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jeudi 3 novembre 2016

La Violence de la rétention

Réservons nos jugements les plus sévères à nous même et le monde changera. Il passera du règne de la rétention à celui du partage. C'est indispensable dès lors où l'homme possède la totalité du monde.
Partage avec le voisin, bien sur, et avec les autres vivants... Voyez-vous ça, au final, l'homme telle un enfant tout puissant, qui croyait s'affranchir des lois de la nature y reviendra.
La vie étant un éternel retour, s'il ne parvient pas à passer de la rétention au partage, il n'arrivera nul part. Il avortera de lui même et il retournera à la case départ.

La violence est toute entière comprise dans le principe de rétention. Le principe de rétention forge les civilisations, les économies, les politiques. Il gouverne les êtres et les peuples. Il initie la peur de manquer chez l'individu comme au niveau des nations.

Le principe de rétention initie la violence envers l'autre, envers le monde et envers soi-même.
Immergé dans le principe de rétention, les peuples comme les personnes ont peur de manquer. Le manque est la création inévitable du règne de la rétention dans l'être et dans le monde. Avec le principe de rétention vient la peur de manquer de biens et d'argents. De façon général, le principe de rétention inscrit en l'être la peur de manquer d'avoirs, de pouvoirs, et de savoirs pour qu'il se sente en sécurité.

Les peuples comme les nations veillent à n'importe quel prix à ne manquer de rien. Mais ne peut-on œuvrer à ce noble dessein que dans la rétention? Il y a une autre voie? 

Pour la comprendre il convient avant tout de comprendre que l'ère de la rétention s’achève parce qu'il a rempli son office. De même l'ère de la chrysalide s'achève quand il a rempli son office. S'il ne s'achevait pas pour la chrysalide comme pour la rétention, que se passerait-il ?  Rien. Simplement plus rien!

Dans la rétention, la maîtrise ne s'exerce pas sur l'esprit et le sens des choses mais sur les corps et les propriétés. Par exemple le principe de rétention produisit par nécessité économique l'esclavage dans l'antiquité et aujourd'hui constitue la propriété publique du corps de la femme. Son corps est géré par la loi. Les esclaves de jadis et les femmes de partout, de toujours et jusqu'à aujourd’hui ont en commun d'être privé en toute légitimité de la pleine propriété de leur corps. La violence est une réponse des nations et des individus à la nécessite de posséder et de maîtriser.

Comprendre la violence c'est comprendre son sens et sa source. Aucune loi anti-violence ne peut mettre un terme à la violence car une loi anti-violence n'est qu'une contre violence, c'est à dire une violence de plus.
La violence dans son expression légitime ou illégitime reste la violence. Elle trouve son motif dans l'appropriation et sa source dans le principe de rétention. 

La rétention s'accentue avec l'agrandissement de l'échelle de l'être. Une nation la cultivera jusqu'à l'horreur et l'absurde au nom de l’intérêt général. L'économie basée sur le principe de rétention insuffle l'idée du sacrifice des plus démunis au service de ceux qui possèdent déjà en échange de leur protection. Le sacrifice, c'est le fonctionnement des nations et de tous les systèmes dont  la rétention du pouvoir hiérarchise les rapports.

Plus on descend vers l'individu moins elle se manifeste car l'échelle des individus est plus proche de l'humanité que l'échelle des nations, et la compassion n'existe que dans l'humanité.
La compassion est naturelle aux individus. Notre rôle est de trouver le moyen qu'elle le devienne aussi à l'échelle des nations.

Le moyen de l'urne est le plus adéquat des moyens car il ne cultive en rien quelque violence que ce soit, sauf pour les ennemis de la démocratie.
Ainsi, toute loi qui consiste à autoriser au lieu d'interdire; la restitution sans conditions de son corps à la femme sont deux signes constructifs et hautement significatifs vers l'abandon de la rétention au profit du partage comme source de sécurité.

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