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samedi 18 février 2017

Godël le philosophe sans le savoir

Le génie de Gödel force le respect. Il a inventé ce que j'appel "le moment de conservation de la vérité" (ce qui est vrai).
Selon Gödel, on peut toujours démontrer ce qui est faux mais jamais ce qui est vrai.
Ou quand {Toujours × faux} = {Jamais × vrai}. Ou autrement dit, {1 × 0} = {0 × 1}.

Sur le plan mathématique, ce qui est "vrai et indémontrable". Transposé en philosophie, la démonstration devient l'entendement. Sur le plan philosophique, le théorème de Gödel se formule de la façon suivante : si l'on pose que l'être est vrai, et qu'il fait partie du réel, alors le réel et l'être sont inaccessibles à l'entendement.

Sur les plans mathématique et philosophique, c'est bel et bien l’expérience de la vérité qui n'est pas accessible à l'entendement. Ce qui en mathématique est "faux et donc démontrable" est bel et bien l’expérience de la vie puisqu'on l'éprouve. Ce qui est éprouvé, c'est à dire rendu intelligible à partir des sens est une construction de notre esprit que nous considérons par convention comme étant l’expérience de la vie et qu'on appel le monde. Ainsi le monde ne doit pas être confondu avec le réel.
Posé hors de notre esprit, l’expérience de la vie (le monde), ne rend aucun compte du réel. Elle est donc fausse. Ainsi en philosophie, et en conformité avec le théorème de Gödel, tout ce qui est démontrable est incontournablement faux. De fait, ce que nous prenons pour le réel n'est qu'une confusion avec le monde.
Cette confusion nous donne l'illusion d'un réel accessible à l'entendement.
Le réel étant inaccessible, le monde est de ce fait incomplet.  Le mal le bien et tout ce qui compose le monde est faux parce qu'incomplet et ne pourront jamais être complété. C'est pourquoi la sagesse existe....


Le théorème de Gödel pose dans toute son étendue, la question de la dialectique du monde et du réel. Sauf à considérer que le monde est "la mathématique", le théorème de Gödel embrasse un champs bien plus vaste que celui des axiomes mathématiques . Comprendre le réel en l'inférant à partir du monde nécessite un effort d'abstraction en direction du réel tout entier. En ce sens l’accès au réel n'est que mathématique et seulement mathématique.

L’accès au réel consiste intégrer au monde que nous composons, tout ce qui n'est pas adéquat à nos sens. Sans la démonstration mathématique, l’accès au réel suppose la conception de sens nouveau qui ne sont pas des amplifications ou extensions de nos sens classiques. On peut imaginer par exemple un sens des dimensions de l'espace au delà de 3...

Le monde est une construction issue de l'interaction du réel et de l'être à travers ses sens. Ses sens lui étant singuliers, son monde lui est singulier aussi et se distingue du monde de l'autre dont les sens ne sont pas identiques aux siens. (une mouche par exemple). Pour autant, le réel est le même pour tous les êtres car le réel est indépendant de la nature des sens par lequel l'être se compose le monde. Limité par nos sens, le réel nous est
à jamais inaccessible. Il est seulement spéculatif. C'est là qu'interviennent les mathématiques.

L'être ainsi que le monde que lui compose ses sens appartiennent au réel. Mais si le réel est inaccessible, pourquoi l'être devrait être accessible à son propre entendement? C'est pourquoi, si l'être est bien réel, il reste lui aussi à jamais inaccessible à l'entendement. Sa représentation n'est qu'une abstraction. ... Encore les mathématiques.

 QUESTIONS :
  • Serions-nous capables de transcender nos sens pour accéder au réel ?
La réponse est non car transcender nos sens consisterait à inventer au moins un sens qui remplacerait tous les autres. Etre capable de situer l'existant dans une dimension supplémentaire d'espace est impossible de concevoir. Cette question existe, elle illustre notre monde,  et elle n'a pas de réponse. Elle est donc vraie selon Godël. 

