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lundi 20 mars 2017

L’Impôt Universel en Question


Quel changement politique voulons nous?Immergé tous autant que nous sommes dans le principe de rétention comme le poisson dans l'eau ou comme Florent Pany dans sa musique, l'argent, pour vous, pour nous, pour l’État, pour les entreprises, c'est le saint Graal
Nos sociétés se scindent en deux catégories. Les dirigés et les dirigeants. Comment cesser de faire des dirigés, la variable d'ajustement de la bonne fortune des dirigeants? Comment aller vers plus de partage
  
"Avant on se battait pour avoir plus, aujourd'hui on se bat pour ne pas perdre ce qu'on a" 
Ce propos prononcé par une chômeuse et recueillie par un média, exprime la fin urgente d'un modèle économique et social

La Révolution

Des mesures novatrices comme taxer les robots et autres contributions approximatives sont trop frileuses pour être efficaces en terme de sécurité de ressources pour tous. Toutes les mesures économiques proposées dans les discours électoraux font fi de l'évolution des sociétés et de leur tissu économique depuis la révolution.

Avant la révolution, le pouvoir quel qu'il soit s'adressait à un pays divisé en régions et provinces singulières autonomes et concurrentes. L'économie était essentiellement agricole. L'organisation du travail décentralisée et nomade n'était pas en état de répondre aux demandes et aux besoins les plus élémentaires des populations.
Il faut imaginer le panorama économique et politique post révolutionnaire. La question qui se posait aux pouvoirs pré et post- révolutionnaires était  : 
Comment unifier l'ensemble des provinces dans une seule et même nation? 
Comment initier au cœur de chaque individu la notion de citoyenneté et d'appartenance à une seule et même nation?

A cette fin, les dirigeants et les dirigés de toutes couleurs, de toutes fortunes et de toutes provinces ont payé le prix du sang. Le prix le plus élevé.

Compte tenu de la décentralisation généralisée des sources de production, de leur émiettement  en des organisations  qui collectionnaient de un à quelques dizaines d’individus dans chaque pôle de production, il était naturel de décréter le paiement généralisé de l’impot. Il a été décréter après la révolution que chacun, chaque organisation et chaque individus devaient s’acquitter de l’impôt selon ses moyens.
Le paiement de l’impôt généralisé, a eu comme motif essentiel de fédérer les citoyens en cultivant leur appartenance à une nation. Quand on paie une nation, c'est comme payer le boulanger, on attend en retour un ensemble de services fondamentaux en terme de sécurité, de justice d'éducation. (contrat social de J. J Rousseau...)

Après la révolution, l’impôt universel appliqué à la dispersion régionale et individuelle de toutes les composantes de la nation à été un argument très important du rassemblement des diversités pour la fondation de l'unité de la nation.

Notre Epoque

Aujourd'hui, le panorama économique et politique n'a plus rien à voir avec la France de «  l'état préhistorique  » à la démocratie.
L'organisation du travail est hautement centralisée et le sentiment d'appartenance à la nation n'est plus à construire.

L'évolution du tissu économique et industriel en capacité durable de répondre à toutes les demandes et au delà, invalide le fondement du principe de l'impôt universel.

En maintenant ce principe sans son fondement, le pouvoir en place se dote d'un moyen de détournement de la démocratie, du détournement du contrat social.  Il s'offre ainsi la possibilité d'exploiter les ressources du travail avec d'autant plus de bonne conscience que le travail produit assez de richesse pour répondre au minimum vital du plus grand nombre. Cette posture du pouvoir en France qui est partagée par toutes les couleurs politiques, valorise le principe monarchique dans l'organisation de l'état.

Dans ce contexte, taxer les robots et autres sources de contributions feront toujours l'objet d'un réajustement économique précisément par le biais de l’impôt. Car dans ce contexte, l’impôt est une variable d'ajustement du profits des dirigeants de toutes natures confondus. Le bénéfice premier de l’impôt (pas secondaire mais premier) est avant tout le maintient des privilèges. Son utilisation à des fins régaliennes est secondaire dans une société très riche où répondre à la demande ne coûte rien pour une nation (j'insiste sur ce point, le budget de la nation n'a pas du tout la même signification que celui d'un ménage...).

Le revenu universel, si vertueux soit-il, si novateur soit-il, si porteur de symbole fort vers le partage comme principe de gouvernance soit-il, dans ce contexte de l’impôt universel, fera lui aussi l'objet d'un réajustement.
La dérégulation des prix du marché (voir l'article «  L'emploi  ») et la maîtrise gouvernementale du montant de l'impôt et des contributions sociales ne manqueront pas de se partager tous les réajustements nécessaires au maintient de la rentabilité du pays au profit de la classe dirigeante (Gouvernants Industriels, Gouvernants Bancaires, Gouvernants Politiques etc etc...).

L’impôt, comme le budget social (tous impôts et prélèvements confondus), ont en commun d'être des budgets de la nation gérés par l’État pour financer le projet de société voulu par le peuple souverain et non celui voulu par les élites.

L'Etat
Ainsi il est de la responsabilité de l’État d'optimiser au maximum le coût de cette gestion qui parfois est aussi élevé que l'objet qu'elle finance.
Budgets sociaux et impôts directs et indirects sont de même nature car ils ne nourrissent qu'une seule caisse, celle de l'état. Impôts et prélèvement sociaux sont fondés par le même raisonnement à recevoir le même traitement de prélèvement et de gestion.

