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dimanche 12 mars 2017

La Question de l'Emploi

La création d'emploi est un terme trompeur. La suppression des emplois a été la variable d'ajustement de la croissance économique favorisée par toutes les gouvernances.

Ainsi, il ne s'agit pas de créer des emplois mais de les restituer.

Créer de l'emploi se traduit toujours par un renforcement des politiques qui privent les gens de l'emploi.
Restituer l'emploi oblige à un changement radical de vision politique commandé par l'idée de partage.  
Le partage de l'emploi ou le partage des ressources? C'est sous cette forme que la question de l'emploi me semble la plus véritable.
Dès lors où n'importe quelle organisation économique répond à toute l'étendue de la demande, biens et services confondus, quelle organisation choisir ?.

Restituer l'emploi passe obligatoirement par une politique de régulation des prix. Comme il n'est pas possible d'obtenir à la fois le beurre et l'argent du beurre, il n'est pas possible non plus d'obtenir en même temps la croissance et l'emploi. C'est ce que toutes les politiques de droite y compris celle de Macron veulent nous faire gober.

Quand on nous parle de croissance. De quoi s'agit-il ? Il s'agit de « De croissance économique », c'est à dire, de l'augmentation du capital des plus gros. C'est ce qui se passe depuis l’avènement de la dérégulation des prix.

Exemple. Un super-marché concurrence un épicier en proposant le même service moins cher. Il s'ensuit que l'épicier ferme boutique. Le super marché possède le monopole de l'épicerie et il n'a plus qu'à augmenter ses prix au delà même de ceux de l'épicier défunt, tout en étranglant au passage les fournisseurs qui sont dans la même situation que l'épicier.

Ce processus est le processus de l'économie libérale à toutes les échelles de l'échange depuis le troc jusqu'aux trusts internationaux en passant par le commerce des poissons du nougat et de l'imprimerie.

La redistribution des richesses issue du travail ainsi que la question de la dignité est au centre du débat sur l'emploi.
La redistribution des richesses prend une signification particulière en fonction du modèle de régulation économique dans laquelle elle s'exerce.

Dans la dérégulation des prix, la croissance augmente le capital et sa concentration car la dérégulation des prix, suppose la concentration de la production qui a pour conséquence un accroissement du chômage et de la précarité.
Pourquoi ? Parce-ce-que sur le plan de l'économie globale, il est plus avantageux pour la croissance du capital, de dépenser moins en salaire et en retraite. Payer le chômage et les aides, à la baisse au fil du temps, est le moindre prix à payer pour faire grossir le capital des plus riches.

La condamnation morale des aides de toutes sortes soutient considérablement les stratégies politiques de paupérisation. Je ne dis pas «les conséquence de paupérisation des stratégies politique », je dis bien «les stratégies politique de paupérisation » car la mise en pauvreté du plus grand nombre est le moyen incontournable de l'enrichissement des riches.

La transformation du RMI (revenu sans conditions) en RSA (RMI sous conditions) est la sanction sur le RMI de la condamnation morale du partage solidaire des revenus à l'échelle nationale.
Dans la dérégulation des prix, le revenu, le travail, l'emploi sont intriqués pour justifier de la dignité humaine. Ce point est particulièrement cultivé par les politiciens et autres chantres de la classe dirigeante (journalistes, enseignants, notables, en tous genre).

Dans la régulation des prix, La concurrence est maîtrisée de telle sorte qu'elle ne chasse pas les plus petits et qu'aucun monopole ne se dégage des échanges. Il s'ensuit que les entreprises les plus conjoncturellement favorisées ne peuvent plus grossir démesurément.

Comme la production est répartie équitablement entre les gros et les petits, les richesses se répartissent à la source de la production. S'ensuit deux conséquences majeurs.
D'abord la répartition de la production prive les riches de leur approvisionnement financier. Ce montant s'avère bien plus important que les aides dispensées

Ensuite, la répartition de la production de biens et de services dans la régulation des prix a pour conséquence secondaire de favoriser le commerce et le service de proximité ainsi que la qualité, tout en offrant une très grande souplesse adaptative à la demande des populations locales et aux conjonctures.

