Entre Islam et Mondialisation, l'humanité va dans le mur parce que le mondialisme et l'islamisme relèvent tous deux du même obscurantisme dont il faut que l'humanité se dégage pour avoir un avenir.
La démission du politique
A part son impact médiatique destiné à donner le change à la population, l’instauration de l'état d'urgence montre son impuissance à enrayer la spirale de l'inquiétude et de la violence issue de la confrontation de la république au prosélytisme de l'islam politique. Pourquoi ? Parce que l'état d'urgence se déploie dans l'espace publique alors que le véritable champ de bataille se situe dans l'espace médiatique. Réussir en politique, c'est réussir à maîtriser l'espace médiatique. Le prosélytisme islamique émane de sa composante politique, c'est pourquoi l'islam cherche pas tous les moyens à occuper la scène médiatique sur tous les sujets possibles.C'est la vocation de l'islam d'aujourd'hui comme d'hier de conquérir politiquement et convertir religieusement. Dans l'islam, l'horizon temporel de conquête de l'occident est illimité. Dans la république, l'horizon politique a été réduit à 5 ans pour la majorité des pays occidentaux. Dans ce laps de temps il est tout à fait impossible d'élaborer une politique capable de résister à l'islam politique. Résister à l'islam politique suppose une vision politique à long terme, ce qui en démocratie n'est pas du tout envisageable sauf à transformer la démocratie en dictature. Cette direction politique induite par le terrorisme permettrait d'ouvrir sur le territoire ennemie (l'occident) des îlots musulmans de résistance à cette dictature. Ceci n'est pas de la science fiction c'est une volonté stratégique de l'islam politique dans sa conquête de l'occident. Pousser lentement mais sûrement les démocraties vers des politiques autoritaires, est aussi un effet structurel de l'Europe qui s'ajoute à la stratégie islamique, car il faut bien imposer des lois et des principes "a-parlementaires".
Le quinquennat ouvre un espace politique de 3 ans tout au plus. C'est à dire une politique zéro. La première année on ne fait rien, on prend la température, et la dernière année on s'abstient de prendre le moindre risque. Les trois années du milieu sont consacrées à une politique à courte vue juste nécessaire et suffisante à conserver le trône.
Il existe donc à l'échelle de l'Europe et de l'occident tout entier une dissymétrie des horizons politiques à l'avantage de l'islam. La poursuite d’intérêts partisans interdisent à l'occident d'éteindre la guerre en Syrie - Irak malgré le déploiement même timide des moyens militaires de plus de 80 pays.
A cause de l'horizon trop court de leur quinquennat politiques, les pays occidentaux ne peuvent plus être opérationnels dans la mondialisation, mais aux ordres des organisations dont l'horizon prospective est plus lointaine. La réelle-politique est entre les mains des financiers et des grands maître du réseau internet et consort qui eux ont un horizon à 100 ans. Si l'on considère que la maîtrise du politique dépend de la maîtrise des médias et donc des réseaux, les maîtres de la finance, les maîtres d'internet et les maîtres de l'islam ont une avance politique si importante sur nos gouvernants que les politiques d'état n'ont de fonction que de masquer leur impuissance à diriger en donnant le change aux populations.
La guerre conventionnelle en Irak-Syrie, n'est pas un conflit traditionnel de frontière comme en Ukraine par exemple. Cette guerre se veut être un signal fort du prosélytisme islamique à l'égard du monde. Après 39/45, malgré les abominables souffrances que les populations soumise à l'autorité islamique endurent aujourd'hui, ni l'Otan ni l'ONU et consort ni la pseudo coalition occidentale ne sont capables de mettre un terme à la guerre. Le "Vous ne pourrez jamais nous arrêter" des envahisseurs en Sirak doit être compris comme "Ce que l'on met en route maintenant, vous ne pourrez jamais l'arrêter !", Voilà le message que l'Islamisme politique délivre au monde. Jusqu'à aujourd'hui il ne faut pas perdre de vue qu'ils n'ont jamais menti. Il est certain que les assassins perdront la bataille sur le terrain. C'est une question de temps. Mais leur victoire n'est pas sur le terrain mais dans les esprits. C'est pourquoi les hésitations partisanes et paradoxales des politiques occidentales leur assurent la victoire. Les troupes qui s'affrontent au sol en "Syrak" brouillent considérablement le sens de cette guerre. Le mouvement islamique dans cette contrée est une opportunité pour les Kurdes, la Russie, la Turquie, les Occidentaux, d'affirmer leur prérogatives territoriales et stratégiques, prérogatives dont les stratèges de l'islamisme radicale se fiche complètement. La gesticulation occidentale leur fait un confortable écran de fumée derrière lequel ils déploient librement leur stratégie de déstabilisation des politiques occidentales et l'intoxication des esprits.
