Tous les risques sont vrais. Comme le sont tous les pièges de la route. Toute la question est qu'il n'existe personne pour réguler la circulation des monnaies.
La monnaie n'est pas la richesse. Elle est la mesure de la richesse produite par le travail.
La monnaie dans la poche des gens est la mesure de la quantité de liberté qu'elle leur octroie.
Mais pour un état, l'argent n'est pas l'équivalent de sa liberté, il est la quantification de la demande. La richesse de l'état est la fondation de la nation par sa capacité à faciliter et favoriser les échanges.
Une nation n'est autre que la somme de tous les échanges qui s'effectue dans un espace soumis aux mêmes règles et lois dont l'état est le garant.
Il ressort qu'un état ne peut pas être endetté. « La dette de l'état » est un concept qui n'a aucun sens. La dette public n'a aucun sens non plus car le budget public est toujours un poste de dépense.
Lorsque l'on parle de dette publique on parle seulement d'un choix politique qui consiste à orienter la richesse du pays ailleurs que dans la demande induite par les citoyens de ce pays.
Mais il est fondamental de laisser croire en la dette, en la crise etc.. et d'en cultiver l'idée dans les esprits dans le but de justifier le drainage maximum de l'argent vers les plus riches. La rétention de l'avoir du pouvoir et du savoir est encore le principe directeur dans TOUTES les consciences et TOUTES les cultures comme source irréfutable de sécurité.
Le drame lié à la monnaie vient de deux sources.
D'abord la monnaie est perçu comme une richesse dont on peut s'emparer.
Et puis, l'outil de production est si performant qu'il fonctionne à très faible coût pour répondre à la demande,
Ainsi, le système économique a évolué jusqu'au point de dégager beaucoup d'excédent financier dont les individus biens placés s'emparent conformément au principe de rétention que la moral approuve.
Le principe du mérite relève de cette approbation morale universelle. Cependant, les esprits des humains et les modèles de civilisations qui en émanent, eux, n'ont pas évolués. Ils résistent car il est impossible de concevoir un autre paradigme que la rétention dans lequel le rapport de prédation est le seul possible
En notre temps, le système d'échange arrive à son point de singularité. Alors, il est normal et salutaire que la monnaie s'effondre.
Nonobstant, la capacité de répondre aux besoins ne disparaît pas avec l'obsolescence de la monnaie, ce qui engendre une des-adéquation du système monétaire avec le (méta) paradigme qui le fonde (la rétention).
Mais si la monnaie s'effondre il s'inventera une autre méthode de mesure de l'échange car l'humanité n'est pas dans la monnaie.
L'état des cultures et des esprits relève du méta-paradigme de la rétention. La fin de la monnaie c'est le passage de la rétention à fin de sécurité, au méta-paradigme du partage à fin de sécurité, qui entraîne une reconstruction ontologique.
La fin de la monnaie est un progrès de l'humanité. Plutôt que de s'y accrocher et de vouloir la ressusciter ici et là en parallèle, accompagnons le changement de paradigme en repensant les rapports humains. Ce redéploiement de la pensée pose la question suivante formulée au plus simple possible :
"Existe t-il une alternative à la prédation ?"
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