin devant le bouddhisme, les animistes, le judaïsme ou le christianisme. Or, n'est ce pas la maîtrise médiatique qui fonde le poids politique ?

Au titre de religion, les autres confessions n'auraient rien à dire ? Pourquoi l'islam fait-elle l'objet d'un traitement si singulier ?

Dans la laïcité, en quoi une religion serait-elle hiérarchiquement plus élevée qu'une autre ? Parler de l'islam comme étant "la première" religion de France, c'est approuver politiquement sa vocation prosélyte. Cet acte politique est parfaitement contraire aux principes fondamentaux de la laïcité. Dans la laïcité il ne peut exister aucune façon même détournée, de hiérarchiser les religions car une hiérarchisation sans effet est inutile, et un effet quelconque de la hiérarchisation produit une inégalité de droit.

Entre l'islam et l'islam, ce n'est pas l'islam de quelques philosophie dont elle relève, qui pose question, c'est sa propension fondamentale au prosélytisme. Le prosélytisme de l'islam ne réside pas dans son fondement idéologique et philosophique mais dans sa composante politique car étant une théocratie, les lois religieuses sont les lois civiles. Elles ne s'en distinguent pas ou à la marge seulement. Sur cette question, le contenue philosophique et idéologique de la doctrine religieuse est sans impacte sur sa place et son rôle institutionnel au sein de l'espace publique laïc.
Si au nom de ses principes philosophique, une religion quelle qu'elle soit œuvre à obtenir une considération singulière, alors elle se fonde dans une concurrence formelle avec l'espace laïc. Ce faisant, elle dénonce la transcendance de la laïcité et la réduit à une forme de religion en créant une dialectique "religion - laïcité".

Toutes les expressions de l'islam depuis la terreur jusqu'à la piété en passant par les œuvres sociales ont vocations de pénétrer le plus possible la société civile, puis politique et économique des pays où l'islam prospère. "Le droit des musulmans de France..." évoqué par les autorités du culte entre Charlie et Bataclan, laisse supposer que les français de confession musulmane seraient spoliés de leur droit ou devraient bénéficier de droits particuliers ? De telles postures rhétoriques dans des prises de paroles de responsables, sont propices à semer le doute dans les esprits.

Après l'assassina des acteurs de la revue Charlie Hebdo, 1 Imam et 1 Rabbin ont collégialement proposés leur présence dans l'école de la république pour enseigner la laïcité aux élèves sur qui l'enseignement des professeurs laïques n'avaient aucune prise. En matière d'éducation, on est alors en droit de se demander quel enseignement émanant d'un professeur laïque peut trouver grâce aux yeux des élèves. Cette question est d'une grande importance car si des religieux supposent avec raison enseigner aux élèves retors à l'enseignement de leurs professeurs, c'est parce que contrairement à leur professeur laïques, ils apportent par leur statut le sacré dont les élèves de partout souffrent de l'absence.

En parallèle à ce geste de bonne volonté, cette carence de l'école de la république ouvre une voie au prosélytisme religieux toujours opportuniste.

Si l'enseignement de la laïcité par un religieux au sein de l'école de la république, peut, sous le coup de l'émotion, se discuter, qu'en est-il de la pénétration d'un catholique ou pire, d'un laïc, pour enseigner l'islam dans la mosquée ?

Ici ou ailleurs, les opportunités de solidarité sont aussi des opportunités politiques où les meilleurs sentiments du monde plongés dans le prosélytisme religieux se muent invariablement en un cheval de Troie conquérant et trompeur.

Le prosélytisme est un mouvement qui exclue ceux qui n'en relèvent pas.

Lorsqu'un musulman évoque "mes frères !", il s'adresse aux autres musulmans. Lorsque un chrétien évoque "mes frères !", il désigne tous les êtres de la création dans leur différences et leur singularités. Différences et singularités auxquelles l'islam peine à s'ouvrir et redoute de cultiver. Seules les contingences socio-politiques donnent le change en orientant la stratégie du versant politique de l'islam qui alors offre dans les médias des indicateurs d'ouvertures.

La doctrine judéo-chrétienne "Qui n'est pas contre moi est avec moi !", s'inverse dans la composante politique du prosélytisme islamique ; composante qui, par essence, par vocation (décliné du principe du Jihad), pousse l'islam à s'étendre à conquérir et à convertir par tous les moyens au fil du temps et des opportunités.