Aujourd'hui, sur la planète, l'immense majorité des conflits armés sur le modèle de la terreur, de la menace et du défit aux systèmes démocratiques est le fait d'un islam qui a simplement privilégié sa composante politique sur sa composante spirituelle. Quant l'islam choisi de privilégier sa composante spirituelle sur sa composante politique, elle est une religion de paix.
La victoire de l'islam politique se situe déjà, avant tout dans les esprits. La guerre par création de vocations à force de médiatisation islamiste se passera bientôt du champs de bataille en "Syrak".
La folle question du nom
La guerre territoriale en Syrak est comme un rétro-virus qui véhicule une idéologie dans les esprits. Pendant que les politiciens s'étripent à propos de leur zone d’influence territoriales, l'idéologie islamiste s'insinue doucement dans les esprits et dans notre culture. On parle de "combattant", on part faire le "jihad", on nomme le groupe terroriste "État". Ce faisant, avec le temps et la pression médiatique, nous créons dans nos esprit leur légitimité. Comment résister à cela ? Comment refuser de valider leur auto-proclamation ? Ils sont donc déjà un État avant même d'avoir gagner la guerre et d'avoir reçu l'approbation territoriale de l'ONU ? Ils se nomment eux même "État" et personne ne s'en étonne ? Il serait judicieux de les rebaptiser à partir de leurs actes et de leurs intentions. Choisir internationalement leur nom serait extrêmement efficace pour les combattre symboliquement, c'est à dire sur leur terrain, le terrain symbolique, et fédérer ceux qui leur résiste autant que ceux et celles en qui ils créent des vocations.Le nom construit l'identité à l'échelle des nations bien d'avantage qu'à l'échelle individuelle. Si l'assassin de Kennedy s'était auto-proclamé "libérateur" il n'aurait eu aucun impact sur les consciences. Et personne n'aurait trouvé en ce nom le moindre rapport avec le crime perpétré. Sauf à considérer la folie comme seule espace de légitimité. Mais à l'échelle d'un groupe étendu, la folie n'est plus folie. A l'échelle d'un groupe étendue, la folie fait la norme.
S'il est folie de donner crédit à l'assassin qui s'autoproclamerait "libérateur" il est encore plus fou de cultiver innocemment dans les médias le nom d'un groupe auto-proclamé "État" dont la seule vocation est la mort.
L'islam est à l'évidence une religion fragile. Elle se prête facilement à tous les amalgames parce que religion et meurtre sont fondamentalement antinomiques. Pour que religion et meurtre soient synonymes, il faut que religion rime avec politique comme dans le christianisme de jadis entre croisades et inquisition. L'intrication de la spiritualité et de la politique est le fondement de l'islam aujourd'hui comme une intrication immuable et mortifère issue de la préhistoire.
Du point de vue de sa spiritualité débarrassée du politique, les principes philosophiques de l'islam n'ont rien à voir avec la violence des organisations qui s'en réclament. Ainsi l'islam peut être conçue comme une entité culturelle tiraillée entre deux pulsions à l'autorité impérieuse. La composante politique intriquée à l'islam noie la doctrine de paix et de concorde de la composante spirituelle et trouve dans la spiritualité toute la légitimité de sa violence pour conquérir des territoires terrestres. Dans le même temps, la composante philosophique et spirituelle de l'islam, trouve dans sa composante politique toute l'énergie nécessaire à l'exercice de son prosélytisme pour conquérir des territoires spirituelles et symboliques.
L'islam est sans doute à peine consciente de cette distribution des rôles à l’intérieur de sa doctrine comme peut l'être le schizophrène de l'état de sa psyché.