In-fine, il n'existe jamais de réponse aux questions. Une question appel toujours d'autres questions selon une arborescence exponentielle sans fin. C'est pourquoi, la réponse à une question est toujours partielle donc fausse.
Ainsi, dans notre monde, il ne s'agit pas tant de répondre aux questions mais plutôt de comprendre les questions.

Si répondre à une question relève de la vérité inatteignable, alors  Godël a raison. "On ne peut pas démontrer le vrai".
Comprendre les questions sans pouvoir y répondre implique que toute réponse, parce-que toujours incomplète, est fausse. Mais puisqu'il y a "réponse", la réponse est l'expression de la démonstration. La aussi, Godël à raison. "On ne peut démontrer que le faux".



vendredi 17 février 2017

Europe et Radicalisation Politique

Les frontières

L'Europe c'est quoi ? C'est la négation des frontières qui existent de fait. Il suffit de regarder une carte et de demander aux gens qui ils sont.

En cas de désaccord entre voisins, la frontière permet, suppose, implique et oblige à un moment donné ou un autre le dialogue avec le voisin.
L'absence de frontières signifie le renoncement au dialogue au profit de la compromission, de la complicité, de la duplicité, de la connivence en lieu et place de la réflexion. Le renoncement aux frontières c'est en cas de désaccord, préférer la condamnation à la négociation.

Pour s'offrir le luxe d'abattre les frontières, il faut en avoir les moyens. Les moyens financiers, les moyens logistiques, les moyens de pression politique. L'Europe à ce titre est la dictature des forts contre les faibles. Voyez le traitement par l'autorité Européenne de la souveraineté Grec. La voie que par referendum, le peuple grec a désigné à Tsipras a été ignoré avec mépris par l'autorité européenne. Mépris qui n'a inspiré personne. Mépris de tous les pays de l'union qui n'a engendré aucun scandale. Nul part. Par contre, le referendum pour la sortie du Royaume-Unis de l'union Européenne a été traité avec un peu plus de respect. Pourquoi ? Simplement parce l'économie Anglaise pesant bien plus lourd que l’économie Grec, ne peut pas faire l'objet du même chantage.

Dans tous les pays de l'union, à des degrés diverses, l’incertitude politique s'installe. Cette incertitude trouve sa source dans le dispositif européen de traitement des frontières économiques. Les frontières physique sont à cet égard bien plus symbolique que les frontières économiques.
L'incertitude politique due à l'Europe, oriente tous les pays, chacun à leur rythme, chacun selon sa voie, vers la radicalisation nationaliste, avant-goût du fascisme. On peut visionner la logique de cette inclinaison par l'idée que la quantité de frontière est une constante. Moins il y a de frontières à l’extérieur, plus il y en a à l’intérieur (dans les esprits, dans les structures politiques et institutionnelles etc...).

L'argent

Tout le dispositif Européen organise avant tout le profit financier. Il est calibré et piloté par Bruxelles dans le but précis de répondre au nécessitées structurelles de l'Allemagne, confronté à une charge démographique désastreuse à cours terme (20 ans) pour "ce pays". L'Allemagne ne s'est jamais confondu ni fondu à l'Europe, et de loin s'en faut. L'Europe est son instrument.

L'Europe sert avant tout l'argent. En France tous les discours politiques, d'où qu'ils viennent ne traitent que de la dynamique de l'argent par le mensonge, la désinformation maximale, le renversement des vérités, les dissimulations et autres duplicités.
Dire que nous sommes en crise est un mensonge. La crise dont on nous rabat les oreilles de générations en générations depuis Pompidou n'est un slogan opportuniste pour vendre de la rigueur. Faire croire à la dette c'est faire croire à la nécessite de la rigueur indispensable au drainage de l'argent depuis la poche du contribuable vers celles des banques privées via la structure de la BCE (Banque Centrale Européenne), constituée à cet effet .