La création d'une complexité de prélèvement et de traitements répond à l'impérieuse nécessite de rendre totalement opaque la gestion du budget de la Nation. Pourquoi  ? Parce que cette opacité abyssale a pour fonction de réserver aux élites la maîtrise absolue des fruits du travail de la nation. en rendant totalement inaccessible au commun la compréhension du budget national.

Nul part n'existe, un économiste, ou un journaliste, ou un philosophe et encore moins une personnalité politique, pour expliquer aux gens ce qu'est «  l'argent  », ce qu'est «  l'économie  », ce qu'est «  la dette  »,

Ces mots là ne recouvrent en aucun cas la même signification selon qu'ils s'appliquent à l'échelle individuelle ou nationale de la gestion.

Si une dette conduit un individu ou une PME vers la banqueroute et la faillite, une dette à l'échelle d'un pays est un indicateur de très bonne santé dans une économie qui n'est plus marchande mais de flux.

L'économie fut marchande tant que le profit était majoritairement issu de l'échange des biens et de services. Lorsque les outils de production sont devenus assez puissant pour abaisser considérablement le coût de production en réponse à la demande, pour maintenir le profit issue de l'économie marchande, il a bien fallu inventer de la demande artificielle. L'obsolescence programmée, les tablettes, les smartphones etc, sont issus de la création de demandes.
La sélection quasi Darwinienne d'une culture toute dévoué au profit des nantis, favorise l'individualisme car l'individualisme à pour effet de doubler au minimum, les demandes de toutes sortes. Les services, la consommation et le logement. De mémoire de civilisations, l'individualisme renforcé par le virtuel est le plus grand amplificateur de demande.

Malgré les efforts pour inventer de la demande en transformant culturellement l'inutile en indispensable, L'économie est devenue de flux quand l'échange d'argent, c'est à dire la finance à rapporté plus de profit que l'échange de biens et de services, c'est à dire que l'échange marchand

Pour l'individu, l'argent est une quantité de sécurité et de liberté en conserve.
Pour une nation, l'argent c'est une unité de mesure de l'échange.

Quant à «  l'économie  », à l'échelle de l'individu ce mots désigne l'organisation des entrées et des sorties dans le porte monnaie. Quand les sortis dépassent les entrées, c'est la faillite assurée d'avance.

A l'échelle d'une nation, l'économie c'est la capacité de mesurer la quantité présente et à venir des échanges qui construisent le maillage de la nation. L'économie c'est la quantification des échanges. La quantification des échanges est indispensable pour décréter la quantité de monnaie (d'argent) équivalente pour les favoriser. Favoriser les échanges est la vocation, le principe, la raison, le motif de l'Etat. C'est pourquoi parler à tue tête de la faillite d'une nation n'a strictement aucun sens.
Sauf une nation comme la Grèce qui dépend en tout des autres pays, on ne peut pas parler de faillite mais d’assassinat pur et simple. Sur cette question, l'Allemagne est à la manœuvre, et les autres pays membres de l'Euro, n'ayant plus de monnaie, n'ont plus de conscience....(autre débat...)

Une nation privée de la capacité de faire sa monnaie est du même coup privé de la capacité à répondre aux demandes de la nation.

Rendre l'économie incompréhensible par le commun, oblige le commun à donner à l'économie de la nation le même sens que celui de l'économie individuel.
Ainsi il est rendu aisé de faire croire que la dette de la nation qui est en vérité un indicateur d'enrichissement collectif, est une catastrophe, et de créer la notion de crise dans l'esprit du commun pour justifier la limitation de la distribution des richesses issu du travail global de la nation, au seul bénéfice des dirigeants de tous acabits.
La crise est un slogan pour vendre de la rigueur au profit de l'Allemagne, par le biais de l'Europe.

Indexation sur la masse salariale
L'indexation du budget social sur la masse salariale conduit les entreprises à diminuer cette contribution en abaissant la masse salariale distribuée. L’intérêt de l'entreprise et du capital, fixés politiquement, consiste à abaisser par tous les moyens la masse salariale. C'est pourquoi, dans ce contexte fiscale, faire croire en la croissance indispensable à la création d'emploi est est une vaste escroquerie. Dans ce contexte, la croissance du capital impose la diminution de la masse salariale, donc de la quantité d'emploi et la privatisation des services régaliens. ,

L’intérêt de l'état accompagne l’intérêt des entreprises.
Pourquoi  ? Parce qu'il faut des entreprises pour avoir des salariés et donc il est de bonne politique de favoriser les entreprises, qui elles, n'ont de cesse que de diminuer la masse salariale pour enrichir leurs actionnaires.
Dans le maintient des prélèvements sociaux sur la masse salariale l’intérêt des entreprises et   celui de l'état vont ensemble contre celui des citoyens salariés.
C'est pourquoi, le salariat, source de financement social pour l'état, par les voies du marché, et par le souci de sauvegarde individuel, creuse naturellement le nid de l'autoentreprise et de l'uberisation. Ne croyez pas que l'autoentreprise et l'uberisation sont des auto-promotions courageuses et téméraires. Non, ce sont des directions prises par désespoir. 