Cette collusion du religieux et du politique rend cette religion fragile et malade. Ce que nous voyons sous nos yeux, depuis la guerre de Syrak jusqu’à Nice en passant par Rouen, n'est que le symptôme de la maladie "mortelle" qui tente de se répandre par contamination des autres nations. C'est aussi pour le moins un appel au secours inaudible pour les nations.
Écartelé entre ses deux pulsions, l'islam est une religion en souffrance évidente. Mais personne ne sait soigner l'éthnopathie. Sauf peut être la politique de la main tendue de la part des nations pour l’amener à se guérir elle même de son conflit interne.
Les mondialisations.
Aujourd'hui, la mondialisation de l'économie et de l'information commandent à toutes les politiques. Dans le même temps, le terrorisme islamique s'adresse à la terre entière. Symboliquement, il a fallut attendre l'age de la mondialisation pour que l'islam trouve le terrain propice à son prosélytisme mondial.Se déroule sous nos yeux, deux processus de captation, de destruction d’annihilation de toutes les singularités dans un combat concurrentiel entre l'islam et le capital dont l'enjeu est le nivellement de tout ce qui peut l'être. La mondialisation économique et politique gomme les frontières, les distinctions culturelles, les distinctions de genres etc... L'islam dans son idéal de conquête rêve d'un monde uni dans sa doctrine religieuse, régie par les même lois pour tous et toutes.
La guerre qui oppose les islamistes et l'occident n'a pas pour objet un territoire en "Syrak" mais le monopole de l'ordre du monde. C'est pourquoi entre Islam et occident, la paix est inévitable en dépit de quoi ils prendraient le risque de perdre beaucoup.
Le nihilisme commence avec toutes les politiques qui tendent à brouiller les distinctions La seule façon de s'opposer au nihilisme islamique et occidental consiste à refuser d'accompagner politiquement, par la voie des urnes et de la rue, toutes les tentatives de fusion et de confusions indispensables par exemple à la construction d'une certaine Europe et à la mondialisation.
Au lieu de la fusion-confusion, il convient de favoriser toutes les singularités, les particularité, les spécificités, tant des individus que des groupes d'individus ou que des cultures. Les religions et les personnes doivent pouvoir s'épanouir en toute quiétude. C'est le rôle du politique de favoriser cela, comme ce n'est pas le rôle d'une religion, de faire de la politique.
Que l'indistinction, vienne de la politique économique de la mondialisation ou de la doctrine de l'islam, elle signera la fin des civilisations, Lapalisse n'aurait pas dit la chose autrement.
Ainsi l'islam a sa place dans le concert de la diversité des obédiences de l'humanité. La diversité vaut pour les espèces vivantes comme pour les espèces de civilisation. Si la diversité s’appauvrit en deçà d'un certain seuil, c'en sera fait à courte échéance de l'humanité en tant que civilisation.
La soutane et l'islam
Le burkini, le voile, le niqab, le halal, le sans porc, les crèches de noël, le sexisme, les salles réservés, l'interdit de représenter la femme sur des affiches (Décret du Maire musulman de Londres), les prières de rue, les cantines, le sexisme, etc..., sont autant de vecteurs de pénétration de l'islam à travers des failles du droit que l'islam construit de toute pièces .Le droit ne peut pas tout décrire. Le droit ne peut pas rendre compte dans la loi, ni des us et coutumes, ni du bon sens. L'islam construit la faille en tentant de ramener dans le cadre de la loi ce qui est de l'ordre des coutumes culturelles. La crèche de noël est une coutume culturelle. L'islam tente de la faire passer pour un signe ostentatoire dans l'espace publique de la religion chrétienne. Ce qui selon les musulmans n'est pas permis par la laïcité.
Ainsi ils font d'une pierre trois coups. Ils remettent en cause la laïcité et obligent la loi à la réviser à la baisse, ils introduisent de l'islam dans l'espace politique et culturelle, non pas à coté de la culture du pays, ce qui serait un enrichissement, mais à la place de la culture courante, et ce faisant ils légifèrent à travers le droit et transforment l’espace publique et de ce fait l'espace politique.
Existe t'il une loi, une seule, dans l'histoire de France qui se serait imposée à tous à la suite d'une demande émanant d'une communauté autre que l'islam ? Les juifs, les protestants, les bouddhistes, les shintoïstes etc, présents sur le territoire n'ont jamais interrogé la laïcité, ni revendiqué la moindre transformation de l'espace publique.