Dire qu'un pays est endetté, le notre par exemple, est une absurdité aussi solide que de dire "l'eau est sèche". Si personne ne croit en la sécheresse de l'eau c'est parce que tout le monde fait l’expérience de sa nature humide et en conclu que l'humidité fait l'eau (l'humidité est le fondement de l'eau). Mais personne ne fait l’expérience de l'économie, sauf à croire que l'économie d'un pays est en tout point identique à l'économie du porte monnaie de la ménagère ; ce que les politiques et autres détenteurs du pouvoir d'informer ne se privent pas de cultiver dans la tête des gens. Mais qu'on se le dise, l'économie d'un pays n'a rien à voir avec l'économie d'un ménage.
Quand un mots comme l'économie désigne deux choses différentes, ce qu'il désigne se prête à toute les manipulations de sens.

Quand on nous parle de faillite nationale, de dettes abyssales, de redressement du pays, on nous chante les mérites de la rigueur dans un pays particulièrement riche. D'une richesse telle que si on n'y prend pas garde et que le peuple en prend conscience, l’enrichissement des riches devra céder la place au partage et c'en sera fait du fondement des classes (dominants dominés) seule garantie de la bonne fortune des riches.
Mais ne nous y trompons pas. La conservation du fondement des classes n'est pas du seul fait des plus riches, mais tout le monde. Toutes les classes cultivent et protègent leurs distinctions car toute la culture étant fondé sur le "principe de rétention", elle interdit de penser le sentiment de sécurité à cette échelle autrement qu' à partir de la rétention. Alors que par un effet naturel de la maturation du système économique mondialisé, l'heure du partage a sonné. Personne n'y souscris parce-que personne ne le voit.

L'Europe sert avant tout l'argent. Le service de l'Europe conditionne toutes les politiques. A droite comme à gauche à quelques arguments rhétoriques prés, ayant fait allégeance à l'Europe, les gouvernants sont au service de l'argent, plus précisément, de leur argent. Qu'importe les promesses, les discours politiques se fondent dans la nécessité Allemande, définie et légitimée par Bruxelles dont la stratégie, avec la complicité volontaire des gouvernants, consiste à spolier les peuples du fruit de leur travail. Qu'ils soient d'une nations ou d'une autre, jamais l'Europe ne sert les peuples. Quand au peuple Européen, il n'existe pas.

La politique

Piloté par l'Europe, le discours politique de droite prône la radicalisation économique, législative, et sécuritaire pour commencer. Par le dictât économique, la droite tente de renforcer "la rétention" en péril, la culture du mérite, et les dérégulations, dont Macron est le Champion. (Oui Macron est de droite...). La droite et l'Europe sont parfaitement compatibles c'est pourquoi les promesses de droites suscitent moins de trahisons que les promesses de gauche mais oblige à plus de mensonges.

Toujours piloté par l'Europe mais avec une rhétorique singulière, le discours politique de gauche développe une radicalisation non moins violente. La gauche est aussi une tentative de renforcement du principe de rétention par un renforcement du contrôle des populations et des économies.
Sans sortir de l'Europe et sans reconquérir la maîtrise de la monnaie, il est impossible d'assortir de la redistribution à l’économie.

Par exemple, le revenu universel à la Hamon est tout à fait réalisable économiquement, mais le marché aura tôt fait de se réajuster pour rendre caduc cet effort de redistribution.
Pour rendre cet effort de redistribution opérationnel, il faudrait qu'en amont de la promesse Hamon, il exista un contrôle drastique de l'économie parfaitement incompatible avec l'Europe. Et que je sache, Hamon ne prône pas la sortie de l'Europe. De ce fait s'il devient le président de France, ce sera pour servir l’intérêt des Allemands. Étant de gauche il sera comme Hollande condamné à mentir et à trahir après avoir séduit et avoir été élu.

Que penser du discours radical de Hamon sur le conflit Israélo-Palestinien. Qui est-il pour engager la France sur une voie parfaitement incompatible avec l'idée de neutralité diplomatique indispensable à la promotion de la paix? Une fois président, le parlement ne lui sert plus à rien ? C'est lui qui décide tout seul, même d'avance des ingérences qui lui tiennent à coeur? Le discours de Hamon à fin électoraliste consiste seulement à draguer les Palestiniens chez eux, pour séduire les musulmans de France, plutôt que les Juifs car ces derniers sont les moins nombreux. Ou donc la dedans se trouve le programme économique pour la France ou quoi que ce soit qui servent la cause de la nation ?
Que penser du discours fou de Macron, ce champion de la droite avec une étiquette de gauche, va en Algérie pour draguer l'électorat musulman et n'hésite pas pour ce faire, à insulter l'histoire et les consciences Algériennes autant de Françaises.

