La
création d'emploi est un terme trompeur. La suppression des
emplois a été la variable d'ajustement de la croissance économique
favorisée par toutes les gouvernances.
Ainsi, il
ne s'agit pas de créer des emplois mais de les restituer.
Créer
de l'emploi se traduit toujours par un renforcement des politiques
qui privent les gens de l'emploi.
Restituer
l'emploi oblige à un changement radical de vision politique commandé
par l'idée de partage.
Le
partage de l'emploi ou le partage des ressources? C'est sous cette
forme que la question de l'emploi me semble la plus véritable.
Dès
lors où n'importe quelle organisation économique répond à toute
l'étendue de la demande, biens et services confondus, quelle
organisation choisir ?.
Restituer
l'emploi passe obligatoirement par une politique de régulation des
prix. Comme il n'est pas possible d'obtenir à la fois le beurre et
l'argent du beurre, il n'est pas possible non plus d'obtenir en même
temps la croissance et l'emploi. C'est ce que toutes les politiques
de droite y compris celle de Macron veulent nous faire gober.
Quand
on nous parle de croissance. De quoi s'agit-il ? Il s'agit de
« De croissance économique », c'est à dire, de
l'augmentation du capital des plus gros. C'est ce qui se passe depuis
l’avènement de la dérégulation des prix.
Exemple.
Un super-marché concurrence un épicier en proposant le même
service moins cher. Il s'ensuit que l'épicier ferme boutique. Le
super marché possède le monopole de l'épicerie et il n'a plus qu'à
augmenter ses prix au delà même de ceux de l'épicier défunt, tout
en étranglant au passage les fournisseurs qui sont dans la même
situation que l'épicier.
Ce
processus est le processus de l'économie libérale à toutes les
échelles de l'échange depuis le troc jusqu'aux trusts
internationaux en passant par le commerce des poissons du nougat et
de l'imprimerie.
La
redistribution des richesses issue du travail ainsi que la
question de la dignité est au centre du débat
sur l'emploi.
La
redistribution des richesses prend une signification particulière en
fonction du modèle de régulation économique dans laquelle elle
s'exerce.
Dans
la dérégulation des prix, la croissance augmente le capital et
sa concentration car la dérégulation des prix, suppose la
concentration de la production qui a pour conséquence un
accroissement du chômage et de la précarité.
Pourquoi ?
Parce-ce-que sur le plan de l'économie globale, il est plus
avantageux pour la croissance du capital, de dépenser moins en
salaire et en retraite. Payer le chômage et les aides, à la baisse
au fil du temps, est le moindre prix à payer pour faire grossir le
capital des plus riches.
La
condamnation morale des aides de toutes sortes soutient
considérablement les stratégies politiques de paupérisation. Je ne
dis pas «les conséquence de paupérisation des stratégies
politique », je dis bien «les stratégies politique de
paupérisation » car la mise en pauvreté du plus grand nombre
est le moyen incontournable de l'enrichissement des riches.
La
transformation du RMI (revenu sans conditions) en RSA (RMI sous
conditions) est la sanction sur le RMI de la condamnation morale du
partage solidaire des revenus à l'échelle nationale.
Dans
la dérégulation des prix, le revenu, le travail, l'emploi sont
intriqués pour justifier de la dignité humaine. Ce point est
particulièrement cultivé par les politiciens et autres chantres de
la classe dirigeante (journalistes, enseignants, notables, en tous
genre).
Dans
la régulation des prix, La concurrence est maîtrisée de telle
sorte qu'elle ne chasse pas les plus petits et qu'aucun monopole ne
se dégage des échanges. Il s'ensuit que les entreprises les plus
conjoncturellement favorisées ne peuvent plus grossir démesurément.
Comme
la production est répartie équitablement entre les gros et les
petits, les richesses se répartissent à la source de la production.
S'ensuit deux conséquences majeurs.
D'abord
la répartition de la production prive les riches de leur
approvisionnement financier. Ce montant s'avère bien plus important
que les aides dispensées
Ensuite,
la répartition de la production de biens et de services dans la
régulation des prix a pour conséquence secondaire de favoriser le
commerce et le service de proximité ainsi que la qualité, tout en
offrant une très grande souplesse adaptative à la demande des
populations locales et aux conjonctures.
Ainsi,
la régulation des prix favorise le maintient de l'emploi.