LA LAICITE
La laïcité n'est pas exactement traduisible dans d'autres langues. Et parce qu'elle est contraire à la doctrine de l'islam, elle n'est pas applicable dans les pays musulmans. En France, pays initiateur de la laïcité, la religion se distingue formellement des affaires publiques par la loi (1905). Dans l'islam la religion est commanderesse des affaires publiques par sa loi.

Il est naturel pour un parti politique d'exploiter toutes les opportunités pour étendre son influence. Mais voilà, l'islam est perçue par les laïques comme une religion, et par les musulmans comme un cadre de lois universelles, c'est à dire un cadre politique. Le malentendu est de taille. Ce malentendu initie le dialogue institutionnel entre islam et laïcité. Mais c'est un dialogue de sourd. La laïcité est pour une religion ce que la météo est pour un navire sur l'étendue marine. A voile ou à vapeur, le temps, calme ou houleux est le même pour tous. Personne ne peut le changer.

Il n'y a pas pour l'heure la moindre adéquation entre l'islam en ses principes politiques et la laïcité puisque ses principes politiques poussent cette religion à trouver son épanouissement dans la recherche d'une concurrence législative.

Distinguer la spiritualité des affaires publiques, est utile à la religion comme à l'état. Dans la laïcité, l'espace spirituel des religions, peut ouvrir ses ailes en toute quiétude est s'épanouir sans être tributaire des nécessites matérielles et législatives. Quant au pouvoir politique, libéré de la pression religieuse par la laïcité, il peut aussi s'épanouir librement et concevoir démocratiquement les lois de la république dans un seul espace publique pour tous. La laïcité est l'espace intégrateur à égalité de toutes les différences. Vouloir en débattre c'est vouloir l'amender.

C'est précisément l'indissociable collusion du politique et du spirituel qui constitue la colonne vertébrale de l'islam. Cette collusion théocratique de l'islam est l'inverse de la séparation constitutive de la laïcité dans laquelle toutes les confessions spirituelles peuvent librement s'exprimer.

Si individuellement tous les citoyens s’accommodent de la contradiction entre la composante politique de l'islam et la laïcité, c'est au niveau des autorités de l'islam à propos de la doctrine que le débat interne doit être engagé vers une sorte d’exégèse de l'islam autant que faire se peut. Mais en aucunes circonstances, l'état ne devrait interférer, que ce soit en terme de culte, d'institution à initier ou de financement, sans risquer de cultiver amalgame et confusions, sources de désordres et de violences. De même, à l'instar des autres religions, l'islam devrait vouloir se confiner lui-même dans sa sphère privé dans le respect le plus absolu de l'espace publique, sans débordements, sans amalgames, avec humilité et respect.


SOURCES DE LA TERREUR : "LA RETENTION"
Soyons clair et direct. La production de l'indignité et du désespoir est la source indiscutable et universelle qui force l'être à établir ses rapports existentiels non à la vie mais à la mort.

Cette propension à construire le désespoir est particulièrement aiguë dans la modernité des sociétés occidentales en déclin. Car ce sont elles qui possèdent l'indice de rétention le plus élevé. Dans le même temps, sous l'empire de "toujours plus de rétention", ce sont elles qui ont la plus grande capacité à produire un réel construit et dédié à la constitution d'une opinion publique favorable à ses desseins politiques.
L'inflation de la rétention, produit l'inflation de l'indignité et du désespoir. L'inflation de l'indignité et du d’espoir n'est un indicateur de déclin que pour ceux et celles qui le vivent. Les autres, ceux qui le produisent voient leurs effectifs se réduire comme peau de chagrin au fur et à mesure que leur fortune croit, mais ils n'en ont cure quand ils ne l'ignorent pas.

Cette réalité grandissante qu'est l'indignité et le désespoir est boudée par les médias, où alors ils l'évoquent très sporadiquement, juste assez pour construire à la politique de rétention, un alibi moral politico-médiatique, avec des pincettes, avec la pudeur d'un tortionnaire qui plaide son irresponsabilité direct puisqu'il obéi comme tout le monde au commandement tacite et invisible de la rétention que tout le monde cultive.