Cette tendance vers l'autoentreprise est tout autant l'échec de l'entreprise que du gouvernement. De l'entreprise parce-que sa fonction intégratrice par la distribution d'un revenu équitable, a disparue de ses préoccupations. Quant au gouvernement, son rôle, sens et fondement régalien qui consistent à unifier toutes les composantes de la nation en cultivant la centralité citoyenne acquise depuis la révolution et à sécuriser et favoriser les flux et les échanges de toutes sortes, est trahie toujours.
Ne perdons jamais de vue que le gouvernement n'a pas pour fonction de «  faire de l'argent  » mais de favoriser la création et le partage de ressources.

Quand le gouvernement encourage l'autoentreprise, avec ses conséquences d'insécurité, de paupérisation, de dispersion, quand il paie les entreprises pour embaucher des salariés, quand il renonce à partager le travail, il va à l'envers de sa vocation.

Tout se passe comme si le maintient du principe de l’impôt universel indispensable à l'époque de la révolution (Robespierre), impose un retour à la dispersion et à la désolidarisation en interdisant l'évolution des politiques vers le partage.
La paupérisation des peuples, l'enrichissement des plus riches à cause de la conservation de l’impôt universel, va à l'envers du progrès sociale politique économique et culturel qui en a motivé l'idée sous la révolution.

Indexation sur le Chiffre d'Affaire.
Dans tous les cas, l’intérêt de l'état et de l'entreprise convergent. Mais comment concilier l’intérêt des dirigeants avec celui des dirigés  ? L'indexation du financement social sur le chiffre d'affaire est une piste à ne pas négliger. En indexant les charges non plus sur la masse salariale mais sur le chiffre d'affaire, la masse salariale ne peut plus être une variable d'ajustement du profit.
Dans ce cas, l’intérêt des entreprises et celui de l'état   au lieu de s'opposer à celui des citoyens,  accompagnent et soutiennent l’intérêt des citoyens en les faisant dépendre les uns des autres.

L'état et les entreprises auraient intérêt à favoriser au maximum l’expansion du chiffre d’affaire des entreprises puisqu'il est à la fois générateur de profit pour l'entreprise et générateur  en proportion  du revenu de l'état.

En cas de licenciement motivé par l'enrichissement des actionnaires, les revenus fiscaux du travail ne pourront plus faire défaut à l'état. Le salaire non distribué faisant grossir son chiffre d'affaire fera l'objet d'un prélèvement social et ou fiscal augmenté.

En indexant le budget social de la nation sur le chiffre d'affaire, l'état se donne les moyens de partager le fruit du travail en aval de la production sous toutes les formes d'aides qu'il voudra, et en amont de la production, non seulement l'entreprise aura moins de motivation à renoncer à partager le travail mais le favorisera.
Par exemple, pour répondre à des questions de flexibilité et d'adaptation, il est préférable d'avoir 100 salariés compétant à 25 heures par semaines que 50 salariés à 50 heures par semaines.

Le rôle de l'état consiste à assurer de la sécurité et du revenu pour tout le monde en toutes circonstances. Il doit procéder soit en distribuant des aides quand les entreprises confisquent le travail pour leur profit, soit en partageant le travail. Pour cela il doit changer sa source de contribution social et de fiscalité.

La Fiscalité
Que la production soit de biens ou de services, la source ultime de la fiscalité c'est le lieu de production. L'échange commerciale comme source de fiscalité ne saurait exister sans la production avérée. Il n'existe pas de production qui ne soit destinée à être objet d'échange sauf bien entendu dans la production de gâchis dont l’obsolescence programmée relève des mêmes motifs économiques, à savoir fabriquer de la demande artificielle. 

Sans la production, l'objet de la fiscalité disparaît. C'est pourquoi il est fondé de vouloir constituer toutes les sources de productions et seulement les sources de productions comme sources fiscales exclusives. L'économie du coût de la gestion ainsi réalisée seraient considérable et réinjectée dans la distribution de revenus. De plus, au lieu de faire payer le gâchis  par le consommateur, le gâchis  serait un coût  immédiat pour l'entreprise puisqu'étant un choix de production, elle serait automatiquement imposée dessus.

Au même titre que la contribution sociale, la perception de la totalité de l’impôt à la source de production gouvernerait radicalement le paysage économique et social dessiné par le principe de rétention, vers le partage.

La centralisation des pôles de production doit être accompagnée par la centralisation des pôles de perceptions pour tous les budgets de la nation. C'est la conséquence naturelle du mouvement entamé à la révolution.

A lier la source de l’impôt et des prélèvements sociaux à la production et à chaque échanges, c'est à dire à chaque fois que l'argent crée par l'Etat change de main, consiste à construire une hyper-complexité structurelle très coûteuse dont la fonction essentielle consiste à masquer les processus de délestage du fruit du travail d'une société toute entière vers les plus riches.
A cet égard, gestion du budget publique depuis les modes de prélèvement jusqu'aux modes d'investissement en passant par les modes de gestion, participe du principe de «  rétention  » appliqué à l'échelle de la nation comme seule condition envisageable pour obtenir de la sécurité.
Il suffit alors de regarder simplement quelle catégorie de personne cette structure de l'économie met-elle en sécurité.
A l'issu de cet examen simple et naturel, la question du partage s'impose et s'oppose au principe de rétention commandeur de toutes les politiques à l'échelle des nations et commandeur de tous les rapports à l'échelle individuelle.

Politique
Aucun parti politique, sauf celui de Mélenchon ne remet en question l'indexation des contributions sociales sur la masse salariale. (RSA, Chômage, Secu, CAF, etc...).   A l’instar  des autres partis, il n'ose pas revenir sur le principe de l’impôt universel.

