Nous
sommes quotidiennement abreuvé, gavé, saturé, d'islam. Radio,
télé, journaux, internet, dans la rue, dans les espaces publics et
dans l’entreprise privée, dans les institutions de la République.
Le
problème c'est quand l'islam est présent partout comme si la
culture tout entière de la République française ne peut plus aujourd’hui exister que sous perfusion d'islam.
La
violence culturelle c'est quand une doctrine est présente partout.
Quand elle est imposée comme une publicité ou comme la doctrine au
forcing médiatique, des bienfaits de l'Union Européenne.
A
l'instar du pouvoir politique dominant, la République donne à
l'islam ce statut d'omniprésence dans tous les domaines sociétaux,
sauf que ce n'est ni le parti politique dominant, ni une publicité
ni l'UE.
Tous
les médias, tous les partis politiques, toutes les officines de
pouvoir relayent et amplifient le prosélytisme islamique au nom de
la République.
Le
problème ce n'est pas l'islam en son ontologique nature, c'est la
République qui nous gave d'islam jusqu'à l'overdose.
L'égalité
laïque en question
Pourquoi
un tel tapage à propos d'une religion dans la République laïque ?
Qu'est-ce
que l'islam a de si particulier pour que cette doctrine occupe tous
les médias à propos du droit ? Et pourquoi une religion éprouve
t-elle le besoin de dicter le droit à la République ?
Ce
brouhaha médiatique est l'origine principale des tensions sociales.
Être la cible d'une telle pression médiatique en raison de son
appartenance religieuse est la source la plus virulente de paranoïa
dans toute la population y compris chez les musulmans dont l'immense
majorité, au milieu de ce tohu-bohu médiatique gardent le cap de la
civilité.
Si
la question du droit de l'islam dans la République est d'une si
grande importance, pourquoi les médias sont-ils abyssalements muet
sur le droit des autres doctrines comme les bouddhistes, des juifs,
des orthodoxes des anglicans, des adorateurs du fa dièse et des
idolâtres de l'oignon ?
Les
partisans du FREXIT par exemple auraient aujourd'hui une place
particulièrement justifiée dans les médias. Or, qui connaît l'UPR
et ses propositions sociales politiques et économiques? A eux tout
seul, les partisans du Frexit ne sont ils pas au moins aussi nombreux
que les adeptes de l'islam ?
Pour
la République, le message politique de l'islam est-il plus important
que le message politique de l'UPR?
Un
parti politique crédible authentifié et validé par la République
n'est-il pas plus légitimes qu'une religion pour occuper la scène
médiatique ?
Pourquoi
tout sur l'islam et rien sur le FREXIT?
Islam
bicéphale
Le
problème s'il en est, ce n'est pas la force de pénétration
médiatique, culturelle et politique de l’islam. C'est la démission
de la République.
On
ne peut pas reprocher à l'Islam son fondement culturel religieux
politique et prosélyte. De ce fait, on ne peut pas reprocher à
l'islam de chercher à combler les vides de la République, ce serait
en effet lui reprocher d'exister. Le vide de la République en
l'état, vient de ce que la République ne sait pas intégrer une
doctrine bicéphale, c'est à dire à la fois religieuse et
politique. La République ne sait pas gérer dans la laïcité, une
religion dont l’éthique relève autant de la spirituelle que du
politique.
La
part politique de l'islam est profondément prosélyte la part
religieuse ne l'est pas. Comment laisser librement s'épanouir la
part religieuse de l'islam tout en rendant caduque la manifestation
de sa composante politique? La réponse est simple, en l''état de
l'islam et de la République, c'est strictement impossible.
Intégrer
en son sein une religion théocratique, c'est ce que la République
ne sait pas faire. C'est par cette faille que s’épanouit le
prosélytisme politique de l'islam. A nous citoyens, il appartient de
bien distinguer les deux composantes de l'islam.
Voile
sur l'amalgame et islamophobie
En
tant que religion dans la République, la question du voile n'existe
pas.