Que penser du discours de Fillon sur la pénalisation opportuniste des jeunes dès l'age de 16 ans, assez matures pour aller en tôle mais pas assez pour aller voter ?
De quoi parle t-il quand il veut redresser la France ? Il veut la redresser de quoi ? La France est le pays le plus riche d'occident au m2 et par Citoyens. Et, catholicisme oblige, que signifie son goût démesuré pour le sang et les larmes des autres, le sacrifice pour tout le monde sauf pour lui ?

Quant à Mélenchon, il nous a concocté un programme astucieux et plein de potentialités si et seulement si il a la volonté de rompre avec l'Europe. Sans rompre avec l'Europe, son discours plus qu'aucun autre n'a aucun fondement. Il nous propose une 6eme république, la restitution de la gouvernance au peuple par le biais des assemblées constituantes etc etc, mais de son propre aveux, ce n'est pas pour demain. Et que penser de l'inscription du vote dans la constitution. Le vote alors n'est plus un droit mais une obligation, Comme si ne pas voter n'a à ses yeux aucun sens politique ni aucune dignité civique ? En inscrivant le vote dans la constitution, en transformant le droit en obligation, il pénalise le vote. Que va t-il advenir de ceux qui préfèrent ne pas voter ? Quelle sanction leur sera réservé ?

A droite on ment au peuple mais on trahi moins, à gauche on ment moins mais on trahis plus.
Les discours de droite autant que de gauche se radicalisent autour de la dictature du bien. N'est-ce pas toujours au nom du bien que le fascisme prend son essor ?

Les écolos

L’écologie est né de la modernité dès lors où l'homme se sépare de façon radicale de la nature. Le rapport de l'homme à la nature est a-politique par conséquent, l'écologie ne peut pas être un parti politique. L'écologie c'est comme l'intelligence, tout le monde doit en avoir. Si l'écologie se fonde "parti politique" comme c'est d'ailleurs le cas, l'écologie devient une idéologie, au service d’intérêts partisans. Alors l'écologie est un argument politique de plus, c'est à dire un argument mensonger bon à trahir.
Les déclarations écologistes sur la pollution par exemple visent les usagers, pas les producteurs de pollution. La pollution des voitures est avant tout un argument de contrôle politique. 80% de la pollution aux particules fines n'est pas due aux voitures. Sur les 20% due aux véhicules de toutes sortes, les véhicules anciens occupent 5% . Ainsi les voitures de plus de 10 ans représentent moins de 1% de la pollution des villes par les particules fines.
Au nom de ce 1% on investi dans toute une logistique de vignettes et de contrôles qui ne signifient écologiquement rien mais qui pourrissent la vie aux usagers de la route les plus démunis.

Dans le même temps, les écologistes passent sous silence la technologie Pantone qui divise par deux la consommation de carburant et ne coûte rien à installer industriellement.
Quant aux particules fines, tout le monde sait qu'elles proviennent des pneus, des freins et de l'embrayage. Le Diesel n'a rien à voir la dedans et encore moins les rares quidams qui se font plaisir avec un feu dans leur cheminée.

L'écologie ne concerne la production d'énergie que si elle accompagne les attentes de profits des gens de la finance. La voiture électrique et les centrales nucléaires sont le fleuron de la propagande énergétique des écologistes. Pourtant, si tout le parc automobile était électrique, combien de centrales nucléaires faudrait-il construire pour alimenter le réseau ?
L'écologie ne peut pas défendre en même temps la voiture électrique et la désaffection des centrales atomiques sauf si elle est pour la recherche fondamentale sur la fusion nucléaire. Et ben non, l'écologie n'est pas plus concernée par la fusion nucléaire que par le moteur Pantone ou les centrales nucléaires au Thorium connues depuis le début de l'ère atomique dans les années 50 pour leur sécurité, leur simplicité et leur efficacité. Cerise sur le gâteau, elles peuvent recycler les déchets nucléaires en tant que carburant. Mais la central au Thorium est délaissées car sa technologie est trop éloignée du nucléaire militaire (les bombes)

