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samedi 18 février 2017

Godël le philosophe sans le savoir

Le génie de Gödel force le respect. Il a inventé ce que j'appel "le moment de conservation de la vérité" (ce qui est vrai).
Selon Gödel, on peut toujours démontrer ce qui est faux mais jamais ce qui est vrai.
Ou quand {Toujours × faux} = {Jamais × vrai}. Ou autrement dit, {1 × 0} = {0 × 1}.

Sur le plan mathématique, ce qui est "vrai et indémontrable". Transposé en philosophie, la démonstration devient l'entendement. Sur le plan philosophique, le théorème de Gödel se formule de la façon suivante : si l'on pose que l'être est vrai, et qu'il fait partie du réel, alors le réel et l'être sont inaccessibles à l'entendement.

Sur les plans mathématique et philosophique, c'est bel et bien l’expérience de la vérité qui n'est pas accessible à l'entendement. Ce qui en mathématique est "faux et donc démontrable" est bel et bien l’expérience de la vie puisqu'on l'éprouve. Ce qui est éprouvé, c'est à dire rendu intelligible à partir des sens est une construction de notre esprit que nous considérons par convention comme étant l’expérience de la vie et qu'on appel le monde. Ainsi le monde ne doit pas être confondu avec le réel.
Posé hors de notre esprit, l’expérience de la vie (le monde), ne rend aucun compte du réel. Elle est donc fausse. Ainsi en philosophie, et en conformité avec le théorème de Gödel, tout ce qui est démontrable est incontournablement faux. De fait, ce que nous prenons pour le réel n'est qu'une confusion avec le monde.
Cette confusion nous donne l'illusion d'un réel accessible à l'entendement.
Le réel étant inaccessible, le monde est de ce fait incomplet.  Le mal le bien et tout ce qui compose le monde est faux parce qu'incomplet et ne pourront jamais être complété. C'est pourquoi la sagesse existe....


Le théorème de Gödel pose dans toute son étendue, la question de la dialectique du monde et du réel. Sauf à considérer que le monde est "la mathématique", le théorème de Gödel embrasse un champs bien plus vaste que celui des axiomes mathématiques . Comprendre le réel en l'inférant à partir du monde nécessite un effort d'abstraction en direction du réel tout entier. En ce sens l’accès au réel n'est que mathématique et seulement mathématique.

L’accès au réel consiste intégrer au monde que nous composons, tout ce qui n'est pas adéquat à nos sens. Sans la démonstration mathématique, l’accès au réel suppose la conception de sens nouveau qui ne sont pas des amplifications ou extensions de nos sens classiques. On peut imaginer par exemple un sens des dimensions de l'espace au delà de 3...

Le monde est une construction issue de l'interaction du réel et de l'être à travers ses sens. Ses sens lui étant singuliers, son monde lui est singulier aussi et se distingue du monde de l'autre dont les sens ne sont pas identiques aux siens. (une mouche par exemple). Pour autant, le réel est le même pour tous les êtres car le réel est indépendant de la nature des sens par lequel l'être se compose le monde. Limité par nos sens, le réel nous est
à jamais inaccessible. Il est seulement spéculatif. C'est là qu'interviennent les mathématiques.

L'être ainsi que le monde que lui compose ses sens appartiennent au réel. Mais si le réel est inaccessible, pourquoi l'être devrait être accessible à son propre entendement? C'est pourquoi, si l'être est bien réel, il reste lui aussi à jamais inaccessible à l'entendement. Sa représentation n'est qu'une abstraction. ... Encore les mathématiques.

 QUESTIONS :
  • Serions-nous capables de transcender nos sens pour accéder au réel ?
La réponse est non car transcender nos sens consisterait à inventer au moins un sens qui remplacerait tous les autres. Etre capable de situer l'existant dans une dimension supplémentaire d'espace est impossible de concevoir. Cette question existe, elle illustre notre monde,  et elle n'a pas de réponse. Elle est donc vraie selon Godël. 

In-fine, il n'existe jamais de réponse aux questions. Une question appel toujours d'autres questions selon une arborescence exponentielle sans fin. C'est pourquoi, la réponse à une question est toujours partielle donc fausse.
Ainsi, dans notre monde, il ne s'agit pas tant de répondre aux questions mais plutôt de comprendre les questions.

Si répondre à une question relève de la vérité inatteignable, alors  Godël a raison. "On ne peut pas démontrer le vrai".
Comprendre les questions sans pouvoir y répondre implique que toute réponse, parce-que toujours incomplète, est fausse. Mais puisqu'il y a "réponse", la réponse est l'expression de la démonstration. La aussi, Godël à raison. "On ne peut démontrer que le faux".



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