Cependant, Melenchon avance   modestement dans cette direction. Comment faire d'avantage dans le respect des us et coutumes? Il est impossible de vouloir changer rapidement et en même temps d’exiger de mettre les changements en débat publique et citoyen. 

A ce titre, les Fillon et autres Macron ne   propose que le dictât du souverain légitime. C'est bien avec cela qu'il faut en finir. 
Personne, sauf le roi n'incarne une vison pour le destin des peuples. Nous sommes sensé être en démocratie, ce qui suppose et implique la culture du débat publique et le temps de comprendre et de donner à penser avant de décréter quoi que ce soit par le fait du prince. 

L'essentiel du politique est d'être capable de dessiner la direction du changement, d'en comprendre les tenants et aboutissants et de les donner à comprendre et à débattre. Les autres directions politiques sont interchangeables pour la simple et seule raison qu'elles n'indiquent aucunes directions. 

Pour indiquer un chemin, le politique doit s'adresser au fondement des choses. La démocratie consiste à donner ce fondement à comprendre puis à débattre. La démocratie suppose donc un investissement massif dans l'éducation sans limite d'age. Cet implication massive exige à la fois la mise en sécurité des citoyens et l'octroie de temps à leur disposition. Rien de cela ne se fait en un jour. Qu'on souscrive ou nom à son style, il n'y a que Mélenchon qui prend cette direction.

La 6eme république

Pour indiquer un chemin, le politique doit s'adresser au fondement des choses. La démocratie consiste à donner ce fondement à comprendre puis à débattre. La démocratie suppose donc un investissement massif dans l'éducation sans limite d'age. Cet implication massive exige à la fois la mise en sécurité des citoyens et l'octroie de temps à leur disposition. Rien de cela ne se fait en un jour. Qu'on souscrive ou nom à son style, il n'y a que Mélenchon qui prend cette direction. 

La 5eme république, comme la 3eme et la 4eme, n'est qu'une codification singulière de la politique des privilèges. Des tentatives de démocratie très vite défaites par la nécessité impérieuse de sécurité.. Toutes les républiques qui se sont succedées sont autant de tentatives pour abolir les privilèges. Mais le principe de rétention qui est le fondement absolu de tout être humain interdit de concevoir le partage comme source incontournable de sécurité, et encore moins de valoriser une politique fondée dessus, car dans le « paradigme » de rétention, renoncer à posséder toujours plus, à maîtriser toujours plus, revient à s'autodétruire.
Le principe de rétention construit la nécessite de sécurité au dessus de toutes formes politiques. L'économie qui partout pilote toutes les politiques est l'effet manifeste du principe de rétention.

La 5eme République représente l'étape ultime de la tentative de l'abolition des privilèges.

La 6eme République représente la rupture réelle avec la politique des privilèges. Pourquoi ? parce qu'elle veut se fonder sur le partage et la redistribution. Le partage du travail et le partage des fruits du travail. Ces fruits se sont par exemple le logement pour tous, l’accès gratuit aux soins et à la culture sans discriminations le temps pour vivre et s'épanouir, le respect absolue et sans conditions du bien commun que sont l'eau et l'air ... etc etc...

La clef de la réussite du projet « 6eme République » vient d'une rupture, avec le principe de rétention dès lors que la reconnaissance de la femme en sa singularité d'être donne naissance à l'autre de l'homme.
Des cet instant, l'homme n'étant plus seul il n'a d'autres choix que de constituer son paradigme commandeur non plus dans la rétention mais dans le partage.

L'ontologie est révolutionnée car elle n'est plus unique pour l'homme et la femme mais singulière à chacun d'eux. Il n'y a plus comme seule ontologie pour l'homme et la femme, celle de l'homme dans laquelle la femme est effacée, mais deux ontologies par lesquelles la femme passe du statut d'objet (de la loi sur son corps) à sujet à part entière. L'égalité entre l'homme et la femme n'est pas dans le droit, mais dans la sortie du droit, du corps de la femme.

Dans l'unicité universelle de l'ontologie, c'est à dire celle de l'homme pour l'homme et la femme comme une seule et même entité, il n'est pas possible de concevoir et le principe de rétention, et le principe de partage. La rétention en toutes choses comme gage de sécurité à tous les étages, va de soit et de ce fait devient invisible à la conscience.

C'est pour cette raison que dans la 6 eme république, la politique de libération des femmes n'est perçue que comme une avancée de liberté équitable et non comme un argument fondateur de quelque chose de bien plus grand qu'une politique.

La question de la reconnaissance de la Femme comme sujet et du féminin comme un genre d’être singulier est une question transcendant l'humanité doute entière et par voie de conséquence la planète toute entière.
Dans le principe de rétention, l'autre étant absent, le principe de partage n'est pas concevable. Dès lors ou le féminin existe à égalité du masculin, nous assistons au surgissement de l'autre de l'homme et de sa conséquence fondamentale qu'est le principe de partage comme fondement de tous les rapports. Rapport à l'autre, rapport à soi, rapport à la nature et bien entendu rapport au politique.
Pourquoi au politique ? Parce que dans les rapports ainsi conçus, il est aisé de concevoir le principe de rétention comme source de danger pour le plus grand nombre et de l'accepter pour l'éradiquer puisque la sécurité de tous et de chacun ne pourra plus être conçue autrement que dans et par le partage.

