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dimanche 26 novembre 2017

Réseau Social? C'est Rien!

Le crétinisme "en marche" (1)
Les gens ne lisent pas. Ils veulent juste des images comme des enfants. Ça, c'est l'expression du crétinisme "en marche".
Ne faire marcher sa cervelle que dans l'émotion au mépris de la raison, n'est-ce pas le propre des enfants ?

Le renoncement à la raison et le retour à l'émotion dominante, n'est-ce pas une régression (culturelle) vers le crétinisme qui entraîne les gens? Vite, tout cuit et sur mesure dans le bec... Voilà le service que nous rendent les réseaux sociaux.

La régression individuelle vers l'infantilisme et le pulsionnel par jouissance de la fainéantise intellectuelle, et qui défait l'humanité en nous; voilà l'offre des réseaux sociaux.

Au lieu de ça, au lieu d'exhiber nos vies anonymes ici, au lieu de mélanger le privé et le publique, de confondre l'intime et le commun, donnons nous à penser les uns les autres...
Ce n'est pas la profondeur de la pensée qui compte. Toute pensée, toujours, est superficielle car l'ignorance est notre seule certitude. 
Ce qui compte c'est l'élan, l'horizon, la tension vers la connaissance. C'est ça qui forge l'humanité en nous. …

Les humains ne devraient pas être sur internet. Le virtuel mange le réel. Le virtuel ne mène à rien. N'apporte rien, n'enseigne rien. 
Derrière les écrans il existe des gens. De vrais gens. Le virtuel leur apprend juste à se cacher à se dissimuler puis à s'absenter. .

Exhibition
Jeter sa vie anonyme en pâture sur la place publique relève de l'exhibition et du narcissisme. Le narcissisme consiste à chercher dans le « montrage » de soi, l'approbation du regard de l'autre. Faire dépendre son soi du regard de l'autre est une régression source de grande fragilité et de stéréotype des comportements. Or, la vie doit cultiver la diversité et la surprise, et non la sécurité et la prévisibilité.

Ne pas être gêné par l'exhibition de la vie personnelle des anonymes c'est être mis dans la peau du voyeur. Quand il regarde sans être vu, la vie des autres par le trou de la serrure. Il ne contemple que sa propre absence.

Rien
Puisque le virtuel existe, il ne peut qu'occuper un espace du réel. Un espace croissant de confusion et d'anonymat, qui restreint l'espace du réel et fini par le remplacer dans les esprits.
Ainsi, les gens se manifestent de plus en plus à propos de rien. Et à cause de ce glissement du réel dans le virtuel (au lieu de l'inverse), quand se manifester dans le réel devient possible, il y renoncent. Car s'ils n'y renonçaient pas, le réel, inconnu, inconnaissable, imprévisible qui échappe à la maîtrise et demande un effort, est source de complications perçuent comme insurmontables.

Les amis
Pour trouver une personne en "or" c'est à dire un « ami », et non pas 10 000 000, il faut ne plus être anonyme et faire un effort réel. Donner le nom « amis » à des contacts anonymes procède d'une escroquerie intellectuelle et émotionnelle qui conditionne la psyché humaine à rendre possible la captation virtuelle.

Les gens l'on oublié, mais le virtuel endors leur humanité complexe pour leur ouvrir à la place, les portes du "rien". On appel ça le "nihilisme". C'est le paradigme de notre époque...
Le problème que j'identifie dans le rapport des gens au virtuel, n'est pas dans la manifestation de ce rapport. La manifestation des êtres démontre l'élan positif qui les porte, mais cet élan est capté par le "rien". Un « rien » immense et monstrueusement vide qui fait illusion du « plein ». Le problème n'est pas l'élan qui pousse les gens à se manifester, le problème c'est l'existence et la culture rendue naturelle du « rien » ; « rien » dans lequel le virtuel invite les gens à effacer leur rapports de façon croissante, c'est à dire à s'effacer eux même.

Le virtuel c'est du « rien » auquel on attribue la valeur de l'or (l'amitié) parce que ce rien met les gens à l'abri de la vie. Quand être hors la vie vaut de l'or alors le virtuel c'est la glorification (ami) et la valorisation (plein) de la mort.

Voilà ce qui, sur le plan symbolique, signifie les échanges entre anonymes sur la place publique qu'est toujours l'espace virtuel. Oui je sais, ça ne plaît pas de rapporter la culture du virtuel à la culture de la mort. Mais c'est la vérité. C'est pourquoi ça ne plaît pas. 

C'est se complaire dans le mensonge que de refuser la vérité. Mais la vérité ne surgi pas du commun mais de la pensée ouverte et méditative. Or n'est-ce pas précisément la pensée et le temps de l'élaborer, que nous subtilise le virtuel. Si nous voulons renouer avec la vie, soyons observateur de tout cela..

Confusion
Internet, c'est le monde de la confusion du vrai et du faux de l'opinion et de l'analyse, de la réflexion et de la croyance, de la raison et de la superstition, etc... dans lequel le discernement se perd.

Les générations nés avant les années 70 ont été éduquées par une expérience du réel qui les a forgé, aiguisé au discernement. Elles sont constituées d'une base leur permettant de mesurer le virtuel, d’opérer un peu de distinction.

Mais les plus jeunes, ceux qui sont nés avec une tablette au bout des doigts. Ceux là pour qui 80% de l’expérience du réel c'est du virtuel (télé, smartphone, tablette, ordinateur, jeux vidéo, etc... tout confondu) ne peuvent pas exercer de discernement sauf à l’intérieur de leur monde à 80% virtuel.
Alors la confusion (vrai / faux, intime / commun, privé / publique...) devient leur monde et forge un réel confus dans lequel la confusion ne peut pas être identifiée. Ils baignent dans un réel omnipotent et ubiquitaire, sans éthique et sans temps, c'est à dire l'univers du nourrisson pour construire leur monde.
L'éthique se réduit à l'émotion et le temps à l'immédiateté. En supprimant le temps, internet supprime la pensée au profit de l'émotion et de la pulsion. Pour s'inventer en soi, le réel qu'on appel alors le monde, suppose le temps, internet le supprime. C'est pourquoi seul le « rien » qui s'appel « amis » est infiniment possible.

Alors que dans le temps, c'est à dire dans le réel, tout est possible. C'est aussi simple que ça.

De tout cela, personne ne se sent concerné, c'est une observation comme une autre à propos des rapports des gens dans le virtuel. L'objet de mon propos ici n'est pas le parcours singulier d'un individu, alors ne cherchez pas à vous y retrouver, l'objet de mon propos ici est le principe du virtuel à l’intérieur de l’expérience du réel, c'est à dire l’expérience de l'absence et de la confusion comme devenant expérience du réel.   
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(1) Voir article précédent sur le crétinisme icihttps://libreurope.blogspot.fr/2017/11/le-cretinisme-en-marche.html

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