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vendredi 22 décembre 2017

La guerre en Israël


Depuis 70 ans la guerre au moyen orient est entretenue par les dirigeants, parce que ici  ou ailleurs, ce ne sont jamais les dirigés qui font la guerre, les dirigés, eux, la subissent. Les efforts et les gestes en faveur de la paix au moyen orient sont systématiquement rejetés par les Arabes car pour eux la seule condition de paix est la fin de l'état d'Israël... Cette posture est favorisée par l'organisation économique locale. Tout le monde connaît l'histoire.

Déni. Absence. Rejet. Condamnation de principe, tel est l'intention politique affichées par les pays du monde à l'égard d'Israël, entériné par l'ONU et l'Unesco qui va jusqu'à réviser l'histoire du monde et draine des adeptes parmi les nations. C'est aussi l'esprit dans lequel les médias entretiennent la perception des populations sur les juifs. La peur du terrorisme muslim et le jeu des intérêts économiques sont insuffisant à expliquer cette posture.

Nier l'histoire des juifs ou nier les juifs ? Il n'y a qu'une différence rhétorique. Hors la vérité, point de paix possible. La balle n'est pas dans le camps des Israéliens, ni même des Arabes, mais dans celui des nations. Cette balle est bien sur la métaphore de la paix... Vous m'avez compris.

La décision de Trump qui consiste à établir l'ambassade israélienne des USA à Jérusalem, si elle est suivie d'effet, est une décision historique car elle rétabli la légitimité tout aussi historique de l'histoire millénaire des hébreux, tout en clarifiant la situation.

Déni, absence, rejet, condamnation de principe, inégalité, iniquité... Au milieu des nations, Israël occupe la même place que la femme au milieu des hommes. Parce qu'il y a un sens à tout, et parce qu'il y a un seul sens pour tout qui s'appel la vérité, s'il faut ouvrir les yeux pour comprendre, c'est cette piste qu'il faut suivre pour dessiner la maturité de l'humanité.
L'humanité n'est pas encore née. Pour qu'elle prenne naissance il faut qu'elle prenne conscience.
Le factuel,  est une conséquence de ce que l'on comprend. Occupons nous seulement de réfléchir un peu pour comprendre le monde et le monde changera sans aucun effort.

In finé, ce qu'il y a à comprendre est très simple. Le devenir apaisé de l'humanité suppose la liberté des femmes dans l'équité avec « l'homme ». Et de ce fait exige une révolution ontologique dans les esprits.
Cette révolution intérieure est à la portée de chacun. C'est la seule et unique voie à la portée de tous.  Puis  par la voie des urnes, l'évolution des perceptions du monde rendra inévitable une évolution  du monde dans ses expressions culturelles, politiques et religieuses.

https://www.facebook.com/ejsagesse/videos/133211380681084/

mercredi 13 décembre 2017

Le Harcèlement

Le harcèlement à l'école ou en entreprise, les bizutages dans l'armée ou les universités, la violence en général sont une maladie sociale incrustée depuis la nuit des temps pour fonder la nature humaine. La corrida et autres sacrifices rituels, l'inquisition, en sont des expressions à l’échelle institutionnelle des cultures. Nos expressions et rituels de violence ne peuvent être interroger sans interroger le fondement de nos cultures. Ne pas comprendre cela, c'est renoncer à lutter contre ce que l'on dénonce.
Le harcèlement ne peut pas être combattu autrement qu'au long court, par une volonté d'accentuation de l'éducation partout et surtout par la volonté de mettre les gens en sécurité économique.

Nous devons changer de paradigme politique sans quoi, toutes les politiques ne seront toujours que la même politique, à savoir, la politique qui relève du principe de rétention.

Nous arrivons à la fin de ce paradigme. Si l'humanité ne comprend pas cela, elle se mangera elle même. Comprendre cela veut dire : concevoir la sécurité pour tous et chacun non par la rétention mais par le partage.

La sécurité comme un effet des rapports de partage très est compliqué à concevoir pour l'esprit humain trop factuel.

Alors je donne deux indicateurs à suivre dans le brouillard.
1/ La liberté des femmes dans l'équité et non pas dans l'assimilation égalitaire avec l'homme.
2/ Le comptage des blancs (3eme candidat pour un second tour) dans les scrutins électoraux.