Le prosélytisme islamique remet en cause l'ordre publique. Et ça marche. Les tribunaux accèdent aux demandes islamiques de traiter par la loi des us et coutumes culturelles qui n'en seraient pas l'objet sans la requête des organisations musulmanes.
Quand à la lumière des critiques islamiques, une pratique culturelle s'avère non conforme à la loi ou contraire à la laïcité, les tribunaux jugent. En faisant cela, ils prennent le risque de diminuer les libertés.
Par exemple, les crèches de noël, ont été déclaré non conforme à la laïcité. La crêche qui est une coutume culturelle est devenu une expression religieuse dans l'espace publique que la loi maintenant interdit. Et les églises, et les cathédrales dans l'espace publique, ce sont des architectures ostentatoires du christianisme et qui par conséquent devraient être démolis ? Les tribunaux seraient parfois bien avisés de faire preuve de bon sens. Une coutume qui ne fait de mal à personne mais au contraire participe de l'union et du partage en favorisant un climat de paix, et de concorde, au lieu d'être condamnée devrait être favorisée. La condamnation d'une telle coutume revient à condamner une personne au silence parce qu'une autre la trouve trop bavarde.
L'islam est une intrication de sagesse philanthropique et de politique au service d'un prosélytisme fondamental. En renonçant au prosélytisme l'islam y perdrait-elle son âme ? Aux musulmans de débattre de cette question. C'est cette question non posée dans l'islam mais résolue dans le christianisme qui nous fait admettre la soutane dans l'espace publique et refuser le vêtement musulman.
Puisque l'islam renonce à respecter à la lettre sans discussion la laïcité telle qu'elle s'applique dans la culture qui en est la source, l'islam rend tout ce qui la représente ostentatoire.
La laïcité accorde la liberté d'expression à toutes les confessions religieuses. Avant que la densité de musulmans de France ne propulse l'islam au statut de seconde religion de France, le caractère ostentatoire des symboles vestimentaires n'existait pas. La laïcité était respectée par tout le monde et le prosélytisme n'était qu'un principe théorique.
La liberté qu'accorde de facto la laïcité n'est pas le droit de la mettre en péril en exploitant toutes les failles possible du texte législatif. L'islam remet en question la laïcité mais ne supporte pas la critique d'un laïc qui est perçue immédiatement comme intrusive.
En opposant les us et coutumes au droit. En imposant à partir de la masse d’électeurs qu'ils représentent, une révision à la baisse de la laïcité. La faiblesse des politiques à cet égard, incapable de contenir leurs revendications est indiscutablement coupable.
La remise en cause le la laïcité est la posture qu’adopte l'islam car en l'état de la pénétration de cette théocratie c'est le seul espace auquel elle a acces . Encore une fois, cette posture relève de la composante politique de l'islam. Pas de sa doctrine spirituelle. Ignorer cette dualité interne à l'islam est source de malentendu. L'islam a les même arguments spirituels que le christianisme, mais possède une ambition politique auquel le christianisme a renoncé en 1905, c'est pourquoi le christianisme ne discute pas la laïcité.
Si la population ne voit dans l'islam qu'une religion comme le christianisme, c'est à dire une doctrine entièrement tournée vers la spiritualité et la morale, les chantres de l'islam savent qu'il n'en est rien. Dans la laïcité, toutes les religions ont renoncé au prosélytisme politique sauf l'islam.
Le Judaïsme présent en Europe depuis l'antiquité étant par essence non prosélyte ne discute pas la laïcité. Les protestants et toutes les autres obédiences du christianismes épanouissent leur spiritualité librement dans la laïcité. Les shintoïstes et autres bouddhistes vivent leur religion sans entraves. Seul l'islam revendique, s'exhibe, fait pression, dénonce, assigne, etc... Pourquoi ?
Le plafond de verre
La civilisation humaine dans son ensemble, toutes cultures confondues a atteint un niveau d'abondance jamais égalé. Pour ce faire les hommes ont constitué leurs politiques et leurs cultures dans le principe de rétention. La rétention, est le seul principe qui puisse être source de sécurité. Mais quand l'abondance est atteinte à l'échelle du monde, qu'il n'y a plus rien de matériel à conquérir mais que le principe de rétention qui gouverne les hommes n'est ni identifié ni aboli, il est à craindre que les hommes appliquassent la rétention à eux-mêmes alors que le temps du partage est advenu.L'abondance dans la mondialisation est le plafond de verre de l'humanité au delà duquel elle pourra poursuivre sa croissance si elle arrive à le traverser.