L'écologie ne prend pas la moindre mesure sur la production des plastiques, mais on prend des mesures drastiques et coûteuses pour le trie des ordures alors que ce trie est parfaitement inutile. Il n'y a pas de vignettes pour les producteurs qui fabriquent trop de plastique, ni de subventions pour favoriser les produits alternatifs alors que la pollution par les plastiques est le pire cauchemar de la planète.
Le plastique est un produit définitif dont la biodégradabilité est nulle. Ainsi le plastique entre dans la composition des cellules vivantes de tous les organismes de façon irrémédiable. Qui en parle ? Personne ! C'est contraire à l’intérêt des industriels et des banques. Par contre faire tant de tapage à propos du réchauffement climatique ou du diesel est extrêmement intéressant en terme d'investissement financier. A très long terme pour le climat, à très court terme pour le diesel. Pour des questions écologiques on passe du diesel à l'essence en culpabilisant les gens, et pour des raisons encore plus écologiques, sous d'autres cieux on passe de l'essence au diesel. Ou quand l'écologie devient la caution du grand capital.

L'écologie ne s'adresse jamais à l'industrie pharmaceutique qui dégraisse leurs médicaments de leurs produits actifs quand ils sont déremboursés par la sécurité sociale.

L'écologie ne dit rien sur la contribution sociale des entreprises qui devrait augmenter en proportion de leur taux de licenciement.

L'écologie ne traite pas le moins du monde de l'organisation économique qui permet tous les excès au prix d'une dictature insensée dont la dénonciation est rendue détestable tant l'alibi du bien écologique est cultivé dans les consciences. Pourtant le premier objet de l'écologie ne serait-il pas l'économie ?
Etc etc...

Quand l'écologie s'exprime à grande échelle elle déclame des vérités incontestables mais ce n'est que dans un soucis de communication. Les "décrets" écologiques bricolent des résolutions bancales et qui ne signifient rien.
Les mesures politiques prises au nom de l'écologie sont fondées sur des mensonges et des exagérations scientifiquement prouvés.

L'écologie politique est un oxymore. Sous cette forme, l'écologie sert exclusivement à inscrire du contrôle et de l'auto-surveillance dans le quotidien des citoyens. Que l'écologie s'affranchisse de ses ambitions politiques et elle retrouvera son âme en perdant tout ces moyens...

La crise et la dette

Tout les partis politiques sans exceptions cultivent dans les esprits le fantasme de la crise et de la dette. La crise, je le répète n'est qu'un slogan pour vendre de la rigueur au profit de l'Allemagne. Quant à la dette, c'est tout simplement une idée fausse. Bien sûr, sur le plan comptable la dette existe. Mais sur le plan économique elle est un indicateur de bonne santé, tout particulièrement dans une économie qui n'est plus marchande mais financière. Cela veut dire que le profit émanant du commerce de l'argent (l'emprunt) l'emporte sur le profit généré par les biens et les services.

La dette fait peur. Les politiques lui donne substance, Ils la chiffrent, l'extrapolent, la calculent, la prévoient. La dette est une photographie instantanée de la comptabilité d'un pays alors que tout le monde reçoit cette information avec comme connaissance de l'économie la gestion de leur propre ressource. Non la dette d'un pays n'a rigoureusement rien à voir avec la dette d'un particulier.

Pour comprendre la signification de la dette, il faut comprendre pourquoi l'économie d'un ménage n'a strictement rien à voir, ni de prés ni de loin avec l'économie d'un pays.
Si au sein d'un ménage ou d'une entreprise de la demande se crée, le ménage qui manque de ressource pour répondre à cette demande, emprunte. Il s'est donc endetté. Et s'il ne peut pas rembourser sa dette, c'est la ruine pour les uns, le dépôt de bilan pour les autres.
Si le ménage ne reçoit aucun prêt à cause du risque qu'il fait courir à la banque, la demande restera lettre morte et l'entreprise ou le ménage devra s'en passer.