Quelque soit la couleur politique aux commandes, il suffit de favoriser ces deux points ou rien. Les urnes sont le seul moyen de changer le monde. Favorisons ces deux points par les urnes et le monde finira par passer au partage. C'est bon pour la planète, c'est bon pour les pauvres d'aujourd'hui, c'est bon pour les peuples, c'est bon pour mettre fin aux guerres, et c'est bon aussi pour les riches puisqu'il ne craindront plus de devenir pauvre.

Si on ne comprend pas "cela", alors nous continuerons d'assister à la lente agonie des civilisations humaines qui toutes ont en commun de relever de la rétention et d'être arrivées à leur point de singularité.


lundi 11 décembre 2017

LA MALADIE

Le vivant
Pour acquérir la connaissance adéquat à la mesure du métabolisme du corps, il faut 7 ans d'études et de la pratique. C'est aussi le temps qu'il faut pour faire un bon mécanicien, un bon carreleur ou un bon plombier.
La connaissance de la mécanique appliquée au moteur est suffisant pour le faire fonctionner. Et ce principe vaut pour toutes connaissances qui ne concernent pas la gestion du vivant. La psychosomatique du carrelage ou de la clef à molette peut avoir du sens dans une expression théâtrale où la fonction de l'âme peut être interrogée en creux.

Bientôt, à la confluence de la mécanique, de l'information et de la pensée, se posera la question de l'âme des Intelligences Artificielles. Alors il est à espérer qu'à cette occasion, la question de l'âme humaine refera son entrée dans la pratique médicale; car il se trouve que l'esprit humain et le mécanisme du corps sont profondément intriqués.

La guérison
L'approche exclusive du corps fonctionnel par la médecine interdit dans ces conditions toute action de guérison. Quand il y a guérison, le patient se guéri par lui même, grâce à la relation qu'il établi à sa maladie. Le rôle du médecin est de permettre cette relation du malade à sa maladie. Son statut de médecin, la manipulation du corps du malade, l'écoute, et l’ordonnance sont la mise en place du rituel indispensable à la mise en relation malade / maladie.

De façon pragmatique, la médecine détachée  de la question de l'âme, ne guérie jamais rien. La médecine compense l'usure de l'organisme avec les molécules qui lui manque ou qu'il n'est plus capable de fabriquer. Tout comme la chirurgie répare ce que le corps n'est pas capable de réparer de lui même.  L'action de la médecine est tout à fait stérile sur la plus grande étendues des pathologies. Dans l'immense majorité des situations, la médecine est une escroquerie.

La communication
Les maladies causées par ce qu'on appelle "le mal être" sont de vraies maladies. Ces maladies se déploient quand les mots étant inaccessibles à l'esprit, le corps parle à leur place. Ces maladies qui sont les plus nombreuses ne sont pas appréhendées par la médecine. L'intervention du médecin est soignante à cause de ce qu'elle représente pour le patient. La molécule qu'il prescrit n'est efficace qu'à cette condition.

C'est pourquoi le plus important pour le bien être du corps et de l'âme, c'est la communication. La première mesure prophylactique de la médecine devrait être la qualité de la communication. Mais la communication fait partie du champs de la politique pas de la médecine.

On guérie toujours de la vérité et du réel. On ne guérie jamais d'une illusion d'une trahison ou d'une absence. Or, trahison, illusion et absence ne sont-ils pas les vertus cardinales de la communication  en notre modernité ?

Le pardon
C'est pourquoi le pardon existe. Le pardon est une opération de relativisation de ce qui nous a détruit en nous offrant de s'échapper par le haut.

Pour comprendre ce que signifie le pardon, il suffit d'imaginer que nous sommes engoncé dans un exosquelette qui encadre nos mouvements nos perceptions et nos pensées ; et nous offre plus ou moins d'aise, c'est a dire plus ou moins de désir.

Le désir est toujours plus grand que le possible. Il est le moteur qui nous anime au delà de nous même, c'est à dire au delà des limitations de notre exosquelette, cette armure qui nous contient.
Débarrassé de notre exosquelette, nous serions tout à fait à l'aise, et le désir n'existerait pas car il n'aurait plus de cause.
Ainsi, la manifestation du désir est la manifestation de la vie. Et c'est bien la vie en ce qu'elle anime le vivant qui devrait être l'objet de la médecine et non seulement les rouages de son exosquelette. Un médecin est un peu plus qu'un mécanicien de l'armure.