Ainsi, la régulation des prix favorise le maintient de l'emploi.
En favorisant le maintient de l'emploi, la régulation des prix affaibli la croissance et la concentration du capital. C'est le prix à payer pour favoriser la croissance de la convivialité issue du  partage des ressources par le partage du travail. La régulation des prix, transforme la croissance du capital, en croissance du bien vivre. 

Dans la dérégulation des prix comme dans la régulation des prix, il est remarquable de constater que la production des biens et des services répond toujours à toute la demande. Alors pourquoi choisir délibérément la dérégulation des prix (modèle libérale) ?
Parce qu'on ne nous propose que cela ?
Oui!
On ne nous propose que cela parce-que toutes les cultures sont commandées par le principe de rétention.

L'ontologie Homme / Femme
Le principe de rétention est le mouvement universel des rapports que nous effectuons à tous propos.
A l’intérieur du principe de rétention, toutes revendications en appellent à « l'égalité », et conduisent inexorablement et toujours à une assimilation, à un gommage des singularités, une atténuation des spécificités.

L'abolition des frontières, l'explosion des familles, l'universalisme en général se traduisent par l'extinction du dialogue, la normalisation des rapports, l'affadissement des reconnaissances des différences par l'assimilation des singularités. L'abolition des frontières,, tant symbolique que géographiques, fruit ultime du principe de rétention, transforme le statut de « l'autre » de partenaire, source de dialogue, en paria, objet de la loi.

Dans ce moment historique de la mondialisation des cultures des économies et de l'universalité des symboles civilisateurs, ne pas discerner le principe de rétention est la source du plus grand danger qui soit pour les civilisations.

Ce principe commande l'économie, mais en amont de l'économie, il commande de façon universelle les rapports Homme / Femme.
L'égalité homme / femme en droit ne devrait pas être une question mais une réponse. Dans le principe de rétention, la question de l'égalité Homme / Femme est un piège redoutablement pervers.

Dans l'égalité universelle, au lieu d'être exhumée, l'ontologie du féminin se fond définitivement dans l'ontologie du masculin. Et même si en vertu de cette égalité universelle, la femme conquière en droit la liberté de disposer de son corps, elle sera toujours l'objet du droit. Et comme le droit ne traite que de la propriété et que la propriété ne concerne que l'objet et non le sujet, la femme restera toujours objet avec des droits étendues. Est-ce cela le féminin ? Aussi étendues que soient les droits d'un objet, cela ne fait pas de cet objet un sujet.

L'enfantement par exemple est une propriété naturelle et fondamentale de la femme. Quelque soit l'extension de ses droits, l'enfantement sera toujours propriété collective, donc objet du droit. La liberté de la femme à disposer librement de son corps c'est aussi et surtout la reconnaissance du féminin comme source de l’enfantement. Comme source de l’espèce.

L'homme en son ontologie universelle est-il disposé à abandonner la maîtrise de la perpétuation l’espèce ? C'est pourquoi la femme, dans le principe de rétention, quelques soient les droits qui lui seront accordés, est et sera toujours un objet de rétention, C'est pourquoi en son universelle Ontologie, l'homme ne veut pas identifier le principe de rétention.

L'exhumation de l'ontologie du féminin et la construction de son identité non plus dans l'égalité de droit mais dans l'équité, c'est le surgissement de « l'autre de l'homme ».
L'autre de l'homme implique et impose le passage de la rétention vers le partage comme principe fondateur de tous les rapports.
C'est pourquoi la seule voie qui existe pour l'humanité est l'émergence du féminin comme ontologie singulière. Dans cette binarité ontologique, le droit s'impose aussi de lui même. Tout comme on ne légifère pas sur les conséquences de la trompe de l'éléphant, il n'y a pas de raison de légiférer sur la fonction génitrice des femmes.

Dans l'ontologie ainsi étendue et comprise, les femmes ont des droits et des nécessites commanderesses de politiques singulières. (...) On ne traite pas un poisson et un éléphant de la même façon et tous les deux ont droit au même respect de la vie. Pourquoi, parce-qu'ontologiquement leur distinction est acquise. Entre l'homme et la femme, ce n'est pas encore le cas.
Le partage, en lieu et place de la rétention, implique l’émergence de l'autre de l'homme.