Pour un pays, la demande prend une toute autre signification. La demande est la potentialité de réaliser des échanges.

Dans un ménage, l'argent, la monnaie, s’acquière en travaillant, ou par la redistribution, conçue encore comme immorale sauf pour les actionnaires, et se dépense.

Dans un pays, l'argent, la monnaie se crée. Elle se crée en proportion de la demande. L'analyse de la demande consiste à quantifier les échanges que cette demande implique. Il suffit ensuite à l'état de produire l'équivalent en monnaie pour permettre la réponse à cette demande et ce faisant générer de l'échange et donc de la richesse. C'est ça la croissance.

A l'échelle d'une nation, produire des échanges en répondant à la demande c'est produire de la richesse. Et pour permettre l'échange, le rôle de l'état est de produire la monnaie. Une nation, n'est in-fine que l'ensemble des échanges que l'état a la charge de structurer et de faciliter.
Si à l'instar du ménage, une banque n'accorde aucun prêt à l'état, le pays peut s’asseoir sur sa demande et de ce fait la fonction fondamentale de l'état qui consiste à construire de l'échanges se trouve fondamentalement invalidé.
Refuser un prêt au particulier à cause du risque où accorder un prêt à un état à un taux exorbitant revient dans tous les cas à une confiscation de la demande par le pouvoir financier.

S’agissant des états, le taux de prêt revient à une confiscation par le pouvoir financier du pouvoir politique, à une confiscation de la démocratie elle mêm,. Cette confiscation du politique par le financier fait l'objet d'un chantage systématique par le taux. Un taux excessivement élevé revient à une confiscation complète du politique comme le subit la Grèce par exemple.

Pour bien comprendre en quoi l'économie d'un pays n'a rien à voir avec l'économie d'un ménage, simplifions à l’excès.

Lorsqu'une demande surgit dans un ménage, par exemple changer de voiture, les choses sont simples. Le ménage fait ses comptes pour analyser sa capacité à répondre à la demande. A l'issue de quoi il peut répondre à la demande d'acquisition d'une voiture avec ou sans emprunt ou s'en passera.

Lorsqu'une demande surgit dans un pays, il ne s’agit jamais d'un bien de consommation mais d'une opportunité de créer un réseau d'échange. Toute la question de l'état n'est pas de savoir s'il possède la ressource à investir pour répondre à la demande mais si la réponse à la demande va générer une densité de l'échange structurante.
Si après analyse de la demande il s'avère que l'échange généré est assez consistant, alors l'état répond à la demande en créant la monnaie. La question est de savoir combien de monnaie l'état doit créer.
Après analyse et comptage de l'échange généré en terme d'emplois, de commerces ouverts, d'échanges de toutes sortes, culturels, économiques, technologiques etc etc... La quantification de l'échange est arrêté. Et il ne reste plus qu'à créer la quantité de monnaie égale à cette quantification. A cette fin, l'état imprime des billets ou s'il est très moderne, ajoute en trente secondes une ligne de crédit sur un budget informatisé.

Si par exemple l'analyse de l'échange implique une quantification de l'échange égales à 100, alors l'état devra créer 100 unités de monnaie.

A l'échelle individuelle comme nationale, la demande est le fondement de l'économie. Charge est donnée à l'état de permettre et régler la distribution de la ressource ainsi décrétée, sous forme de salaire, de crédit, de subvention etc...

Si pour un particulier l'argent n'est qu'une capacité d'achat, pour un pays, l'argent est une capacité de structuration. Le particulier ne peut pas créer sa monnaie étant donné que c'est lui qui la reçoit de l'état pour échanger avec le voisin. Et pour qu'il puisse échanger avec son voisin, il faut bien que l'état fabrique la monnaie (virtuelle ou réelle). Pour l'état la monnaie c'est un peu comme l'huile dans le moteur, l'argent permet de structurer un pays par la régulation et la facilitation des échanges.