L'indignité est traitée comme un spectacle ou un fait divers. On ne lui prête qu'une importance secondaire. L'indignité est mise en scène par le montage médiatique pour qu'elle s'adresse à l'émotion et non à la raison. Il faut que le spectateur soit indigné par le manque d'éducation, par l'immaturité, par la folie et le sommaire de ceux qui expriment l'indignité lorsqu'ils l'agissent dans la mort et la destruction.

L'indignité et la mise en indignité produisent deux catégories de violence. L'indignité pousse "les privés de parole" à mettre en acte à la place de mettre en mots. Les faiseurs d'indignité expriment la violence dans l'art de la trahison du mensonge et de la dissimulation ; derrière la rhétorique pour le discours, et derrière le montage pour les images.

Dans la vacuité de dignité, les "sans paroles" ne sont pas démunis de dents. C'est d'ailleurs tout ce qui leur reste pour tenter d'exister. N'étant plus rien, ils ont déjà tout perdu, ils n'ont plus rien à perdre à vouloir exister. Les "sans paroles" ne sont ni des incultes ni des malades, il est fou de ne pas le voir.

Ils tuent car ils n'ont rien à perdre et quelque chose à gagner. Quoi ? Leur dignité à leur propre yeux ! Juste ça. Une dignité vengeresse et sans espoir en ce monde. N'oublions jamais que la perte de dignité n'est pas d'avantage l'apanage des pauvres que l'humanité la sensibilité et la raison seraient le privilège des riches. La dignité est une affaire de conscience pas de porte-feuille. Les pauvres n'ont pas moins de conscience que les riches et parmi les gens riches ou pauvres, les musulmans n'en ont pas d'avantage que les autres.

Si comprendre un peu les sans paroles, c'est approuver beaucoup, comme nous l'assène notre premier ministre Mr Valls, ignorer c'est encourager. Ignorer et obéir au lieu de penser, c'est oblitérer la source de la terreur pour encourager la propension du pouvoir, de tous les pouvoirs à dériver vers un état plus autoritaire. La source de la terreur n'est pas dans une appréciation manichéenne entre des gentils et des méchants dont la définition revient aux pouvoirs en concurrence, mais dans la compréhension de l'intrication de toutes les civilisations qui se disputent pour la première fois dans l'histoire des hommes le même abreuvoir.

Gouvernés tous autant qu'ils sont par l'instinct de rétention, ils sont incapables de partage. Quand il n'y a qu'un seul os à ronger, on peut comprendre la querelle. C'était l'étape de la "disette" (pour faire court) des temps anciens. Mais maintenant, que les humains ont atteint l'étape de l'abondance il est impératif que les faiseurs d'indignité de tous bords réfutent par la force de la raison leur instinct de rétention, et ce à n'importe quel prix. En dépit de quoi il n'y aura plus personne pour les distribuer et les recevoir.

L'indignité est une production croissante des choix politiques et économiques sous l'empire toujours et partout du principe de rétention. La politique applique ce principe avec une progressivité qui grandi avec la possession du pouvoir de l'avoir et du savoir.
Pour faire écran à l'indignité qu'une société aveugle autiste et lâche produit, une société qui renonce profondément à exposer sa responsabilité majeure dans "la mise en indignité" des individus, "on" rend indigne l'expression de l'indignité de la souffrance et de la perdition. Pour ce faire, les chantres du pouvoir confinent la plèbe dans l'émotion et le spectaculaire, favorisant le factuel en interdisant la pensée, là où ils seraient mieux inspirés de l'autoriser et de la favoriser. Il n'existe pas d'autres missions à l'éducation.

L'inflation de la lâcheté et de la trahison s'exposent dans l'agissement politique où l'on mesure l'éloignement croissant des pratiques politiques post-élèctorales vis-à-vis du discours pré-électoral. Par exemple, Hollande, le président de la France mais pas des français qui à institué la trahison du discours avec la plus grande détermination, a engagé une rupture majeure dans l'exercice du pouvoir qui sera la source (ou le coup d’envois) du passage de l'état de droit à l'état autoritaire sous l'empire de l'instinct universel de rétention.