La clef de la 6eme république, est la sortie de la rétention par la libération de la femme et la reconnaissance du féminin comme genre d'être différent de celui de l'homme. En annonçant la 6eme république, Mélenchon en la circonstance n'en est que le messager .

dimanche 12 mars 2017

La Question de l'Emploi

La création d'emploi est un terme trompeur. La suppression des emplois a été la variable d'ajustement de la croissance économique favorisée par toutes les gouvernances.

Ainsi, il ne s'agit pas de créer des emplois mais de les restituer.

Créer de l'emploi se traduit toujours par un renforcement des politiques qui privent les gens de l'emploi.
Restituer l'emploi oblige à un changement radical de vision politique commandé par l'idée de partage.  
Le partage de l'emploi ou le partage des ressources? C'est sous cette forme que la question de l'emploi me semble la plus véritable.
Dès lors où n'importe quelle organisation économique répond à toute l'étendue de la demande, biens et services confondus, quelle organisation choisir ?.

Restituer l'emploi passe obligatoirement par une politique de régulation des prix. Comme il n'est pas possible d'obtenir à la fois le beurre et l'argent du beurre, il n'est pas possible non plus d'obtenir en même temps la croissance et l'emploi. C'est ce que toutes les politiques de droite y compris celle de Macron veulent nous faire gober.

Quand on nous parle de croissance. De quoi s'agit-il ? Il s'agit de « De croissance économique », c'est à dire, de l'augmentation du capital des plus gros. C'est ce qui se passe depuis l’avènement de la dérégulation des prix.

Exemple. Un super-marché concurrence un épicier en proposant le même service moins cher. Il s'ensuit que l'épicier ferme boutique. Le super marché possède le monopole de l'épicerie et il n'a plus qu'à augmenter ses prix au delà même de ceux de l'épicier défunt, tout en étranglant au passage les fournisseurs qui sont dans la même situation que l'épicier.

Ce processus est le processus de l'économie libérale à toutes les échelles de l'échange depuis le troc jusqu'aux trusts internationaux en passant par le commerce des poissons du nougat et de l'imprimerie.

La redistribution des richesses issue du travail ainsi que la question de la dignité est au centre du débat sur l'emploi.
La redistribution des richesses prend une signification particulière en fonction du modèle de régulation économique dans laquelle elle s'exerce.

Dans la dérégulation des prix, la croissance augmente le capital et sa concentration car la dérégulation des prix, suppose la concentration de la production qui a pour conséquence un accroissement du chômage et de la précarité.
Pourquoi ? Parce-ce-que sur le plan de l'économie globale, il est plus avantageux pour la croissance du capital, de dépenser moins en salaire et en retraite. Payer le chômage et les aides, à la baisse au fil du temps, est le moindre prix à payer pour faire grossir le capital des plus riches.

La condamnation morale des aides de toutes sortes soutient considérablement les stratégies politiques de paupérisation. Je ne dis pas «les conséquence de paupérisation des stratégies politique », je dis bien «les stratégies politique de paupérisation » car la mise en pauvreté du plus grand nombre est le moyen incontournable de l'enrichissement des riches.

La transformation du RMI (revenu sans conditions) en RSA (RMI sous conditions) est la sanction sur le RMI de la condamnation morale du partage solidaire des revenus à l'échelle nationale.
Dans la dérégulation des prix, le revenu, le travail, l'emploi sont intriqués pour justifier de la dignité humaine. Ce point est particulièrement cultivé par les politiciens et autres chantres de la classe dirigeante (journalistes, enseignants, notables, en tous genre).

Dans la régulation des prix, La concurrence est maîtrisée de telle sorte qu'elle ne chasse pas les plus petits et qu'aucun monopole ne se dégage des échanges. Il s'ensuit que les entreprises les plus conjoncturellement favorisées ne peuvent plus grossir démesurément.

Comme la production est répartie équitablement entre les gros et les petits, les richesses se répartissent à la source de la production. S'ensuit deux conséquences majeurs.
D'abord la répartition de la production prive les riches de leur approvisionnement financier. Ce montant s'avère bien plus important que les aides dispensées

Ensuite, la répartition de la production de biens et de services dans la régulation des prix a pour conséquence secondaire de favoriser le commerce et le service de proximité ainsi que la qualité, tout en offrant une très grande souplesse adaptative à la demande des populations locales et aux conjonctures.

Ainsi, la régulation des prix favorise le maintient de l'emploi.
En favorisant le maintient de l'emploi, la régulation des prix affaibli la croissance et la concentration du capital. C'est le prix à payer pour favoriser la croissance de la convivialité issue du  partage des ressources par le partage du travail. La régulation des prix, transforme la croissance du capital, en croissance du bien vivre. 

Dans la dérégulation des prix comme dans la régulation des prix, il est remarquable de constater que la production des biens et des services répond toujours à toute la demande. Alors pourquoi choisir délibérément la dérégulation des prix (modèle libérale) ?
Parce qu'on ne nous propose que cela ?
Oui!
On ne nous propose que cela parce-que toutes les cultures sont commandées par le principe de rétention.

L'ontologie Homme / Femme
Le principe de rétention est le mouvement universel des rapports que nous effectuons à tous propos.
A l’intérieur du principe de rétention, toutes revendications en appellent à « l'égalité », et conduisent inexorablement et toujours à une assimilation, à un gommage des singularités, une atténuation des spécificités.