Cette armure est déjà lourde et limite nos mouvements. Elle ne nous permet pas de courir aussi vite que l'on voudrait.
En cas de mauvaise communication, de trahisons etc..., notre armure est cabossée d'avoir pris des coups. Ces bosses qui nous empêchent de bouger d'avantage notre armure, augmentent notre malaise et consomment toute l'énergie du désir pour survivre en "l'ici" au lieu d'être employée à nous transporter au devant de nous. Quand l’énergie du désir est épuisée, cela signifie que la vie est épuisée.

Que faire? C'est là qu'intervient le pardon.  Le pardon consiste à s'échapper par le haut de cette armure contondante, de s'en extirper par un effort de l'esprit, et de retrouver l'air, la lumière et une plus grande liberté de mouvement. Le pardon change notre rapport à notre propre corps. Il concours à la guérison et à l'accroissement de la liberté.

On voit la dedans le rapport intriqué entre le corps, la communication, l'esprit et l'âme, intrication hors de portée de la médecine courante. Avec l'avancé de l'histoire, on constate que la médecine vient de la perception holistique du vivant mais s'en éloigne radicalement. On appelle ça le progrès.


samedi 2 décembre 2017

La Justice et les déchets

La Justice
Lorsque la victime d'une escroquerie en appel à la justice pour trancher,  les acteurs de la justice, avocats et notaires considèrent la victime comme une opportunité de gains. Puis, quand juges, procureurs et consorts sont liés par des intérêts privés avec les avocats et les notaires, la justice n'est qu'un arrangement entre notables dans le même panier de crabe

En matière de justice, tout le monde s'engraisse sur la victime. Ceci constitue une haute trahison du contrat social par les gouvernants. Une trahison érigée en institution. Les gens payent des impôts pour un service public dont la justice est un service régalien.

Au delà de la justice, la trahison régalienne de l'état est une institution car lorsque les gens ont besoin d'un service public quel qu'il soit, ils doivent le payer en plus des impôts qui sont censés les financer. En période de disette où les gens sont écrasés d’impôts pour faire vivre l'état parce-que la productivité est faible, on peut comprendre qu'il faille contribuer au service publique en plus des impôts. Mais en période d'abondance, le paiement privé du service publique est une abomination légale que seul l'usage historique hérité des périodes de disette justifie. Jamais dans l'histoire de l'humanité, les humains n'ont détenu autant de richesses, et jamais l'altruisme, la solidarité, le partage n'ont été aussi bas.

La richesse produite par le travail collectif ne doit et ne peut être employé qu'à servir la population qui produit ces richesses et non détournée par des processus législatifs au profit des nantis, c'est à dire des dirigeants.

La justice doit être un devoir régalien(1) des états et non une opportunité de profit pour les acteurs de la loi. Face à la justice, un être humain est réductible au formalisme de la loi. Pour faire respecter son humanité il faut de l'argent. La justice ne reconnaît pas l'humanité de ceux qui n'en ont pas.
Devant la loi, pas d'argent ? Pas d'humanité ! (NDA : pas de bras pas de chocolat, c'est la même absurdité.)

On voit la dedans que nous vivons dans une culture de sauvages où l'humanité se mérite par la réussite financière. Nos cultures ne relèvent pas encore de l'Humanité au sens noble et achevé du terme. Pour les y hisser, chacun doit faire un petit effort. Simplement se parler.

Sans accès équitable à la justice, chacun peut concevoir l'idée de faire la justice à la place de la justice. Ce qui retient les gens c'est leur éducation et leur résignation. C'est pourquoi la justice doit être sécurisante gratuite et égalitaire pour tous les requérants.
Mais au même titre que la justice, la santé et l'éducation, sont des opportunités de profit à plus ou moins long terme, pour les acteurs de la finance c'est à dire de la politique.

La victime
Les requérants à la justice sont extrêmement mal traités par l'institution. Ce traitement produit plus de dégâts sur le plan humain et sociétal que l'objet du conflit.

L'institution judiciaire oblige ceux qui n'ont pas d'argent à vivre l'humiliation permanente d'une double injustice. Celle dont ils sont victimes et l'inaccessibilité de la justice..