En
favorisant le maintient de l'emploi, la régulation des prix affaibli
la croissance et la concentration du capital. C'est le prix à payer
pour favoriser la croissance de la convivialité issue du partage
des ressources par le partage du travail. La régulation des prix,
transforme la croissance du capital, en croissance du bien vivre.
Dans
la dérégulation des prix comme dans la régulation des prix, il est
remarquable de constater que la production des biens et des services
répond toujours à toute la demande. Alors pourquoi choisir
délibérément la dérégulation des prix (modèle libérale) ?
Parce
qu'on ne nous propose que cela ?
Oui!
On ne
nous propose que cela parce-que toutes les cultures sont commandées
par le principe de rétention.
L'ontologie
Homme / Femme
Le principe de rétention est le mouvement universel des rapports
que nous effectuons à tous propos.
A l’intérieur du principe de rétention, toutes revendications
en appellent à « l'égalité », et conduisent
inexorablement et toujours à une assimilation, à un gommage des
singularités, une atténuation des spécificités.
L'abolition des frontières, l'explosion des familles,
l'universalisme en général se traduisent par l'extinction du
dialogue, la normalisation des rapports, l'affadissement des
reconnaissances des différences par l'assimilation des singularités.
L'abolition des frontières,, tant symbolique que géographiques,
fruit ultime du principe de rétention, transforme le statut de
« l'autre » de partenaire, source de dialogue, en paria,
objet de la loi.
Dans ce moment historique de la mondialisation des cultures des
économies et de l'universalité des symboles civilisateurs, ne pas
discerner le principe de rétention est la source du plus grand
danger qui soit pour les civilisations.
Ce principe commande l'économie, mais en amont de l'économie, il
commande de façon universelle les rapports Homme / Femme.
L'égalité homme / femme en droit ne devrait pas être une
question mais une réponse. Dans le principe de rétention, la
question de l'égalité Homme / Femme est un piège redoutablement
pervers.
Dans l'égalité universelle, au lieu d'être exhumée,
l'ontologie du féminin se fond définitivement dans l'ontologie du
masculin. Et même si en vertu de cette égalité universelle, la
femme conquière en droit la liberté de disposer de son corps, elle
sera toujours l'objet du droit. Et comme le droit ne traite que de la
propriété et que la propriété ne concerne que l'objet et non le
sujet, la femme restera toujours objet avec des droits étendues.
Est-ce cela le féminin ? Aussi étendues que soient les droits
d'un objet, cela ne fait pas de cet objet un sujet.
L'enfantement par exemple est une propriété naturelle et
fondamentale de la femme. Quelque soit l'extension de ses droits,
l'enfantement sera toujours propriété collective, donc objet du
droit. La liberté de la femme à disposer librement de son corps
c'est aussi et surtout la reconnaissance du féminin comme source de
l’enfantement. Comme source de l’espèce.
L'homme en son ontologie universelle est-il disposé à abandonner
la maîtrise de la perpétuation l’espèce ? C'est pourquoi la
femme, dans le principe de rétention, quelques soient les droits qui
lui seront accordés, est et sera toujours un objet de rétention,
C'est pourquoi en son universelle Ontologie, l'homme ne veut pas
identifier le principe de rétention.
L'exhumation de l'ontologie du féminin et la construction de son
identité non plus dans l'égalité de droit mais dans l'équité,
c'est le surgissement de « l'autre de l'homme ».
L'autre de l'homme implique et impose le passage de la rétention
vers le partage comme principe fondateur de tous les rapports.
C'est pourquoi la seule voie qui existe pour l'humanité est
l'émergence du féminin comme ontologie singulière. Dans cette
binarité ontologique, le droit s'impose aussi de lui même. Tout
comme on ne légifère pas sur les conséquences de la trompe de
l'éléphant, il n'y a pas de raison de légiférer sur la fonction
génitrice des femmes.
Dans l'ontologie ainsi étendue et comprise, les femmes ont des
droits et des nécessites commanderesses de politiques singulières.
(...) On ne traite pas un poisson et un éléphant de la même façon
et tous les deux ont droit au même respect de la vie. Pourquoi,
parce-qu'ontologiquement leur distinction est acquise. Entre l'homme
et la femme, ce n'est pas encore le cas.
Le partage, en lieu et place de la rétention, implique
l’émergence de l'autre de l'homme.
A
nous de comprendre la source et la nécessite du partage et de les
favoriser d'abord dans notre esprit et ensuite dans l'urne.