L'abolition des frontières, l'explosion des familles, l'universalisme en général se traduisent par l'extinction du dialogue, la normalisation des rapports, l'affadissement des reconnaissances des différences par l'assimilation des singularités. L'abolition des frontières,, tant symbolique que géographiques, fruit ultime du principe de rétention, transforme le statut de « l'autre » de partenaire, source de dialogue, en paria, objet de la loi.

Dans ce moment historique de la mondialisation des cultures des économies et de l'universalité des symboles civilisateurs, ne pas discerner le principe de rétention est la source du plus grand danger qui soit pour les civilisations.

Ce principe commande l'économie, mais en amont de l'économie, il commande de façon universelle les rapports Homme / Femme.
L'égalité homme / femme en droit ne devrait pas être une question mais une réponse. Dans le principe de rétention, la question de l'égalité Homme / Femme est un piège redoutablement pervers.

Dans l'égalité universelle, au lieu d'être exhumée, l'ontologie du féminin se fond définitivement dans l'ontologie du masculin. Et même si en vertu de cette égalité universelle, la femme conquière en droit la liberté de disposer de son corps, elle sera toujours l'objet du droit. Et comme le droit ne traite que de la propriété et que la propriété ne concerne que l'objet et non le sujet, la femme restera toujours objet avec des droits étendues. Est-ce cela le féminin ? Aussi étendues que soient les droits d'un objet, cela ne fait pas de cet objet un sujet.

L'enfantement par exemple est une propriété naturelle et fondamentale de la femme. Quelque soit l'extension de ses droits, l'enfantement sera toujours propriété collective, donc objet du droit. La liberté de la femme à disposer librement de son corps c'est aussi et surtout la reconnaissance du féminin comme source de l’enfantement. Comme source de l’espèce.

L'homme en son ontologie universelle est-il disposé à abandonner la maîtrise de la perpétuation l’espèce ? C'est pourquoi la femme, dans le principe de rétention, quelques soient les droits qui lui seront accordés, est et sera toujours un objet de rétention, C'est pourquoi en son universelle Ontologie, l'homme ne veut pas identifier le principe de rétention.

L'exhumation de l'ontologie du féminin et la construction de son identité non plus dans l'égalité de droit mais dans l'équité, c'est le surgissement de « l'autre de l'homme ».
L'autre de l'homme implique et impose le passage de la rétention vers le partage comme principe fondateur de tous les rapports.
C'est pourquoi la seule voie qui existe pour l'humanité est l'émergence du féminin comme ontologie singulière. Dans cette binarité ontologique, le droit s'impose aussi de lui même. Tout comme on ne légifère pas sur les conséquences de la trompe de l'éléphant, il n'y a pas de raison de légiférer sur la fonction génitrice des femmes.

Dans l'ontologie ainsi étendue et comprise, les femmes ont des droits et des nécessites commanderesses de politiques singulières. (...) On ne traite pas un poisson et un éléphant de la même façon et tous les deux ont droit au même respect de la vie. Pourquoi, parce-qu'ontologiquement leur distinction est acquise. Entre l'homme et la femme, ce n'est pas encore le cas.
Le partage, en lieu et place de la rétention, implique l’émergence de l'autre de l'homme.

A nous de comprendre la source et la nécessite du partage et de les favoriser d'abord dans notre esprit et ensuite dans l'urne.

Le scrutin
Le choix entre la dérégulation des prix et leur régulation. C'est le choix entre partager des aides au rabais en accroissant la richesse des riches, ou partager le travail au prix d'une décélération de l'enrichissement des riches.

En ce siècle qui voit naître la mondialité de l'économie, le principe de rétention est arrivé à son apogée. Il n'existe plus rien à conquérir. Il s'agit seulement pour chaque pays, chaque industrie, chaque région et bientôt chaque personnes, de se défendre d'être mangé par le voisin en le mangeant lui même.

Le principe de rétention à permis toutes les conquêtes. Quant il n'y a plus rien à conquérir, ce principe est comme un missile fou qui cherche une cible, n'importe laquelle. Au stade où sont arrivées les civilisations de part le monde, ce principe doit être impérativement abandonné au profit du principe de partage.
Pour cela il est impératif de prendre conscience que l'homme n'est pas seul, il est accompagné par "l'autre de l'homme". Sans l'existence de l'autre, comment l'homme en sont unicitaire ontologie pourrait avoir accès au concept de partage?

Les riches ne favorisent pas le partage. Pourtant ils ne risquent rien puisqu'ils sont riche ?
Ils ne risquent rien à favoriser le principe de partage. Le principe de partage ne va pas les priver de leur richesse ?

Le principe de rétention qui NOUS gouverne, fonde l'exclusion qui construit son alibi dans la morale du mérite, largement cultivé sous tous les cieux politique. Si nous ne comprenons pas le principe de rétention pour pouvoir le faire évoluer vers le principe de partage, l'exclusion deviendra une banalité généralisée sur notre planète. Les faits de l'actualité ne parlent que de ça.

Le principe de partage est le seul remède contre l’exclusion de masse.
Le principe de partage permettra à tous de mieux vivre. Par essence, le principe de partage fonde la sécurité de tous à tous points de vue. Dire cela est une lapalissade car partager suppose partager avec tous et donc sans conditions. Partager autrement serait partager sans partager, ce qui n'a pas de sens. 

