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lundi 12 juin 2017

L'Aveuglement


L'OFFRE POLITIQUE

Non, Macron n'a pas fait 60% au second tour. Pas plus que Chirac ne fit 82% en 2002.
Les 60% de Macron sont 60% de quoi?
Ils sont 60% des votes exprimés, c'est à dire 8% à peine de la population de France et Outre Mer.

Entre comprendre 60% et 8%, il y a un monde, celui du système électoral sur lequel s'appuie l'intox médiatique pour mettre la confusion dans les esprits.
Grâce cette confusion, il devient légitime et même moral de mépriser les citoyens qui ont choisi de refuser l'offre politique car ils ont compris qu'elle n'en est pas une.
Alors non! Ni aux présidentielles, ni aux législatives, Macron et son macronisme n'ont rien gagné du tout.

Le grand vainqueur de ces élections c'est le peuple majoritairement silencieux à 52%. Le peuple a sanctionné à la majorité, l'offre politique. Il a dit "NON" à Macron et son macronisme.
Pourquoi?
Parce que le peuple a majoritairement compris que d'où qu'elle vienne, l'offre politique est toujours la même.

LA VICTOIRE

La victoire, puisque victoire il y a, n'est pas celle des idées mais celle de la méthode et du système pour faire se reproduire la classe dirigeante.
Le "dégagisme" que nous a inventé Mélenchon s'applique seulement à la vitrine. Changer les visages n'est pas changer la politique.

En marche est le champion de l'illusion.
Avec 52% d'abstention, combien de temps l'illusion tiendra t-elle auprès des quelques 10% de citoyens qui votent à la fois pour le mouvement et contre les autres?
Combien de citoyens sont réellement pour au moins sur ces trois points du macronisme ?:

  1. Le renforcement de l'Europe de la finance.
  • Qui a peur de sortir de l'Euro? Les financiers avant tout. Car à la vérité, les monnaies de chaque pays de l'union sont inchangées. Elles ont seulement changé de nom. L'Euro est faite pour la sécurité des rentiers, des financiers et des actionnaires. C'est tout. L’impôt sur la fortune par exemple est supprimé. La taxe sur les profits financiers aussi. Etc...
  • En Espagne ou en France, le pouvoir d'achat d'un Euro garde le même écart qu'avant l'euro. Le changement de nom des monnaies permet de fluidifier la finance et surtout de construire la BCE. Le rôle de la Banque Centrale Européenne consiste à se nourrir de l'argent des contribuables pour le redistribuer aux banques privées. Rien d'autre. Voilà à quoi sert le nom unique de la monnaie. Pour obtenir le même effet sans l'Euro, il faudrait lever un impôt pour le donner aux banques privées. Vous imaginez le scandale ? Eh bien l'Euro l'a fait....
  1. L'autorité
  • Macron a bien compris que le succès en politique ne tient qu'à la pression médiatique, aussi a-t-il déjà établi une autorité drastique de la communication gouvernementale en filtrant les journalistes autorisés.
    Développer la surveillance, augmente l'efficacité de maîtrise de la communication.
    Surveiller, pour diriger l’information, aide à forger l'opinion. L'état d'urgence est un excellent alibi pour développer les dispositifs de surveillance. Les règles qui prévalent à l'état d'urgence seront intégrées dans le droit commun.
  • La gouvernance par ordonnance c'est à dire sans débat n'est pas nécessaire puisque le parlement est complètement acquis au gouvernement Macron. Au prétexte de vouloir réformer vite, Macron installe la banalisation de l'autorité à la place du débat publique.
    Dans le macronisme, l'autorité s'avère être un principe fondamental que Macron compte appliquer à tous directoires, à commencer par le monde du travail.
  1. L'abolition du droit du travail 
  • Tout le monde sait qu'au stade où en est notre économie, on ne peut pas avoir le plein emploi et la croissance en même temps. Pour faire une politique vers le plein emploi et avoir la croissance en même temps il faut baisser la masse salariale. C'est ce que va faire Macron. Pour baisser la masse salariale il faut se débarrasser de la loi qui s'impose à tous (c'est le rôle de la loi de veiller à une rémunération décente entre autres...). A la place de la "Loi", Macron propose une loi par entreprise. Autrement dit, il aboli la « Loi » au profit du droit supérieur du « patron ». Plus rien ne s'oppose au bien de l'entreprise. Ni syndicats, ni droit du travail. Dans le macronisme, l'employé doit être « sonnable » selon les besoins, à disposition en permanence, en échange d'un revenu minimum. Il suffira au patron d'obtenir l'accord de la majorité des salariés en référendum d'entreprise. Les stratégies d'entreprise sont faites pour obtenir le résultat que l'on veut au referendum.
  • Par définition, la loi s'applique à tous et doit être universelle et indépendante. La loi, issu de la stratégie d'entreprise n'est ni universelle, ni indépendante. Elle transforme le contrat de travail, en contrat d’esclavage, à prendre où à laisser.
  • Vous croyez que j’exagère? Réfléchissez à ce que signifie un contrat « hors » la loi mais qui fait la loi?
  • Pour baisser le chômage, prenons exemple sur les solutions Anglaises et Allemandes. Il suffit d'obliger les gens à prendre un emploi rémunéré à quelques euros de l'heure. Le chômage n'étant plus indemnisé pour ceux et celles qui refuseront (le RSA suivra), le taux d'inscrits à pôle emploi sera à la baisse. C'est ça le macronisme.
La seule certitude démocratique acquise c'est qu'à la majorité, les citoyens ont dit "NON!" à Macron et à son macronisme.

