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mercredi 11 mai 2016

10 mai 1981: LOI TRAVAIL c'est quoi?

   Ne nous laissons pas distraire par les remous politiques du moment. Gardons l'oeil rivé sur les principes essentiels que nos gouvernants de droite et de gauche  préfèrent trahir au lieu de nous les protéger.
   La densité des informations aussi inutiles que faussées agit comme un écran de fumée pour faire paraître lointaines et obsolètes les préoccupations essentielles. Le politique est comme une Hydre. L'écran de fumée est l'art de créer des têtes supplémentaires, effrayantes de préférence pour détourner l'attention du publique de l'essentiel et déjouer son discernement. L'épuiser aussi. La loi El Khomerie est une disposition essentielle à ne jamais perdre de vue.
   Quand au principe fondamental qu'il convient à mon humble avis de méditer c'est la politique à l'égard des femmes. N'est il pas suspect de parler du droit des femmes alors qu'il serait insensé de parler du droit de l'homme ? N'y a t-il pas plus de proximité conceptuelle entre le droit des animaux et le droit des femmes ? L'objet du droit est toujours le corps et ses extensions qu'on appel "propriété" (...)
   Le changement de paradigme politique est au prix d'une clarification ontologique à partir de cette question. Pourquoi ? Parce cette question (très complexe pour ma petite tête) défait l'idée d'une ontologie universelle au profit d'une ontologie dialectique. Cette dialectique ontologique est nécessaire pour identifier puis interroger le fondement de toutes les politiques.Ce fondement c'est le principe de rétention. Toutes les politiques de droite comme de gauche, les théocraties comme les démocraties y sont inféodées. Toutes les politiques ont en commun l'éviction de la femme parce-qu'en amont de cette éviction il s'agit de l'éviction du Féminin. Pourquoi ? Parce que le féminin se signifie par des rapports de partage et non plus de rétention.
   Autant la féminité relève d'une connotation sexiste, autant le Féminin réfute cette connotation en étendant le champs identitaire du genre à l'espace politique tout entier dans toutes les échelles de l'être. Il ressort de cela la nécessaire rupture avec le principe de rétention servi et par les hommes et par les femmes.

   Ainsi l'acte politique essentiel consiste à restituer à la femme la pleine possession de son corps et ce sans le moindre commentaire. Une société qui se transcende à la fin de l'ère de la rétention, ne peut le faire que dans le partage comme fondement de "son" politique. En conséquence, une telle société sert la femme selon les exigences de sa nature en approuvant et en respectant son âme.

   La valorisation du partage comme indicateur d'une politique au service des humains que nous sommes ne signifie qu'une rhétorique de plus si le partage ne trouve pas son motif dans la prise de conscience du féminin comme espace ontologique. Cependant toutes les lois qui consisteraient à restituer à la femme tous les droits sur son corps seraient propices à l’émergence d'une nouvelle ère pour l'humanité.
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   Le fondamental étant posé, revenons à l'essentiel au milieu du brouhaha médiatique des chantres de la rétention.
   
La loi Travail, c'est la loi du Contrat: 
  "Le Patron fait le Contrat; Le Contrat fait la Loi (art 2 de la Loi Travail); DONC le patron fait la loi".
   Le patron impose la loi du contrat à tous ses employés. 

Cette disposition: "la Loi du Contrat", est une reprise politiquement correcte de la disposition mafieuse qui consiste à imposer sa loi à tous.

===Commentaire=====

   Très localement, cette "disposition du pouvoir, " appelée "Loi Travail", consiste à libérer le capital de toutes entraves législatives sérieuses. Cette "disposition du pouvoir", s'applique pour commencer, au monde du travail.
   Dans le monde du travail, la loi El Khomeri dite "Loi Travail" signifie la fin des closes abusives dans un contrat de travail. Devant l'accord d'une majorité de salarié, les syndicats, et le code du travail s'effacent. C'est la loi qui le dit. Cette loi met un terme au droit du travail au syndicalisme et place les salariés dans un rapport de servage corvéable à la merci des employeurs. 
   Avant la Loi Travail, les employeurs étaient passé maître dans l'art de la stratégie de chantage et autres pressions sur les salariés. La loi El Khomeri protège ces stratégies, mieux elle les légalise. Les syndicats ne représentent plus rien de serieux dans les entreprises. Soient ils sont destinés à disparaître, soit à se reconvertir en révolutionnaire.