C'est pourquoi, à l'aube de cette élection majeure, donnons nous une chance de favoriser le partage là ou il est fondateur du discours politique. On ne risque rien à favoriser le partage, on n'est pas les riches mais on est les plus nombreux...

Alors arrêtons de CROIRE pour CHOISIR notre destin commun.

====================EXEMPLE=============================

La politique à l'age de la honte. 14 mars de l'an de grâce 2017 :

Fillon est incontestablement le candidat de la honte. Son programme se résume dans une seule mesure représentative de toutes les autres : "Je vais virer des milliers de fonctionnaires, mais ça ne se verra pas puisque je ferais travailler les autres plus longtemps..."

Cet homme n'est animé que d'une seule ambition : Gagner de l'argent pour lui et les privilégiés de sa classe politique par tous les moyens à sa portée.

Subventionner des aides coûte moins cher au capital que de payer des salaires en partageant le travail.

En subventionnant des aides au lieu de distribuer du salaire, les entreprises économisent du salaire et le paiement des charges sociales indexées sur la masse salariale.

La classe dirigeante est alors fondée pour expliquer aux gens que les fonds de retraite et la secu sont à la baisse et qu'il faut de la rigueur solidaire pour faire face à "la crise" etc etc... Cela fait 30 ans qu'on nous sert cette soupe perverse.

Dégager de l’excédent bénéficiaire sur l'exercice de production pour engraisser les poches des actionnaires, tel est le projet politique des candidats Fillon et autre Macron.

A la lecture des programmes des candidats, la gouvernance dans l’intérêt des salariés et du souverainisme indispensable à la liberté politique du pays penche incontestablement du coté de Mélenchon. Tous les autres programmes ne sont que des variations rhétoriques de la culture de la rétention. Seul le programme de Mélenchon se fonde sur le partage et restaure la souveraineté.







samedi 4 mars 2017

Morbidité et Grossitude

La prise de conscience qu'il existe une ontologie singulière au féminin est la seule conquête philosophique et politique qui reste à accomplir de la part de l'humanité toute entière pour qu'elle ai un avenir. Avis aux politiciens....

Les questions d'égalité de droit Hommes / Femmes si légitimes soient-elles sont des pièges hautement pernicieux si la conscience du féminin "singulier" n'est pas à l'origine. En son absence, ces questions éliminent radicalement les distinctions et conduisent à assimiler le féminin au masculin, c'est à dire à l'effacer. 

Un chat n'est pas un poisson, une femme n'est pas un homme. A part le droit à la vie, la question de l'égalité entre le chat et le poisson est dénué de sens car poisson et chat se distinguent clairement l'un de l'autre dans tous les esprits. 
En ce qui concerne l'homme et la femme, point de distinction. Une seule ontologie pour les deux genres comme si une femme ou un homme c'est toujours un homme. Cette posture commune à toute les civilisations est aussi absurde que de dire qu'un poisson ou un hérisson c'est un hérisson. 

Avant la question des droits des uns et des autres, en lieu et place de la recherche d'égalité c'est bien la question de l'équité qui doit être posée.
Le féminin aujourd'hui se manifeste dans tout ce qui pourrait l'absenter. La où il est présent il est assimilé et silencieux et si ce n'est pas le cas. Condamné à le devenir. 


A-t'on le droit d'être malade ?
Oui !
Et si on le devient, notre société se fait un devoir éthique de nous prodiguer des soins jusqu'à la guérison.

Tout le monde peut être malade. Grands et petits, hommes et femmes, jeunes et vieux, gros ou maigres. Tous peuvent être malade du foie, du cœur du dos et de la tête. Des genoux aussi et même des dents.

A-t'on le droit d'être gros? Oui! Mais dans les faits ce n'est pas approuvé.
On peut être malade de tout, mais on ne devrait pas être "malade d'être gros". Pourtant être gros n'est pas une maladie en soit. C'est un genre d'être. Tout dans notre société est fait pour organiser la confusion entre "être malade" et "être malade d'être gros". Cette confusion attribut le statut de maladie au fait d'être gros. S'il n'est pas interdit d'être malade il est interdit d'être gros.

Nuls ne devraient être obligés d'adapter son corps a une civilisation. C’est la civilisation qui doit être intégratrice de toutes les différences, de toutes les singularités et de toutes les diversités d'être.
A l'évidence, chaque civilisation n'accorde approbation qu'à une catégorie particulière de population. La civilisation par principe n’intègre pas. Elle est excluante par fondement de tout genre qui de prés ou de loin s'éloigne du codage de la norme.
Par exemple, une personne humaine n'est validée et approuvée que si elle possède une vitesse d'apprentissage normalisée, si elle a un corps normalisé, si son comportement ne s'écarte pas de la norme. Pour être approuvée en s’écartant de la norme, la personne humaine doit exploiter sa singularité ou être exclue.

Infiniment plus que l'homme, c'est la femme qui est obligée d'abord d'inhiber son esprit et ses aspirations profondes, puis d'adapter son corps à la civilisation.
Sa première adaptation vient de l’injonction implicite d’évacuer son féminin quand il s’expose au-delà du permissible, C’est à dire au delà de la norme. Là se pose la question de l’ontologie du féminin car c’est l’ontologie du masculin qui dicte la norme et pour les hommes et pour les femmes.

