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lundi 22 octobre 2018

Le Chômage Business


On nous fait savoir que dans quelques agences, pôle.emploi détourne le dispositif de jeux télévisés comme "The Voices" pour tester la capacité des chômeurs à savoir se vendre. Cette pratique du marché du travail est profondément indigne. Tel des rats de laboratoires, les chômeurs, ne peuvent pas échapper aux dispositifs qui est mis à leur disposition.

Avoir une compétence et la rapprocher du marché de l'offre et de la demande de façon anonyme devrait suffire. C'est de cela dont un état animé de respect d'égalité et de fraternité devrait se soucier. Quant à l'égalité, c'est un terme vide de sens dans le « méta-paradigme de la rétention ». Mais son existence nous indique la voie à suivre, même si le chemin est encore long.

Avoir un poste à pourvoir de « l'autre coté de la rue » (Macron) ne suffit plus. Il faut aussi subir un dispositif aliénant, tester sa capacité à séduire pour arriver à se vendre contre un salaire de pauvre... Quel mépris....
Faire « chanter les chômeurs » Ce n'est pas un geste maladroit, c'est à la fois une démonstration de mépris et d'impuissance.

On fait croire aux gens que l'emploi grandi avec la croissance. C'est vrai en gros dans une économie marchande. Mais depuis la fin des années 90,nous sommes entré dans une économie de flux. Qu-est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que le commerce de l'argent l'emporte sur le commerce marchand.
Dans l'économie de flux, un revenu ne sert pas à fabriquer de la demande, il sert uniquement à maintenir les infrastructures économiques sans lesquelles la richesse des riches s’effondrerait. Le profit du travail est transféré à la finance.

De plus l'abondance de chômage a pour effet d'abaisser les rémunérations. C'est pourquoi le système économique se doit de produire du chômage car la seule variable qui assure la richesse des riches c'est la masse salariale voulue à la baisse.

A cela s'ajoute le phénomène d'accroissement de la productivité. Cette augmentation de la capacité de production, permet de répondre à la demande avec des coûts à la baisse. C'est pourquoi l'obsolescence programmée permet de maintenir l'illusion d'une économie marchande. Quant à l'alimentaire, la baisse des coùts vient essentiellement de l'optimisation de la qualité, et de l'éducation du goût à ce qui est le plus rentable pour la grosse industrie.
L'accroissement de productivité, diminue la quantité de bras et de cerveaux nécessaires. Il s'ensuit que répondre à la demande bien calibrée par la maîtrise des rémunérations, nécessite de moins en moins de travail.
Il ressort de tout cela que le travail est de moins en moins source de richesse. On voit bien en effet que nous sommes dans une société d'abondance où tout est accessible ; et que les grands producteurs s'offrent le luxe de vendre à perte etc...

Dans une économie de flux, le seul objectif est l'accroissement de la richesse des riches. Donc, pour assurer la croissance des riches, le chômage ne peut qu'augmenter. Tandis que dans une économie marchande, toujours pour assurer la richesse des riches, le chômage baisse quand la croissance monte.
Mais voilà nous ne sommes plus du tout dans une économie marchande et nous n'y reviendrons plus.

Tant que les gens auront dans l'esprit un seul modèle économique, celui de l'économie marchande, ils continuerons à se laisser plumer car ils continuerons à « croire » à la crise, à la dette etc... et à leur devoir citoyen qui consiste à faire un effort et à penser leur paupérisation comme inévitable, voir un mal nécessaire.
Ni les médias, ni les politiques n’expliquent l'économie réelle. Ils n’informent pas la population de ce qu'ils doivent savoir pour décider librement, démocratiquement du destin collectif.

Cette ignorance dans laquelle les pouvoirs publics tiennent les gens, permet de rendre légitime le détournement massif par tous les moyens de La valeur produite par le travail.

Le dispositif de l'Euro, le traitement monétaire de la BCE, la rémunération indécente des actionnaires et des membres de l'état, les taux de rémunération 400% plus faible que l'inflation uniquement réservé aux salariés, le tour de passe passe financier qui consiste à faire supporter par les citoyens de la classe moyenne les emprunts non remboursés des entreprises en banqueroute qui pour certaines ont pu bénéficier de subventions, etc etc...