Si la victime est riche elle a accès à la justice. Quelque soit le résultat du jugement, le requérant est toujours gagnant. Si le riche est reconnu coupable il gagnera moins que sa prévision et ce qu'il perd est tout à fait négligeable.
Pour les riches la justice n'est qu'une affaire de perte et profits.

En terme d’équité de la justice, bien souvent, contre le pauvre, le riche est reconnu innocent. Au cas où le riche est reconnu coupable, il doit s’acquitter d'une peine symbolique sans la moindre conséquence. Ce mouvement est particulièrement accentué par la loi travail du président Macron à propos du contrat de travail et  du licenciement où à l'évidence la justice n'est plus au service du faible contre le fort mais du fort contre le faible. Ce renversement de l'effort de justice équivaut tout simplement à un déni de justice par l'institution de justice elle même.

On voit couramment des pauvres voleurs de pommes faire 3 mois de prison, et des riches voleurs de bœufs être acquittés.

Si elle est riche, la victime est toujours plus ou moins gagnante.
Si elle est pauvre, la victime est systématiquement perdante, même si la justice lui donne raison, parce-que en terme de perte définitive de revenus et de pression psychologique, le combat pour rendre justice coûte extrêmement cher au pauvre. Gagnée ou perdue, le temps de la lutte et de l'occupation de l'esprit laisse des traces définitives et traumatisantes dans l’être.

La victime pauvre est toujours perdante sinon elle ne serait pas la victime.
Par la vertu du principe du mérite incrusté dans les esprit et des riches et des pauvres, le pauvre est coupable d'être pauvre.

Les pauvres qui ont gagné leur procès ne peuvent jamais se remettre de la tragédie qui les a mené au tribunal, ni du déroulement de la justice et de l’humiliation du procès où l'indignité des acteurs fait loi..

Une justice qui ne rapporte pas d'argent aux acteurs n'est accessible à personne. La justice et tous les autres piliers régaliens(1) d'un état sont en train de dériver vers un tri des populations par le même processus culturel, économique et politique qui fut la cause de l'avènement du nazisme en Allemagne au siècle dernier.
Il suffit de laisser se construire une vision populaire du mérite, et de cette vision, laisser dériver les lois et impératifs d'exclusions par le principe séculaire selon lequel l'usage conduit les lois.

Le virtuel (3)
En laissant le virtuel se substituer à la vie réelle, la population se crétinise considérablement et tire vers le bas le concept populaire du partage. L'indispensable pa passation du principe de rétention source de tragédie, vers le principe de partage s'éloigne des perspectives politiques.

Pour que le partage puisse grandir dans les esprits, il suppose l'existence de l'autre, et l'existence de l'autre suppose qu'il ne soit pas anonyme.
Devant un écran, l'humain est seul. Mais s'il fait autre chose que de fixer son écran, il n'est plus seul, et quand il n'est pas seul, que fait-il ? Il parle et donc il pense.
Penser est en passe de devenir une activité subversive. Pensez vous que Coluche et autres Pierre Desproges auraient pu s'exprimer aujourd'hui sans être victime d'un procès populaire?

Nous sommes en face d'un phénomène de société (2) dont le virtuel n'est qu'un avatar, un phénomène de société où, en construisant les conditions du mutisme global, l'injonction culturelle est : « ne pas penser ». Il suffit de voir comment les mouvements sociaux sont réduit à néant alors même que la population est parfaitement consciente de la dérive politique vers l'autorité, et de la dérive sociale vers la précarité.

Les gens sont mis dans une situation où ils côtoient infiniment plus de personnes anonymes que de personne réelles en passant de moins en moins de temps dans la vie réelle et de plus en plus de temps devant leurs écran à contempler le néant virtuel (3).

A l'échelle d'une culture ce phénomène forge les esprits de façon profonde. Nul ne peut le nier. Mais dans quel sens les esprits confrontés à un accroissement du virtuel évoluent-ils ? Ils évoluent vers l'infantilisme et la démobilisation de la réflexion au profit de l'émotivité et du pulsionnel, c'est à dire, et j'insiste lourdement vers le crétinisme de masse.

C'est donc avec un accroissement du pulsionnel en lieu et place d'un accroissement de la raison, que la vison populaire par les urnes, commande le parlement et l'édiction des lois qui s'en suivent. La dedans le principe du mérite est un indicateur de crétinisme populaire sur lequel les états s'appuient pour se légitimer.