Le rétrécissement de l'état de droit est parfaitement mis en évidence dans le traitement des événements terroristes. Le terrorisme justifie l'état d'urgence ? Admettons le, même s'il est établi que cet état politique ne change strictement rien au traitement du terrorisme. Par contre le terrorisme est une opportunité majeure pour augmenter l'autorité au-delà du champs de protection anti-terrorisme et de fait, diminue l'état de droit. L'interdiction du défilé des grévistes à propos d'une loi (la loi travail) qui n'initie rien de moins que l'abolition du droit par l'usage infondé du 49-3 puisque l la majorité parlementaire et l’exécutif sont du même parti politique, suffit à comprendre l'inflation des processus de mise en indignité et l'engouement du pouvoir de quelque tendance qu'il soit pour prendre le chemin d'une autorité radicale.

Et puis il y a ce que les politiciens relayés par les médias appellent l'état de guerre. Une guerre qui n'a fait que 300 morts dans l'année ? Une guerre qui ne fait pas le moindre dégât à l'infrastructure de production et de distribution ? Une guerre qui en aucun cas n'invalide, ne serait-ce que d'un iota les institutions de la république ? Ce n'est pas une guerre, c'est un scandale de nommer "ça" une guerre.

Par contre, cet événement de terreur dont on sait qu'il se reproduira, et je ne me permettrai pas de proclamer "dont nos politiques espèrent qu'il se reproduira", c'est du pain béni pour favoriser le passage de l'état de droit à un état plus policé, avec milices armées, moult interdictions à commencer par celle de manifester hors un encadrement drastique, alors que le progrès de l'humanité serait mieux inspiré par une politique de l’autorisation. Cette politique est la plus part du temps actée par les femmes quand elles sont au pouvoir et quant elles se souviennent courageusement de qui elles sont. (…)

Au prétexte de guerre et de sécurité, on interdit les manifestations culturelles, on met un terme à des rendez-vous immémoriaux comme la foire de Lille qui se trouve interdite pour la première fois depuis le moyen-age. Elle a pourtant perduré durant des centaines d'années sans jamais faillir à la tradition, y compris en période de guerre (les vrais) et de conflits plus sanglants les uns que les autres.

Je ne serais pas comptable ici de l'inflation d'autorité de nos gouvernants qui promptes à faire flèche de tous bois, poussés par l'instinct de rétention, surfent sur la vague de l’événement terroriste pour renforcer les barrières qui sécurisent leurs pouvoir, leur avoir et leur savoir, au service de l'art séculaire et consommé de renforcer les privilèges.

Pour le monopole de la violence : LA GUERRE INVISIBLE
Loin de nos yeux aveuglés par les écrans, de nos oreilles assourdis de platitudes stéréotypées, de notre jugement endormi, de nos consciences sidérées, la guerre contre la mise en indignité bas son plein.

Les 300 morts dans l'année issues des actes terroristes font l'objet d'une médiatisation assourdissante. Grâce à quoi la guerre existe. Il est de la vocation du pouvoir gouverné par le principe de rétention, de la faire exister. Il est de son devoir de dénoncer le danger. Le danger est là puisque il s'agit d'une violence dont le pouvoir n'a pas la maîtrise.
Mais dans la même année, il y a aussi 10 000 suicides, en progression, dans l'ignorance médiatique la plus absolue. Ainsi les suicides n'existent pas. Cette guerre là n'existe pas. Le danger n'existe pas puisque la violence qui l'engendre relève de la maîtrise dévolue à l'exclusivité du pouvoir légitime.

Dans l'indignité et "l'effacement civique", les actes remplacent les mots rendus inexistant ou inaudibles. C'est alors que les actes parlent le sujet au prise avec l'absence c'est à dire avec la mort. L'indignité est bien moins source de mort que ne l'est la mise en indignité dans le silence et le dénie.
Parce qu'indigne de parole et donc de pensée et par conséquent indignes d'humanité, le sentiment d'inexistence fixe le sujet dans la place et le rôle où le regard sociale le porte. Dans le sentiment d'inexistence, l'absenté draine l'absence et la vacuité comme son espace essentiel de rapports.

Les suicidés et les assassins ont en commun de parler la mort depuis leur mise en indignité non avec des mots mais avec des actes. Les uns pour s'en venger, les autres pour s'en absoudre.
L'acteur terroriste et le suicidé ont en commun d'inscrire la mort dans leur acte volontaire pour causes de désespoir et d'indignité infligée. Mais ce qui distingue le suicidé du terroriste c'est l'absence de vengeance chez le suicidé.