La solution au chômage n'est que le partage des ressources produites suivi du partage du travail .

Le partage des ressources commence par une taxe sur les plus valus et l'indexation des contributions sociales non plus sur la masse salariale mais sur le chiffre d'affaire. Ce point est fondamental
Pourquoi ?
Parce-que en baissant la masse salariale de toutes les sortes de façons (licenciement, mécanisation, regroupement, délocalisation etc...), les grandes entreprises accroissent leur gain au bénéfice des actionnaires.

Indexer les charges sociales sur le chiffre d'affaire et non sur la masse salariale est une conséquence logique de l'économie actuelle. Qui explique cette logique? Quel politicien le propose ? L

Pôle emploi et consorts est une bouffonnerie. Pôle emploi n'est que l'alibi des riches et autres dirigeants pour se dédouaner de leurs responsabilités politiques. Soit la puissance public à la devoir de fournir du travail dignement rémunéré, soit elle a le devoir impérieux de délivrer des ressources aux salariés sans emploi au lieu de nourrir les plus gras.
Nous produisons largement assez de richesses pour une politique de réel partage. Ne pas le faire est un choix idéologique, ce n'est ni un manque de moyen ni un risque sociologique.

Quant à l'Europe, elle a produit le plus grand écart riches/pauvres dans le monde. Cela veut dire que les grands groupes (pharmacie, lux, automobile, assurances, mutuelles etc..) on vu leurs chiffres d'affaire et leurs bénéfices exploser exponentiellement, pendant que les salariés, les jeunes et les retraités on vu leurs niveaux de vie s'effondrer partout en Europe.
Il faut d'urgence sortir de cette Europe ou, comme l'ont choisi la Hongrie, la Pologne, le Portugal et l'Italie, chacun selon leur motifs, ne plus obéir aux traités.

On voit bien que gavé d'Europe, les pays de l'union l'un après l'autre tentent de recouvrer leur souveraineté. Même s'ils ne font pas leur monnaie, le désir de recouvrer leur souveraineté après l’expérience Europe est vivace dans beaucoup de nation et encore plus au sein des peuples.
Ne plus obéir aux traités est en effet la seule façon de freiner l'appauvrissement des populations.

Le partage du travail, ce n'est pas le partage de la misère, c'est la juste rémunération du travail et la juste répartition de l'effort pour constituer de la richesse à la disposition de tous.
Commençons déjà par taxer la finance puisque c'est le secteur de l'activité économique qui rapporte le plus en étant le moins taxé, alors que le travail est l'activité qui rapporte le moins et qui est le plus taxé.

Si l'on veut favoriser l'évolution vers le partage et le mieux vivre des populations, c'est l'ensemble du système salarial qu'il faut interroger. Croyez-vous que les nantis qui gagnent 800 € à la seconde et prônent « la leçon du mérite » à tout le monde, gagnent le fruit de leur travail ou celui du travail des autres ?

Partager le travail c'est partager la vraie valeur créée par le travail. Et au passage partageons, bien entendu le temps de travail.
À l'ère des Républiques, le pouvoir des citoyens est le plus grand qui soit. Chacun doit cesser de croire à l'homme politique providentiel et choisir avec lucidité son bulletin dans l'urne. Le pouvoir de la lucidité citoyenne dans les urnes est imbattable.

La complication politiquo-économique est très grande et se prête naturellement à toutes les manipulations de l'opinion.
Pour changer la direction de nos destins citoyens, il n'existe pas d'homme politique providentiel. Un homme politique providentiel ne peut être qu'un dictateur. Voyez le résultat avec la Turquie et avec Macron qui en prend le chemin. (affaires le Pen, affaire Onfray, affaire Mélenchon pour les dernières, contrôle des médias...)
Pour changer la direction de nos destins citoyens, il faut s'attaquer à la tête du serpent (la métaphore du train n'est pas valable ici). Pour moi la tête du serpent tient dans l'ordre aux trois points qui se suivent et découlent les uns des autres.

  1. Faire du vote blanc un vote exprimé
  2. Sortir de l'Europe
  3. Donner aux femmes le droit de disposer librement d'elles-mêmes.


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