Ainsi le réseau social est le recyclage dans le virtuel du réel de la vie des gens. On appel ça la société du nihilisme.
Et voilà que dans l'économie moderne les humains sont des déchets. Alors, il apparaît que le recyclage des ordures, fer de lance de l'écologie politique, est un paradigme de notre époque qui relève plus plus que jamais de la rétention.


========NOTES=========

(1) Régalien = le fondement de la responsabilité des états. L'essentiel de la raison de l'état. l'éducation, l'armé, la justice sont les piliers régaliens de n'importe quel état. C'est pour "construire" ces piliers que le peuple se fédère en un état. La mise en œuvre de ses piliers de façon égalitaire pour tous constitue la république. Le contrat social (Rousseau) est l'accord qui lie l'état avec le peuple pour constituer ces piliers régaliens au bénéfice égalitaire pour tous les citoyens.
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(2) Un phénomène de société c'est comme la météo, personne n'y échappe. Il conditionne les comportements les pensées et les us et coutumes. Il n'existe pas de « complot ». Personne n'est responsable de la météo culturelle. Par la voie des urnes, tout le monde est responsable.
De même, personne n'est responsable de l'orage ou du soleil. Le temps conditionne les comportements et les pensées, et tout le monde s'y adapte. On vote pour le parapluie, l'imperméable ou le maillot de bains.
Au prise avec la météo culturelle, les gens se débrouillent comme ils peuvent pour continuer à vivre avec de moins en moins de possibilités de se parler, de se comprendre de s’approuver, de partager, de collaborer. Tout ce qui constitue l'humanité en l'être. Alors que reste t-il de l'humanité en l'être ? Rien. C'est en cela que l'homme est constitué par sa propre culture, comme un déchet. 

Mais au fait, de quoi l'homme est-il le nom ?

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(3) Virtuel = Aujourd'hui dans la vie des gens il y a plus, infiniment plus de relations virtuelles et anonymes que de relations réelles. Discuter avec des anonymes ce n'est pas communiquer.  
Le sens des mots que l'on prononce n'est pas dans les mots mais dans la connaissance de celui ou de celle qui les prononce.
Lire  un texte de Brassens ou de Victor Hugo sans savoir qui sont Brassens et Victor Hugo ne prend pas le même sens que de les lire  en ayant une idée des auteurs. Même vague.

Si une personne aimable vous dit "on va se revoir" c'est la jubilation, mais si ces mots sont prononcés par une personne malveillante, c'est l'inquiétude.
Les mots n'ont pas le même sens en fonction de la connaissance de la personne qui les prononce. Plus précisément, la connaissance de l'autre c'est la connaissance du rapport que la personne effectue avec le mot qu'elle prononce.
Le sens du mot n'est coordonné qu'aux rapports qu'établissent entre eux, ceux qui les prononcent et ceux qui les reçoivent. 

La nourriture de l'esprit est la richesse de la connaissance de l'autre. La connaissance de l'autre, de l'anonyme du virtuel, est si faible qu'elle n'est pas assez nourrissante.
Compenser cette faiblesse en multipliant à l'infini ses contacts revient à additionner les chevaux pour faire avancer plus vite la calèche. La calèche n'ira jamais plus vite qu'un seul cheval. Ce n'est pas l'accumulation des contacts qui entretien et nourri l'humanité c'est l'approfondissement de la connaissance.

Une expression réduite à elle même ne signifie rien car sans une bouche pour prononcer et une oreille pour entendre, le concept de mot s'effondre.

Lorsque les rapports entre les gens s'effectuent dans un contexte anonyme et donc relationnellement extrêmement pauvre, alors l'échange entraîne indubitablement l'appauvrissement des esprits.
Si on parle de l'eau sans pouvoir comprendre s'il s'agit d'un verre d'une piscine ou de la pluie, dans les 3 cas il s'agit toujours de l'eau, mais le sens de l'eau dont on parle est perdu. Oublier la nécessaire connaissance approfondie de l'autre pour donner du sens aux mots, c'est la manifestation du virtuel qui pénètre le réel et le remplace. Qui s'y substitue.

La conversation virtuelle entre personnes anonymes et extrêmement limité. A propos de l'eau ils n'éprouveront jamais le sentiment de ne pas comprendre de quoi ils se parlent, mais auront l'illusion de se comprendre vraiment.