Le problème que pose le terrorisme au pouvoir est très simple à comprendre. D'abord, tout exercice du pouvoir suppose et exige la maîtrise de la violence. La violence terroriste échappe à la maîtrise du pourvoir, la violence institutionnelle en relève. Dès lors où le pouvoir se constitue par le monopole de la violence soustraire au pouvoir tout ou partie de l'exercice de la violence engage le conflit avec le pouvoir en place. Ainsi l'objet de pouvoir est la violence. Il n'existe pas de pouvoir fonder à combattre la violence, seulement à s'en accaparer le privilège.

Le fait de guerre n'est déterminé ni par une quantité ni par un niveau de violence. Il est déterminé par un choix politique. Ensuite la violence de la guerre n'est pas proportionnelle à une quantité de mort. Pourquoi ? Parce que le motif de la guerre ne consiste pas à combattre la violence terroriste en l’occurrence, mais à lutter contre ceux qui veulent s'accaparer le privilège de la violence.

Dans l'établissement incontestable du fait de guerre, ici plus qu'ailleurs le rôle des médias est primordial.
Bien avant le spectacle horrifiant de l'arme blanche, l'arme de la violence ici comme ailleurs est tout entier dans l'art de médiatiser pour créer dans les esprits la réalité apte à la servir. Par exemple les 4 millions de musulmans victimes des suites de l'intervention en Irak en 1991, a été justifiée en créant par voies de presse les conditions morales et politiques adéquates à l'aide de la théorie des armes de destruction massives. Réalité imaginaire, propre à justifier une guerre qui produisit 4 millions de morts qui n'ont jamais été mentionnés par la presse qu'à la marge.

Mais enfin, quatre millions, ce n'est pas un détail de l'histoire.
Cette violence du pouvoir légitime devient alors une violence légitime sur laquelle par pudeur, par éthique, par déontologie (aussi?) mais surtout par obéissance, la presse ferme les yeux.

Le dénie de violence n'est-il pas la pire violence qui soit ?Le dénie des morts à une telle échelle, n'est il pas la plus incontournable source de colère qui soit ? Le dénie ne conduit-il pas à l'absence de mots ? Et l'absence de mots n'implique t-elle pas la mise en acte de la colère à cette échelle aussi ?

Puisque dans nos sociétés à la modernité avancée, l'information construit la réalité dans les esprits, nous pouvons établir une équivalence entre médias et violence dans l'art de construire la réalité. Une grande violence qui fait l'objet d'une petite information, se muera en faible violence. Une grande information au sujet d'une petite violence engendrera une grande violence.
Quand on s'adresse à la plèbe, on ne s'adresse pas à sa raison, elle n'en a pas. On s'adresse à son émotion pour la mener là où l'on veut au lieu de la guider. Le poids émotionnel d'un événement est directement proportionnel à son investissement médiatique.

Ce qui fait peur à la société ce n'est pas la violence. Celle des terroristes si spectaculaire soit-elle engendre moins de morts et de souffrances que la violence des états, en guerre ou non. Ce qui fait peur c'est le renoncement à comprendre le comment et le pourquoi véritable d'un acte de violence. Ce qui fait peur c'est notre cécité au milieu d'un champs de bataille où la violence consentie et légitime fait rage et que personne ne maîtrise.
"La violence" naît dans les esprits quand l'incapacité de comprendre la violence nous pousse à la violence. C'est pourquoi comprendre, penser, réfléchir, est une obligation pour mettre un terme au cycle de la violence. Il n'existe pas d'autres issues que l'éducation pour en sortir.

La question de l'éducation est la réponse à long terme à la production de violence d'où qu'elle vienne. Or parmi les exceptions françaises, la médiocrité légendaire du système éducatif a peu de concurrence dans le monde. Ne pas penser ni donner à penser est indéniablement la garantie de pouvoir gruger la plèbe pour, le jour de l'urne venu, assurer le pouvoir de violence, de l'alibi démocratique. La carence d'éducation et l'oblitération de la pensée par les médias participent de la même stratégie de déchéance et de production de l'indignité. Dans la lutte permanente entre les prétendants à la domination des masses, en démocratie, l'ignorance est l'arme absolue.

La violence est initiée toujours par la privation de maîtrise dans un monde où la maîtrise fait loi. La peur vient quand la compréhension de la violence et donc sa maîtrise nous échappe. C'est pourquoi la violence économique politique et sociale (exemple : faible revenus en face de profits mirobolants, inégalité de salaires hommes / femmes ….), la violence conjugale, la violence en entreprise, l'hostilité bureaucratique, l'inégalité devant la loi, bref, la violence de l'état (de droit) parce que comprise, intégrée, maîtrisée n'existe pas. C'est pourquoi en dépit de son pouvoir destructeur elle n'est pas relayée par les médias.