Nous aurons besoin du regard du sociologue, et de l’ethnopsychiatre pour interroger la "grossitude". "Le gros" dans toutes les sociétés prend un sens singulier. Dans la nôtre aussi. Mais exposé aux regards, le gros ne pose pas la même question que la grosse

Être gros stimule la compassion. Mais quand le signe du féminin dans une société comme la nôtre est incontestable, être grosse appel à la réprobation, construit la culpabilité et le malaise qui pousse la femme à la mutilation volontaire et salvatrice de son corps. Pour être sauvée et approuvée, la femme incontestable grave dans son corps le signe de son inexistence.

Derrière l'excès pondérale où l’obésité maladive invalidante, la question de la "grossitude" est societalement construite comme une maladie pour dissimuler aux regards de tous et toutes la question ontologique du féminin.

Rendre malade d'être "grosse"est une maladie de notre société incapable d'identifier l'être femme comme relevant d'une ontologie singulière. Cette Ontologie novatrice interroge l'unicité de l'ontologie que  l'homme veut universelle, en la faisant précisément chuter de son universalité. Ce faisant, l'ontologie devenant dialectique, elle dessine la femme comme étant l'autre de l'homme (...).

Si une telle prise de conscience arrivait dans notre culture, les conséquences éthiques politiques et économiques seraient considérables. Le monde entier en serait profondément bouleversé et lui insufflerait la suite de son évolution, hors de laquelle point de saluts pour aucunes civilisations

Constituer la grossitude comme une maladie permet d'institutionnaliser la mutilation des femmes avec l'alibi du soin et du confort.  Ainsi, dans un souci de santé, notre société peut à bon compte dissimuler son dénie du féminin. Dénie qui retombe inexorablement sur la femme en un dénie de soi... Et invariablement la rend malade.

L'approbation de la femme en tant que femme ne concerne encore que son image. Le féminin non dissimulable est radicalement condamnable. C'est la dedans que l'on peut tenter de comprendre la "grossophobie" de notre société. Ou pourquoi la femme dont l'image est incontestablement féminine est si réprouvée ?

La femme n'est approuvée que si elle inscrit d'une façon ou d'une autre, son image dans l’inexistence. L'anorexie mentale et l'ablation de l'estomac participent de la même phénoménologie morbide portée par toutes les représentations culturelles et sociales.
L'anorexie mentale est une psychose morbide. L'ablation de l'estomac qui permet de faire disparaître comme par enchantement 50 kg de chair en un temps record, retranche aussi à l'image de la femme 25 ans de sa vie qu'elle apprend en même temps à dénier.

L'ablation de l'estomac est une invalidation du plaisir de manger et bien souvent un assujettissement à vie à un traitement médicamenteux. Cet assujettissement inscrit la femme dans un lien de dépendance qui nous signifie la place du féminin dans la société. L'acceptation et la culture de cet assujettissement conforte la femme dans la hiérarchie des genres où elle se doit de s'effacer devant l'homme.
Mutilée et assujettie, la femme est enfin approuvée car elle est à sa place. Elle trouve enfin la paix intérieur dans la reconnaissance collective. Peut importe le prix a payer. Le bonheur n'a pas de prix.

Constituer le plaisir comme une iniquité naturelle à la femme et la cautionner par toutes les voies légitimes singulières à chaque société est le commun des femmes de cette planète.
Par exemple : en Occident, le plaisir de manger, en Afrique, le plaisir de jouir, ont en commun l'inscription de la la mutilation du corps de la femme dans les cultures. Mutilation légitime aux yeux de la femme, de l'homme et des morales locales.

Dans le champ ontologique, cette mutilation de principe signifie l'ablation du féminin commun à toutes les cultures.

L'anorexie et l'ablation sont bien deux expressions de nos sociétés qui exigent l'effacement du féminin pour se perpétuer. En échange de l'effacement de son féminin, de sa démission, la femme reçoit l'approbation politique et sociale qui la conforte à sa place, la réconforte et lui donne enfin l'opportunité de jouir d'elle même, ou de ce qu'il en reste, en toute approbation.

Qualifier l'obésité de "morbide" met tout particulièrement l'accent sur l'association de la mort et de la "grossitude".
Pourtant il existe des organisations morbides, des politiques morbides et des métiers plus morbides les uns que les autres. Des traitements morbides du public qui poussent ceux qui les subissent au suicide... etc...
Ceux qui ont une activité où l’espérance de vie est bien d'avantage invalidé que l’excès pondéral, ne voient pas leur activité qualifié de  morbide. Il serait pourtant indispensable d'identifier les activités morbides  pour soigner ce grand corps malade qu'est notre société en fin de post-modernité. Les politiciens pousseraient à l'ablation non de l'estomac mais de ce qui tue les gens en silence. Mais pour ça il faudrait qu'ils aient de l'estomac ou du cœur, ou même une conscience du partage en lieu et place de la rétention pour gouverner leurs rapports...

Quand on interroge l'obésité morbide on le fait essentiellement à travers le corps de la femme. Pourquoi ?
La question de l'obésité dans notre société concerne bien d'avantage la culture aveugle de la « morbitude » que le comportement des victimes de cette culture.

L'obésité de l'homme interroge la médecine la culture l'économie. Celle de la femme interroge la (sa) légitimité d'être femme, c'est à dire d'être distincte de l'homme.

Ne voir la question de la morbidité que chez la femme dont ma féminité est  incontestable, n'est-ce pas la meilleur façon de la contester et de ce fait d’annihiler le féminin en tant que singularité d'être (ontologie) ?