Un pays qui a perdu le contrôle de sa monnaie et par voie de conséquence qui a perdu la gestion de la demande est condamné à péricliter. C'est ce qui arrive à tous les pays soumis au dictât de l'union européenne. En périclitant, il se produit de l'insécurité au sein des cultures et les politiques n'ayant aucunes réponses à donner sans dénoncer l’Europe et par voie de conséquence l'Allemagne, cultivent le mensonge d'une Europe indispensable pour garantir de la sécurité de tous. La population inquiétée, donne crédit l'Europe dans tous les sens du terme, surtout quand raisonne dans l'esprit des populations le mensonge de la dette.

La dette n'est qu'une construction comptable qui n'a aucun sens à l'échelle d'une nation, et de ce fait l'idée de la dette favorise les discours radicaux qui séduisent par la surenchère dans la fermeture et l'intolérance, préparant le terrain de la fascisation de notre société.

La disparition de la demande

Quand les frontières économiques disparaissent comme c'est le cas au sein de l'Europe, la capacité à créer de la monnaie disparaît aussi. Par voie de conséquences, la demande s'amenuise. Elle est pilotée non plus en fiction des besoins locaux du pays mais des besoins de l'Allemagne.

Face à la carence de réponses aux besoins locaux, il se crée spontanément des économies parallèles par le développement du tissu associatif. Sans le développement spontané du tissus associatif, les gens crèveraient purement et simplement au grand soulagement des puissants. Ce point de vue n'est en rien exagéré. Il suffit de sortir dans la rue et de regarder les gens sur les trottoirs. Savez-vous que la population de SDF diplômés de l’université a doublé en moins de 10 ans ?

La densité du tissu associatif grandi avec la captation de la demande. C'est la captation de la demande local par l'Europe au profit de la nécessité Allemande qui appauvri les nations.

Cette densification du tissu associatif est un indicateur majeur de l'incapacité des gouvernants à répondre à la demande pour créer de la richesse, privé qu'ils sont de la capacité de faire leur monnaie eux même. La densification du tissu associatif est aussi une transformation de la société qui dépend d'avantage de l'initiative associative pour mailler la société que de l'initiative gouvernementale. C'est pour cette raison que des gens comme Macron tentent de récupérer l'économie parallèle en favorisant la dérégulation de la distribution et de la répartition équitable des ressources. Au droit, il substitue la loi de la jungle qui s'appel Uberisation et nous la vend comme le progrès. La dérégulation est un progrès pour les pouvoirs de la finance seulement qui par le biais de l'Uberisation augmentent leurs profits en abaissant considérablement le coût du travail.

En s'incluant à l'Europe, les nations renoncent à leur souveraineté monétaire, c'est à dire à leur souveraineté tout court. Du même coup elles renoncent à la maîtrise nationale de la demande. A la place de la maîtrise de la demande et de la monnaie, l'Europe impose des sanctions et 'Europe transfert au domaine privé la création de monnaie qui devrait relever exclusivement du domaine publique.

En Europe ou aux Etats Unis, c'est à dire dans tout le monde occidental, la gouvernance politique des peuples est transférée aux autorités de finance. La finance gère les peuples comme une entreprise gère une organisation source de profit. L’avènement de Trump aux état Unis manifeste la captation par la finance de l'autorité politique avec pour conséquence une très importante radicalisation politique.
Les politiques des pays de l'union européenne sont elles aussi sur la route de la radicalisation politique. Quant à la France, l'incertitude historique du destin politique du pays reflète le vide politique produit par l'abolition des frontières.

Finalement, toutes les promesses politiques sont solubles dans l'Europe. C'est pourquoi toutes les politiques sont fondamentalement identiques. Les politiciens ne font plus de politique mais un concours de communication. Un élu n'est plus rien d'autre que l'alibi démocratique de la dictature économique de Bruxelles sur tous les peuples de l'union... Sauf les Anglais bien entendu.

Quand il n'y a plus personne à soutenir politiquement, le peuple se radicalise. Le seul choix qui reste au citoyen est de refuser la radicalisation en renonçant au vote ou à entériner la radicalisation en allant gonfler le taux de participation des inscrits avec n'importe quel vote.