L'ISLAM DE BONNE VOLONTE
Entre les sans paroles et les autres, il s'agit seulement d'un concours de puissance. La question de l'islam en sa théocratie forcenée ou en son angélisme phare est tout à fait secondaire. Cette religion est seulement l'instrument de la rhétorique des sans paroles et l'alibi de la violence des plus résolus à la vengeance.

Dans l'islam, la victime de l'indignité rencontre le djihad, un principe de conquête en écho à sa vacuité et producteur de considération mais dans la validation de l'idée de mort en lieu et place de l'idée de vie. C'est en cela que l'islam incapable d'échapper à cette expression violente de son prosélytisme peine aussi à réfuter l'idée d'un profond nihilisme religieux.Sa doctrine qui mêle de façon profonde, religion et gouvernance se prête merveilleusement bien à l'instrumentalisation de la violence, de l'angélisme et de toutes les formes opportunes de prosélytisme.

Le prosélytisme de l'islam est comme la manifestation à l'échelle d'une culture d'un comportement abandonnique. Sa soif de reconnaissance, pousse l'islam à conquérir tous les espaces possibles.Vouloir exprimer partout son existence n'est-ce pas la recherche avide d'une reconnaissance propre à l’abandonné, avec à la clef un sentiment de puissance consolatrice doublé d'une revanche ? Ne comprenons nous pas la dedans quelque chose qui induirait un bénéfice dans l'amalgame? Ne serait-ce pas dans l'expression de l’abandonnisme séculaire, que l'islam puiserait son prosélytisme.

L'islam a-t-elle structurellement accès à l’exégèse ? C'est aux cadre de l'islam de construire la réponse. Il ne s’agit pas tant de presser l'islam d'interroger sa doctrine que de comprendre l'intrication de la violence avec toutes les formes de pouvoir.
L'islam est incluse dans la violence par le propos de ceux qui l'agissent parce-que cette religion se prête facilement à cette collusion et qu'il n'existe pas d'autorité islamique pour opérer une rupture radicale avec les "va-en-guerre" de l'islam. La réalité des faits, fait à l'évidence mentir ceux qui les contestent nous dirait Monsieur de La Palisse.
Interroger cette collusion aboutis incontournablement à interroger la violence invisible des pouvoirs légitimes, et in-finé, à prendre conscience du principe de rétention, grand commandeur des humains de toutes conditions sur la planète.

Un islam de bonne volonté serait un islam conscient de son intrication médiatique et symbolique avec la violence. Il y a bien des autorités islamiques qui revendiquent la violence et d'autres qui la dénoncent. Pourquoi une autorité serait elle moins légitime que l'autre ? Cette intrication de l'islam avec la violence sur fond de prosélytisme est un fait auquel l'institution religieuse répond par le dénie.
De ce fait, au lieu d'instrumentaliser cette intrication en créant des institutions spécifiques, en cherchant des financements, en laissant s'insinuer dans la société civile partout où ce serait possible les règles sexistes de l'islam dans les établissement de loisir, dans quelques magasins etc, Au lieu de vouloir donner des leçons de laïcité dans les écoles (avec un rabbin), au lieu de dénoncer les crèches dans l'espace publique à Noël, au lieu d'imposer ses symboles forts au milieu de l'état d'urgence , il serait plus porteur de clarté et d'apaisement que l'islam se consacra à elle même sans interférer avec la régence publique. Après tout elle est une religion comme une autre pourquoi veut-elle se singulariser plus que les autres en réclamant des droits comme si l'islam était "un citoyen" à part entière mais de seconde zone ?

Face aux événements plus tragiques les uns que les autres perpétrés au nom de l'islam, contre l'amalgame, rien n'interdit les initiatives institutionnelles intrinsèques à la communauté musulmane et dont la valeur symbolique contrebalancerait de façon radicale l'image de l'islam salit par les terroristes.


Décréter discrètement, sans tapages, une journée historique de deuil serait par exemple un signe profond de solidarité qui donnerait à cette religion une spécificité positive dont les autres confessions au sein de de la république de France n'ont pas besoin.