En
tant que «mouvement» politique, le voile change de statut ; il
devient «Le voile islamique» et la question du voile s'avère
centrale car il est « LE » signe ostentatoire censé occuper tous
les espaces possibles.
On
voit bien que l'inextricabilité de la question du voile procède
d'un amalgame entre les deux composantes de l'islam. C'est
l'« Amalgame ontologique » qui, s'agissant d'une religion
n'est pas usuelle dans les consciences et échappe à dessein aux
politiques.
L'amalgame
ne consiste pas comme il est scandé dans les médias, à assimiler
tous les adeptes de l'islam au terrorisme, mais à évincer de notre
représentation, la composante politique consubstantielle à la
composante spirituelle pour former la doctrine de l'islam.
L'amalgame
devient ontologique quand l'idée usuelle d'une religion uniquement
spirituelle empêche de voir la composante politique qui anime et
justifie la dite religion.
L'amalgame
ontologique c'est de ne voir l'islam que comme une religion qui
serait conforme à notre conception usuelle de la chrétienté, c'est
à dire débarrassée de tous fondements et ambitions politiques.
En
réalité, l'islam est une religion théocratique c'est à dire une
doctrine qui possède une composante religieuse intriquée à une
composante politique. La composante politique possède son propre
corpus législatif son corpus diplomatique et son exécutif. Dans les
médias et dans le public, cet «amalgame ontologique» échappe
totalement à la perception usuelle de cette doctrine.
L'islamophobie
signifie littéralement « peur de l'islam ».
L'islamophobie procède de deux sources. L'amalgame ontologique des
deux composantes confondues dans la composante religieuse, et
l'amplification médiatique de l'ignorance et de la confusion qui se
traduit dans l'idée de l'amalgame commun (les bons et les méchants)
en vertu duquel il est rendu possible de considérer que des
musulmans responsables d'actes terroristes ne relève pas de l'islam.
Autrement dit, la vapeur ce n'est pas de l'eau puisque l'eau n'est
conçue dans les média que en tant que liquide. Le terrorisme
serait-il lié à l'islam par un malheureux hasard ? L'islam
autant que la République doivent regarder la vérité les yeux
ouvert pour faire bon ménage ensemble.
L'amalgame
usuel relève autant de la confusion avec la chrétienneté que de
l'ignorance. Confusion et ignorance engendrent naturellement la peur
puis la violence. Une peur d'autant plus paranoïde que le tapage
médiatique amplifie l'amalgame. La peur de ce qui est confus et
envahissant n'est-il pas tout à fait naturelle ?
Il
résulte de tout cela qu'en vertu de la composante spirituelle de
toutes religions dignes de ce nom n'est qu'amour, toutes les
religions relèvent de la politique. On peut dire qu'une religion
c'est du sacré qui fait de la politique. Un séparant ces deux
propriétés de la religion,la République permet à la religion de
revenir entièrement à la culture du sacré.
La
nature de l'islam est ontologiquement contraire à la séparation des
activités politiques et spirituelles car le fondement de l'islam
c'est précisément l'intrication des deux activités.
L'islamophobie
vient de l'inconnaissance massive de la nature de l'islam. La
composante politique de l'islam agissant de façon cachée et
inconcevable pour une religion fait que l'islam engendre légitimement
la peur. D'autant plus grandissante que s'appuyant sur l'ignorance de
sa structure bicéphale, l'islam met à l'évidence la République en
échec. Mais en réalité ce n'est pas l'islam qui met la République
en échec, c'est sa composante politique associée à l'ignorance de
son statut de théocratie.
L'amalgame
ontologique
Culturellement
on est habitué à considérer que dans la République, grâce à la
séparation des églises et de l'état (laïcité),une religion ne
peut pas être prosélyte puisque la République permet à toutes les
confessions de s'exprimer. Mais
la particularité théocratique de l'islam met la République et sa
laïcité en échec. En effet, l’amalgame ontologique de
l'islam échappe à l'entendement du commun et de la République. Ce
qui permet à la doctrine de rendre paradoxale (donc impossible) la
définition du statut de l'islam.