   Sur le plan général et des principes, Hollande le socialiste, vient de valider le principe de l'abolition du droit. En réalité le gouvernement vient d'offrir l'autorité législative du 49/3 aux GRANDS PATRONS. Cela revient à transférer la décision politique aux grands acteurs du capital.

   Ou plus simplement, la dites "Loi Travail", c'est l'autorité du 49/3 offerte aux Patrons et Financiers, Notables, et autres Officines de pouvoir. 

   La Loi Travail inaugure  un espace décisionnel hors la République totalement contre-démocratique à l'usage des intérêts privés du grand capital.
   Cette loi Travail est à reconsidérer dans un espace plus élargie. Le TAFTA (commerce transatlantique) établi de façon formelle et légale la suprématie du capitale sur l'autorité des états, en créant une cour de justice où les importateurs, exportateurs banques et financiers font office de juges. 

   C'est en replaçant la "Loi Travail" dans un environnement politique élargie au TAFTA que l'on comprend l'obstination quasi maladive du gouvernement à vouloir la valider à n'importe quelle prix. 

   La Loi Travail et la cour de justice du TAFTA relèvent de la dynamique de destitution de l'autorité démocratique des peuples autant que du pouvoir politique de ceux qui les gouvernent. Comprendre ce point est très important pour comprendre l'ensemble car la démocratie élargie à de multiples peuples qui ne se ressemblent pas (l'Europe) est un frein considérable à la croissance des capitaux. 

   La "loi-Travail" n'est pas une loi. Elle n'en porte que le nom car elle dénonce le principe fondateur des lois. Une loi doit être fédératrice et égalitaire. Elle doit être un repère solide, universel et immuable pour toutes les parties qui se lient par un contrat. Or, le maillage d'une société toute entière dans ses fondements et ses ramifications les plus fines est constitué de contrats. C'est pourquoi, pour articuler une société par la "justice-démocratique", la loi doit s'appliquer aux contrats formels ou informels.  La loi se nie elle même si elle  laisse les uns imposer aux autres leur loi au prétexte qu'ils sont en position de force pour exercer toutes les pressions nécessaire pour établir le contrat adéquat à leurs intérêts. 

   Une prétendue loi qui se soumet à l’autorité du contrat, n'a plus rien d'universelle ni rien de fédérateur. Elle cultive les inégalités, soutient et favorise les abus de pouvoir qui n'en sont plus puisqu'il n'y a plus de lois pour les mesurer.  
   Si le contrat fait la loi, il y aura une loi spécifique ici et une autre là pour les mêmes situations.  
Puisque c'est le contrat qui fait la loi, il y aura des disparités de droits parfaitement légaux. 
   Si le contrat fait la loi, il y aura autant de lois que de cas de figures. Mais s'il y a autant de lois que de cas d'espèce, il n'y a plus de loi, et la justice relève du fait du prince parce que la Loi du Contrat, c'est la loi de la mafia. 

   Cette "disposition du pouvoir", toute entière contenue dans l'article 2 de la "Loi-Travail", est une abolition d'autorité par le pouvoir politique socialiste de Hollande, du principe qui fonde les lois.

   Une loi qui aboli le principe des lois ne peut pas être une loi. C'est pourquoi en amont de la "Loi-Travail", j'ai placé "une disposition du pouvoir". Cette disposition autoritaire nous ramène à la gouvernance du roi par lettres de cachet, sous l'ancien régime d'avant la révolution.

   Pour le moment c'est dans le domaine du travail que cette "disposition du pouvoir" s'applique à travers "loi-Travail". Mais pour des nécessités de rentabilité économique, rien n'interdit d'appliquer cette "disposition du pouvoir" dans les autres domaines de la vie citoyenne. "La loi-assurance", "La Loi-Bail", "La Loi- -ce-que-vous-voudrez", pourront faire flores très facilement par transposition du principe de l'inversion de l'autorité de la Loi sur le Contrat, légitimé et expérimenté de force dans la "loi-Travail", par "la nouvelle disposition du pouvoir".

   Voilà pourquoi il est convenable, et raisonnable d’œuvrer à l'abolition de ce moment d'égarement de Mr Hollande, président de la France et des Français dans la mesure où, dans son esprit tous les citoyens sont au service du Capital auquel sa royale personne a, semble t-il, fait allégeance sans conditions.

   Le changement c'est maintenant? Ou quand les Présidents se prennent pour le Roi..... Et nous prennent à juste raison pour des cons...!

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