A nous de comprendre la source et la nécessite du partage et de les favoriser d'abord dans notre esprit et ensuite dans l'urne.

Le scrutin
Le choix entre la dérégulation des prix et leur régulation. C'est le choix entre partager des aides au rabais en accroissant la richesse des riches, ou partager le travail au prix d'une décélération de l'enrichissement des riches.

En ce siècle qui voit naître la mondialité de l'économie, le principe de rétention est arrivé à son apogée. Il n'existe plus rien à conquérir. Il s'agit seulement pour chaque pays, chaque industrie, chaque région et bientôt chaque personnes, de se défendre d'être mangé par le voisin en le mangeant lui même.

Le principe de rétention à permis toutes les conquêtes. Quant il n'y a plus rien à conquérir, ce principe est comme un missile fou qui cherche une cible, n'importe laquelle. Au stade où sont arrivées les civilisations de part le monde, ce principe doit être impérativement abandonné au profit du principe de partage.
Pour cela il est impératif de prendre conscience que l'homme n'est pas seul, il est accompagné par "l'autre de l'homme". Sans l'existence de l'autre, comment l'homme en sont unicitaire ontologie pourrait avoir accès au concept de partage?

Les riches ne favorisent pas le partage. Pourtant ils ne risquent rien puisqu'ils sont riche ?
Ils ne risquent rien à favoriser le principe de partage. Le principe de partage ne va pas les priver de leur richesse ?

Le principe de rétention qui NOUS gouverne, fonde l'exclusion qui construit son alibi dans la morale du mérite, largement cultivé sous tous les cieux politique. Si nous ne comprenons pas le principe de rétention pour pouvoir le faire évoluer vers le principe de partage, l'exclusion deviendra une banalité généralisée sur notre planète. Les faits de l'actualité ne parlent que de ça.

Le principe de partage est le seul remède contre l’exclusion de masse.
Le principe de partage permettra à tous de mieux vivre. Par essence, le principe de partage fonde la sécurité de tous à tous points de vue. Dire cela est une lapalissade car partager suppose partager avec tous et donc sans conditions. Partager autrement serait partager sans partager, ce qui n'a pas de sens. 

C'est pourquoi, à l'aube de cette élection majeure, donnons nous une chance de favoriser le partage là ou il est fondateur du discours politique. On ne risque rien à favoriser le partage, on n'est pas les riches mais on est les plus nombreux...

Alors arrêtons de CROIRE pour CHOISIR notre destin commun.

====================EXEMPLE=============================

La politique à l'age de la honte. 14 mars de l'an de grâce 2017 :

Fillon est incontestablement le candidat de la honte. Son programme se résume dans une seule mesure représentative de toutes les autres : "Je vais virer des milliers de fonctionnaires, mais ça ne se verra pas puisque je ferais travailler les autres plus longtemps..."

Cet homme n'est animé que d'une seule ambition : Gagner de l'argent pour lui et les privilégiés de sa classe politique par tous les moyens à sa portée.

Subventionner des aides coûte moins cher au capital que de payer des salaires en partageant le travail.

En subventionnant des aides au lieu de distribuer du salaire, les entreprises économisent du salaire et le paiement des charges sociales indexées sur la masse salariale.

La classe dirigeante est alors fondée pour expliquer aux gens que les fonds de retraite et la secu sont à la baisse et qu'il faut de la rigueur solidaire pour faire face à "la crise" etc etc... Cela fait 30 ans qu'on nous sert cette soupe perverse.

Dégager de l’excédent bénéficiaire sur l'exercice de production pour engraisser les poches des actionnaires, tel est le projet politique des candidats Fillon et autre Macron.

A la lecture des programmes des candidats, la gouvernance dans l’intérêt des salariés et du souverainisme indispensable à la liberté politique du pays penche incontestablement du coté de Mélenchon. Tous les autres programmes ne sont que des variations rhétoriques de la culture de la rétention. Seul le programme de Mélenchon se fonde sur le partage et restaure la souveraineté.







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