Le
scrutin
Le choix entre la dérégulation des prix et leur régulation.
C'est le choix entre partager des aides au rabais en accroissant la
richesse des riches, ou partager le travail au prix d'une
décélération de l'enrichissement des riches.
En ce siècle qui voit naître la mondialité de l'économie, le
principe de rétention est arrivé à son apogée. Il n'existe plus
rien à conquérir. Il s'agit seulement pour chaque pays, chaque
industrie, chaque région et bientôt chaque personnes, de se
défendre d'être mangé par le voisin en le mangeant lui même.
Le principe de rétention à permis toutes les conquêtes. Quant
il n'y a plus rien à conquérir, ce principe est comme un missile
fou qui cherche une cible, n'importe laquelle. Au stade où sont
arrivées les civilisations de part le monde, ce principe doit être
impérativement abandonné au profit du principe de partage.
Pour cela il est impératif de prendre conscience que l'homme
n'est pas seul, il est accompagné par "l'autre de l'homme".
Sans l'existence de l'autre, comment l'homme en sont unicitaire
ontologie pourrait avoir accès au concept de partage?
Les
riches ne favorisent pas le partage. Pourtant ils ne risquent rien
puisqu'ils sont riche ?
Ils
ne risquent rien à favoriser le principe de partage. Le principe de
partage ne va pas les priver de leur richesse ?
Le
principe de rétention qui NOUS gouverne, fonde l'exclusion qui
construit son alibi dans la morale du mérite, largement cultivé
sous tous les cieux politique. Si nous ne comprenons pas le principe
de rétention pour pouvoir le faire évoluer vers le principe de
partage, l'exclusion deviendra une banalité généralisée sur notre
planète. Les faits de l'actualité ne parlent que de ça.
Le
principe de partage est le seul remède contre l’exclusion de
masse.
Le
principe de partage permettra à tous de mieux vivre. Par essence, le
principe de partage fonde la sécurité de tous à tous points de
vue. Dire cela est une lapalissade car partager suppose partager avec
tous et donc sans conditions. Partager autrement serait partager sans
partager, ce qui n'a pas de sens.
C'est
pourquoi, à l'aube de cette élection majeure, donnons nous une
chance de favoriser le partage là ou il est fondateur du discours
politique. On ne risque rien à favoriser le partage, on n'est pas
les riches mais on est les plus nombreux...
Alors
arrêtons de CROIRE pour CHOISIR notre destin commun.
====================EXEMPLE=============================
La politique à l'age de la honte. 14 mars de l'an de grâce 2017 :
Fillon est incontestablement le candidat de la honte. Son programme se résume dans une seule mesure représentative de toutes les autres : "Je vais virer des milliers de fonctionnaires, mais ça ne se verra pas puisque je ferais travailler les autres plus longtemps..."
====================EXEMPLE=============================
La politique à l'age de la honte. 14 mars de l'an de grâce 2017 :
Fillon est incontestablement le candidat de la honte. Son programme se résume dans une seule mesure représentative de toutes les autres : "Je vais virer des milliers de fonctionnaires, mais ça ne se verra pas puisque je ferais travailler les autres plus longtemps..."
Cet homme n'est animé que d'une seule ambition : Gagner de l'argent pour lui et les privilégiés de sa classe politique par tous les moyens à sa portée.
Subventionner des aides coûte moins cher au capital que de payer des salaires en partageant le travail.
En subventionnant des aides au lieu de distribuer du salaire, les entreprises économisent du salaire et le paiement des charges sociales indexées sur la masse salariale.
La classe dirigeante est alors fondée pour expliquer aux gens que les fonds de retraite et la secu sont à la baisse et qu'il faut de la rigueur solidaire pour faire face à "la crise" etc etc... Cela fait 30 ans qu'on nous sert cette soupe perverse.
Dégager de l’excédent bénéficiaire sur l'exercice de production pour engraisser les poches des actionnaires, tel est le projet politique des candidats Fillon et autre Macron.
A la lecture des programmes des candidats, la gouvernance dans l’intérêt des salariés et du souverainisme indispensable à la liberté politique du pays penche incontestablement du coté de Mélenchon. Tous les autres programmes ne sont que des variations rhétoriques de la culture de la rétention. Seul le programme de Mélenchon se fonde sur le partage et restaure la souveraineté.
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