Si l'humanité n'est pas capable de conquérir partout le principe de partage pour orienter ses cultures et ses politiques, il est à craindre son effondrement et son retour à un nouvel aube d'un cycle civilisationnel pour un autre recommencement.
La culture de l'indistinction par l'abolition des genres et des frontières, qu'elle viennent de l'islam ou des banquiers ou des deux à la fois feront chuter l'humanité jusqu'à la préhistoire.
Pour conquérir le monde jusqu'à l'abondance, l'humanité a agit la rétention à travers l'homme. Dans l'abondance, l'humanité doit agir le partage à travers le féminin en lui restituant son ontologie propre puis en abdiquant. Alors seulement l'humanité atteindra son age d'or. Seule la nature du féminin donnera à l'humanité les moyens de dépasser enfin son plafond de verre.
Retour aux sources
Ce message est écrit de la plus simple et évidente façon qui soit dans le genèse.L'Eden ? Ce n'est pas un lieu particulier sur la planète, ni une légende comme l’Atlantide, mais un mythe, c'est à dire un récit symbolique qui contient le début le déroulement la fin le motif et le sens de la création.
Dieu ne s'est pas adressé à Adam pour lui interdire quoi que ce soit. Le principe d'interdiction projeté dans ce récit n'est autre que l'émanation du principe de rétention qui gouverne l'homme en tout ses rapports. Puisque c'est lui qui raconte l'histoire, il est naturel qu'elle soit sous l'empire de ce principe.
Reprenons l'histoire de la Genèse de façon un peu plus sensée.
Un lieu où l'homme est soumis à la tentation à la frustration et à l'ennui, il n'y que l'homme pour appeler ça "le paradis". Et puisqu'il en est sorti de ce paradis, de quoi se plaint-il. A moins que ce qui tienne lieu à l'homme de paradis soit un espace librement pulsionnel, un espace où précisément la loi et par conséquent l'autre est absent. Cet espace est celui de la petite enfance. Le mythe de la Genèse le transpose dans l'humanité à l'échelle de la création.
A cette échelle, la femme est l'autre de l'homme. Cet autre là est celui par qui la loi advient avec la contrainte de la loi et du renoncement au pulsionnelle. A l'échelle de la création, la renonciation au pulsionnel ne se joue pas dans la durée d'une vie humaine mais dans la durée de la vie des civilisations. Si on connaît la durée d'une vie humaine, on ne connaît pas la durée d'une civilisation. On s'imagine qu'elle est éternelle et toute puissante. Mais ne sont-ce pas là encore les arguments de la petite enfance de l'homme transposée à l'échelle de l'humanité ?
Fort de ce stade où en est l'humanité, le motif de l’éviction du féminin dans toutes les civilisations s'éclaire d'avantage.
L'Eden étant l'entièreté de la création. Il contient tout. Il est signifié aux humains par ce mythe, qu'à son achevé tout leur sera apporté. Dieu ne s'est pas adressé à Adam pour lui interdire de manger le fruit de l'arbre de la connaissance mais pour lui signifier que son fruit n'est pas encore à sa portée.
Il lui sera offert par Eve inspiré par Lucifer le serpent. Il est indispensable d'oublier les diableries moyenâgeuses qui encombrent les esprits pour comprendre le sens des symboles. "Lucifer " signifie celui qui porte la lumière. Et le serpent est conçu comme ce qui est caché, qu'on ne voit pas.
Lucifer est en attente. Il nous guette au coin du bois, prompte à détourner les hommes du chemin de la rétention et de l’obéissance pour leur proposer de penser, les amener à réfléchir au lieu de croire. L'homme qui pense est condamnable car il prend le risque in-finé, de libérer les femmes. Ce point n'est pas anecdotique, c'est pourquoi la pensée est rigoureusement encadrée en occident et interdite dans l'islam. Dans les deux civilisations, l'ordre du féminin n'existe pas. L'ontologie n'est dialectique nul part. Celle de l'homme inscrit le principe de rétention chez les hommes et les femmes tout en faisant des femmes l'objet de rétention.