Le
couple intriqué «religion et politique» hors de porté des
consciences construites dans la culture chrétienne et dans la
République, permet à la doctrine de brouiller le message des
sources du terrorisme en changeant le statut de «l'amalgame
ontologique» en «amalgame commun» entre les bons et les méchants.
Ainsi,
en effet, dans les consciences, la question du terrorisme n'a rien à
voir avec la religion usuellement conçue; c'est à dire, rien à
voir avec la composante religieuse. Si la composante politique de
l'islam est niée, il n'est plus possible de rapporter le terrorisme
ni à cette composante ni à la composante religieuse.
La
question du terrorisme exprime une fonction de l'exécutif de la part
politique de l'islam. Cette part politique dans l'acte n'est pas la
part religieuse. Par ailleurs, la négation de la part politique de
l'islam permet d'évacuer le terrorisme de la doctrine.
« L'amalgame »
ce n'est pas l’indifférenciation entre les gentils et les
méchants, l'amalgame c'est l'assimilation de la composante politique
à la composante religieuse, pour rendre cette doctrine intriquée,
conforme à la perception usuelle d'une religion exclusivement
consacrée au sacré.
La
difficulté relationnelle avec l'islam vient de ce que cette doctrine
est comme de la nitroglycérine, quand on la remue un peu, elle
risque d'exploser beaucoup.
La
République en question
Notre
conception républicaine du religieux ne nous permet pas de
comprendre l'amalgame du politique et du religieux. C'est dans
l'intrication de ses deux composantes, que l'islam se fonde et c'est
parce que cette intrication est le fondement de l'Islam que l'islam
ne peut pas se réformer.
En
vertu du principe de laïcité il n'est pas pensable d'interdire
l'islam. Mais lorsque l'islam se manifeste ce n'est pas la composante
religieuse qui pose un problème à la République c'est la
République qui pose un problème à la composante politique de
l'islam.
La
pression prosélyte de la composante politique de cette doctrine à
laquelle se heurte notre culture, nous oblige et nous force à
repenser la République à la fois pour que la composante religieuse
de l'islam y trouve sa place légitime dans le cadre de la laïcité;
et que sa composante politique ne puisse plus faire pression sur la
République. C'est pourquoi la seule façon de faire une place
harmonieuse à l'Islam dans la République est le renforcement des
institutions Républicaines.
En
Résumé
La
composante cultuelle de l'islam n'est pas en cause dans le débat
national. Seule la composante politique de cette doctrine est
la révélatrice historique des faiblesses de la République.
La
République génère le cadre de la loi. Par essence, aucune
puissance extérieure n'a vocation à la lui dicter. Il en va ainsi
de la France envers l'OTAN, l'UE qui sont des entités politiques
déterminées et aussi l'islam qui est une entité ambiguë.
Pour
la République l'islam se trouve dans un inextricable état superposé
entre religion et parti politique. Mais dans la République, une
entité ne peut occuper qu'un seul statut, religieux ou politique.
L'islam par essence occupe les deux statuts à la fois.
Il
appartient à la République et la République seulement de
construire ses institutions. La question du voile islamique n'est
qu'une expression des complications que traverse la République dès
lors ou elle a choisi de se mettre au service des puissances
extérieures au lieu de se mettre au service du peuple car en
abandonnant sa souveraineté de la sorte, elle abandonne aussi les
valeurs de la République.
Annexe:
Non, les propos de Zemmour de donnent pas à diviser mais à comprendre. Il n'existe que de l'analyse des rapports République et islam dans son propos. Il n'existe aucune parole xénophobe dans le propos de Zemmour. Il n'y a pas d'exemple.
A ses analyses, dans le soucis de donner à comprendre une problématique que les médias refusent de proposer au public, on lui oppose des opinions. C'est à la fois indigne d'intellectuels et cela prête à rire.
Ces gens qui cultivent le mot "racisme" comme bouclier de l'intelligence alimentent, le climat social délétère dont les adeptes de l'islam et ceux qui n'en sont pas sont les premières victimes. Victimes de l'ignorance, victimes de la paranoïa cultivée médiatiquement. A quelle fin? Chacun se fera son idée.