LE SCRUTIN

Ne nous y trompons pas. La plus grande formation politique ce n'est pas "En Marche", c'est les 52% de français que ce mouvement ni aucun autre ne représentent pas.

Le système électoral est calibré pour la reproduction de la même classe politique avec les mêmes idées sur les mêmes fondements. Comment croire que Macron fut choisi alors que c'est cette politique que les Français ont condamné sans appel en destituant Hollande?

L'accession légitime de Macron aux commandes de l’exécutif et du Parlement prouve qu'il est au moins urgent de lancer une grande réflexion citoyenne sur le système électoral et le rôle des médias.

L’élection n'est pas un concours d'idées et de visions. Il a été réduit à un concours de Maîtrise médiatique. Si le système médiatique a abandonné le débat d'idée au profit des stratégies médiatiques c'est bien parce-que, pour gagner les élections, les idées n'ont aucunes importances.

Si le peuple peut manifester sa désapprobation en refusant d'aller voter, il ne peut pas se soustraire à la télé. N'est-ce pas le rôle fondamental des médias que de rétablir le débat d'idée et de s'interdire radicalement d'alimenter les stratégies médiatiques?
Comment le peuple peut-il faire pression sur les médias? Il ne le peut pas. C'est sur l'exploitation de cette faiblesse que se construit la légitimité politique, pas sur les idées.

Ne pensez-vous pas qu'il serait temps de penser un système électorale démocratique, c'est à dire qui comptabilise toutes les expressions citoyennes et résiste aux stratégies médiatiques?

A nous d'y réfléchir.

LA TRAHISON CONTINUE
Hollande à fait le choix de l’Europe de la finance contre la France. En inoculant les poisons Vals puis Macron à la nation, Hollande à détruit la gauche.

Aujourd'hui, Macron est le révélateur de la vocation socialiste à trahir. Alors que le socialisme est mort, au lieu de se rallier à la gauche persistante, les ténors du socialisme comme Marisol Touraine par exemple se rallient à Macron comme si à l’instar de Macron, la seule idée fixe du socialisme c'est le profit financier et l'exploitation maximum des ressources de travail au profit des actionnaires;

Non ce n'est pas ça un projet politique. Ça, c'est l'absence de projet politique; c'est à dire l'anti-chambre de la terreur. Qui de vous a vu ou entendu un macroniste concevoir une idée et en débattre? L'abolition du droit n'est pas une idée, c'est une démission politique. Avant les gens se sont battu âprement pour obtenir des droits, aujourd'hui ils manifestent pour tenter de ne pas les perdre.

La preuve est faite, le socialisme, ce n'est pas la gauche. Le socialisme c'est la droite, et la droite de Macron c'est le socle de l’extrême droite dur, à la prochaine.
Il faut le stopper par les urnes. Il est encore temps.

NDA: La politique se joue toujours entre deux grandes options:
Libéralisme ou Collectivisme.
Le libéralisme consiste à abaisser le plus possible le coût de l'enrichissement des conquérants.
Dans le collectivisme, l'esprit de conquête est remplacé par l'esprit de partage (travail, ressource responsabilité etc...) . C'est pourquoi à l’extrême de l'esprit de conquête où se trouve Macron, il n'y à plus de place pour Marine le Pen. C'est pourquoi elle semble proche très proche du collectivisme, où voulez-vous qu'elle aille? Elle va là où Hollande à trahi.