Dans les civilisations occidentales, le serpent est conçu comme un animal sournois et mortellement dangereux, comme l'est la lumière pour les ténèbres. Ainsi le féminin, puisqu'il relève en essence de la lumière, a t-il été condamné partout et en toutes les formes de sa manifestation. Les femmes, les homosexuel hommes et femmes, même aujourd'hui ne sont toujours pas à l’abri de l'index et de l'opprobre. Le féminin est en attente. Il est encore et toujours en lutte partout pour sortir de l'ombre de l'homme et pour sortir l'homme de l'ombre..
Dans le paysage de l'Eden, Eve arrive après Adam. Quand Adam a achevé sa propre création signifie à l'échelle de l'humanité "quand l'humanité à atteint l'abondance planétaire au bout de la rétention".
A ce stade de la création en marche, Eve commence à se réveiller un peu partout dans le monde. Comme le personnage de la femme dans la genèse arrive après le personnage de l'homme, à l'échelle de l'humanité, le Féminin arrive après le Masculin pour offrir aux hommes et aux femmes un nouveau regard sur le monde sur le soi et sur l'autre, c'est à dire offrir une alternative à la rétention.
Le mythe contenant les tenants et aboutissant du projet "création", étant écrit par l'homme sous l'empire du principe de rétention, est raconté avec des variantes. Pour les musulmans, Eve est coupable de transgression car dieu s'est adressé à elle. Pour les juifs, elle ne saurait porter la moindre responsabilité dans la chute car dieu ne s'étant jamais adressé à elle, elle ne peut transgresser une loi qu'elle ne connaît pas. Pour les chrétiens, Eve a transgresser la loi de dieu car même si elle ne l'a pas reçue, elle n'avait qu'à la deviner ou à minima obéir à Adam.
Le féminin du 3eme millénaire arrive à la fin de la Rétention pour initier l'idée du Partage. Le rôle de la lumière symbolisé par Lucifer est fondamental car il est le média indispensable pour réveiller le féminin comme genre d'être. Le féminin est seul genre d'être (la seule ontologie) d’où peut être issue le principe de partage comme principe fondateur de tous les rapports. Le serpent comme signifiant, qui n'est visible que par Eve et qui ne s'adresse qu'à elle, nous révèle que la lumière est cachée en elle. Qu'elle en est le receptacle.
Et croyez moi mes amis, pour fonder de la sécurité à l'échelle politique, qui soit fondée sur le partage, il en faut de la lumière.
Dans le mythe de la genèse, seule la femme relève de la lumière, mais tant que nous sommes inféodé au principe de rétention, il est plus entendable, de dire qu'elle la reçoit.
Le partage ? C'est la clef de l'age d'or au bout de l'abondance mondialisée.
Le partage ? C'est la clef qui ouvrira à l'humanité le plafond de verre qui dans son ascension le sépare de l'age d'or duquel il n'a jamais été aussi proche.
Cette clef est l'apanage du féminin. Je ne parle pas des femmes mais du "féminin", c'est à dire d'une ontologie nouvelle pour les hommes et les femmes.
Tout change. L'avenir se nourrie du passé. Après l'age du feu, du bronze, de la roue, nous sommes entrée dans l'age de la honte parce que, y compris dans l'abondance, l'homme persiste à construire sa sécurité dans la rétention quitte à devenir anthropophage et se manger lui même au lieu de manger le fruit que Eve peut lui offrir.
Il est temps qu'il abdique, se retire, se démette, démissionne et laisse la place aux femmes. Elle sauront bien se réinventer. C'est à leur tour de prendre les commandes. L'homme a achevé sa mission quand le temps de la rétention est achevé avec le succès de l'abondance. Il appartient au féminin de reprendre le flambeau de l'élévation de l'humanité. Ce sont les femmes qui relèvent essentiellement du principe du partage... Si elles sont encore capable de s'en souvenir, cela va de soit.
La mondialisation prédatrice de toutes les distinctions ou l'Islam prédateur absolu du féminin pour qui le monde doit se fédérer sous la bannière de leur doctrine ne sont pas les chemins à suivre. L'humanité comme civilisation n'a d'autre chemin à suivre que d'entrer dans le féminin en adoptant son ontologie ou s'effondrer.
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